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L’Ademe tire la sonnette d’alarme sur l’impact environnemental du numérique

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L’impact environnemental du numérique va croissant et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe ou Agence de la transition écologique) espère inciter les Français à adopter les bons réflexes pour limiter le phénomène. Elle publie ainsi trois études et ses recommandations. 

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Le point sur l’impact carbone du numérique 

Selon un rapport du think tank français The Shift Project (vous pouvez consulter ici son rapport complet), l’impact carbone du numérique est aujourd’hui responsable de 3,5% des émissions de gaz à effet de serre sur la planète et de 2,5% de l’empreinte carbone française. Ce chiffre pourrait doubler d’ici à 2025, avec la multiplication des produits et services en ligne et connectés (streaming, jeux en ligne, banque en ligne, montres et meubles connectés, etc.). C’est dans le cadre des objectifs fixés par l’Accord de Paris que le gouvernement français a chargé l’Ademe et l’Arcep (l’autorité de régulation des postes et télécommunications) d’évaluer l’impact environnemental du numérique en France.

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Le document contient des chiffres qui donnent le tournis : le numérique est responsable de 10% de la consommation électrique du pays et de l’utilisation de 62,5 millions de tonnes de ressources produisant chaque année plus de 20 millions de tonnes de déchets. Si les réseaux fixes (box, réseaux filaires…) consomment davantage au total que les réseaux mobiles (2G à 5G), pour ce qui est des flux de télécommunications, l’impact carbone par Go transmis est supérieur pour les réseaux sans fil.

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Enfin, si l’Ademe conclut à un impact limité des datacenters en France, elle précise que cette limite est principalement due à l’utilisation de datacenters situés dans des économies très carbonées comme les États-Unis ou la Chine, et qu’il n’y a donc pas vraiment lieu de se réjouir. 

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Le reconditionné, c’est important...

Parallèlement à l'étude sur l'impact carbone du numérique, une seconde étude concernant l’impact positif du reconditionnement est publiée par l'agence gouvernementale. L’impact carbone d’un appareil reconditionné est huit fois inférieur à celui d’un appareil neuf, affirme le rapport dans ses lignes. L’agence détaille la composition des ordinateurs et des smarphones : métaux précieux et non précieux, terres rares, plastiques… pour expliquer à quel point il est important de recycler, revendre ou donner nos appareils électroniques et de les racheter reconditionnés.

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Les Français possèdent en effet trop d’appareils numériques chez eux, soit quinze contre une moyenne mondiale de huit. Et alors qu’un tiers des Français a déjà acheté un appareil reconditionné, 82% des personnes interrogées par l’Ademe envisagent que leur prochain smartphone soit neuf. Cela a un impact écologique considérable, car selon l’agence : "l’acquisition d’un téléphone mobile reconditionné permet une réduction d’impact environnemental annuel de 55% à 91% (selon les catégories d’impacts) par rapport à l’utilisation d’un smartphone neuf. Cela permet d’éviter l’extraction de 82 kg de matières premières et l’émission de 25 kg de GES par année d’utilisation, soit 87% de moins qu’avec un équipement neuf".

Mais il en faut plus !

Si l’Ademe préconise l’allongement de la durée de vie des appareils numériques ainsi que l’achat de produits reconditionnés, elle ajoute qu’il en faut davantage si nous souhaitons réduire suffisamment nos émissions carbone. L’agence préconise ainsi de ne pas acheter d’appareils reconditionnés trop récents afin que le reconditionnement ne devienne pas une incitation à changer d’appareil trop rapidement.

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Elle conseille également d’acheter des produits reconditionnés en circuit court et de réparer en acquérant des pièces détachées de seconde main – que l’Ademe recommande aux professionnels de rendre disponibles. Enfin, l’Ademe encourage les entreprises productrices à se doter d’un SAV qui allonge le plus possible la durée de vie des produits. Elle incite par ailleurs le législateur à obliger les fabricants à rendre optionnels les accessoires comme le kit mains-libres ou les chargeurs lors des achats d'appareils numériques.

Source : ademe.fr



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