Banc d'essai vidéoprojecteur Epson EH-TW4400
Rapport qualité/prix : (5/5)
Prix : 2 790 euros
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Le haut de gamme des vidéoprojecteurs Home Cinéma Epson forment un couple contrasté (et sans jeu de mots). Au sommet, entièrement noir depuis le châssis en passant par la télécommande : le EH-TW5500, que nous avions testé dans l’avant dernier numéro de La Revue du Son et du Home-Cinéma. Et juste en dessous, le EH-TW4400, aussi blanc que l’autre est noir : 400 € de moins et évidemment pas toutes les caractéristiques de son grand-frère. Enfin …presque.
Présentation, équipement et fonctions
Massif et imposant, le EH-TW4400 reprend la quasi-totalité des éléments caractérisant son homologue à la robe d’ébène. Il s’agit d’un vidéoprojecteur tri-LCD utilisant les matrices Seiko-Epson D7 C2Fine de résolution 1920x1080 pixels, lui conférant la compatibilité Full HD 1080p. La lampe est la même que celle du EH-TW5500, c’est à dire un modèle UHE E-Torl de 200W dotée d’une durée de vie de 4000 heures en mode éco, garantie 3 ans par Epson, tout comme le projecteur… L’objectif (F 2.0-3.17, f 22.5/47.2mm), décalé à droite, conserve ses réglages manuels avec un zoom de grande amplitude (x2.1) associé à un large double lens-shift (une hauteur d’image en vertical, une demi-image en horizontal) qui utilisés conjointement offrent une très grande souplesse de positionnement à l’appareil. On pourra ainsi placer le EH-TW4400 entre 2.80 mètres et 6 mètres de l’écran, pour réaliser une image de 2 mètres de base.
Le traitement vidéo interne est assuré par l’excellent circuit HQV Reon de Silicon Optix, associé à un traitement anti-saccades avec affichage 100 Hz/120 Hz pour les sources vidéo en 50/60 Hz avec création de trames par interpolation et compensation de mouvement, alors que l’affichage des sources 24p se fait à 96 Hz par duplication de trames (4:4 pull-down).
C’est au niveau du traitement vidéo que se situe une vraie innovation puisque Epson met en œuvre la fonction "Enhancer" de la puce HQV en introduisant un réglage de netteté spécifique à trois niveaux baptisé "Super Resolution" : nous en reparlerons un peu plus loin dans nos tests subjectifs.
Menus de réglage et conseils de calibrage en vidéo
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Nos essais
Définition
Définition
DVDs Monstres et Compagnie, chapitre 4, Star Wars : Episode II, chapitre 6 et 7, Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau, l’arrivée dans la Comté, BR Disc Casino Royale, chapitre 2
P.H. :Du relief, une belle profondeur, une netteté sans excès notamment dans les travellings grâce à l’anti-saccade et à l’apport bénéfique du mode Super Resolution, dont l’effet est toutefois moins spectaculaire que pour le TW5500…
P.V. : Un bon compromis entre naturel et définition. Les fans de l'image super piquée seront peut-être déçus, mais nous préférons de loin ce côté un peu "lissé", cette absence de grain qui rend le spectacle plus reposant, d'autant que la TW4400 maintient une excellente impression de relief sur tous supports. Les extraits en HD ne font que confirmer cette impression très "cinéma".
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Luminosité
Luminosité
DVD Vertical Limit, chapitre 7, DVD DTS n°7, extrait de Fast and Furious, BR Disc Baraka Chapitre final
P.H. : Soulignons-le : ce projecteur en a vraiment sous le pied avec plus de 1500 lumens s’il faut pour projeter en plein jour, et encore près de 500 lumens calibré D65 ce qui est amplement suffisant pour la plupart des écrans Home Cinéma.
P.V. : La lampe E-TORL du TW4400 et son filtre cinéma peuvent assurer en mode "éco" (plus silencieux) jusqu'à 2,5 m de base. La chute de 20 % de lumière se fait sentir au-delà… Nous sommes donc restés en mode normal sur notre écran de 3 m avec une bonne impression de dynamique sur toutes les scènes projetées.
Colorimétrie
Colorimétrie
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P.H. : C’est encore une fois après avoir ajusté le gamut couleur et l’échelle de gris qu’on constate tous les bienfaits d’une "vraie" calibration : les couleurs sont neutres, justes et vraies, ni trop denses ni trop saturés, un régal pour les yeux...
P.V. : Excellente neutralité après calibrage. Toutes les couleurs sont à la fois denses et nuancées, sans excès. On note aussi une bonne constante du chroma en fonction de la luminosité de la scène. Sur ce critère, il faut éviter de se laisser impressionner par le côté "flashy" de certaines démonstrations en magasin… Regardez les tons chair (gros plans sur les visages), c'est le plus facile pour reconnaître excès ou manque…
Contraste
Contraste
DVD Meurs un Autre Jour, chapitre 27, DVD Les Autres, chapitre 4, Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau, les caves de la Moria, BR Disc Casino Royale, chapitre 3 et 4
P.H. : Une image dynamique et franche, des noirs denses et profonds qui révèlent bien leur lot de détails. L’iris dynamique fait bien son travail et reste toujours indétectable, et au final les différences subjectives avec le grand frère TW5500 sont bien minimes.
P.V. : L'iris dynamique booste sans contre partie négative (pompage) un contraste natif déjà très correct. Il faut un peu monter en luminosité pour "sortir" certaines zones de l'ombre, mais les noirs restent cependant denses et détaillés. L'impression de relief et de naturel sur les scènes HD de nuit est patente, l'Epson sait maintenir une très belle palette de gris sans écraser les plans, même si certains ténors (JVC) vont plus loin à ce niveau.
Fluidité
Fluidité et traitement vidéo interne
P.H. : C’est vraiment le "sans faute" pour Epson dans ce domaine, les sources entrelacées qu’elles soient d’origine vidéo ou film sont restituées sans aucun défaut ni effet d’escalier, et la netteté dans les travellings est impeccable grâce à son traitement anti-saccade, parmi les plus performants du marché.
P.V. :La puce HQV réalise ici un travail sans faille et le mode anti-saccade s'avère particulièrement efficace sur les travellings en mode film. De même en mode vidéo, les arrières plans conservent une excellente stabilité et du détail. Ce "coulé" sur toutes les scènes visionnées, pierre angulaire d'un spectacle réaliste, est assurément l'un des points forts de ce projecteur TW4400 qui s'inscrit bien dans la continuité de ses prédécesseurs.
Nos Mesures
Nos mesures de luminosité, réalisées sur une mire blanche 100 IRE, révèlent des valeurs entre 371 lumens pour le mode "Noir Théâtre 2", 502 lumens pour le mode "Théâtre" et jusqu’à 1575 lumens pour le mode Vif : ce projecteur est donc assez lumineux, et passer en mode Eco pour la lampe fait chuter la luminosité d’environ 20 % en le rendant quasi inaudible. Le meilleur mode par défaut est le mode "Théâtre" avec 6622 K et un Delta E =3. Nous avons, en partant de "Théatre" corrigé le gamma, calibré l’échelle de gris et le gamut couleur puis réalisé nos tests subjectifs habituels. Coté contraste on/off, nous obtenons autour de 3500:1 en natif calibré, et un peu moins de 20000:1 (19018:1) iris dynamique activé : des résultats théoriquement un peu moins bons que ceux du TW5500, mais les différences ne sont pas flagrantes dans la pratique.
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Verdict
Notation
Notation
- Définition :
(4/5)
- Luminosité :
(4/5)
- Colorimétrie :
(4/5)
- Contraste :
(4/5)
- Fluidité / Traitement vidéo :
5/5)
Avis de P.H.
L'avis de P.H.
Si on le compare au TW5500, il a certes un peu moins de contraste et il n’a pas de modes ISF ni le "switch" de gamut. Il dispose néanmoins de tous les réglages nécessaires pour être calibré au mieux et sa robe blanche laquée est idéale pour l’intégrer au plafond d’une salle de séjour. En pratique, les différences avec le TW5500 en termes de contraste sont bien minces et les deux projecteurs auront sur ce point un rendu très similaire. Bref, ce TW4400 constitue clairement un excellent compromis car on y retrouve les fondamentaux du TW5500 comme le mode Super Resolution qui apporte le surcroit de piqué nécessaire à l’image parfois trop douce du tri-LCD, et l’excellent mode anti-saccade qui est confondant de naturel et d’efficacité : regardez les arrières plans dans les travellings, ils restent étonnement nets et piqués ! Point fort de ce modèle : la souplesse de la luminosité, car très forte pour un usage ponctuel en mode Dynamique, elle reste largement suffisante dans les modes Cinéma pour la plupart des applications et des tailles d’écran. De bons modes par défaut (notamment le "Theater", lumineux et assez juste en colorimétrie), un contraste subjectif excellent une fois enclenché l’iris dynamique, un excellent rendu des couleurs - encore meilleur une fois qu’il est calibré, le TW4400 constitue comme son grand frère le TW5500 l’un des meilleurs choix actuels en matière de vidéoprojecteur tri-LCD. Rappelons qu’Epson propose pour ce modèle une garantie de 3 ans, lampe incluse.
Avis de P.V.
L'avis de P.V.
Dans sa robe laquée blanche, le TW4400 et ses trois matrices D7 se place, dans la gamme des projecteur tri-LCD Epson, entre le TW3500, plus basique mais qui coûte quand même 1300 euros de moins, et le TW5500, une version noire qui lui réclame 400 euros de plus pour un meilleur rapport de contraste et quelques fonctions supplémentaires… Sinon il conserve la même ergonomie et le même look général que ce dernier.
En pratique on retrouve avec plaisir une grande souplesse de placement, en particulier grâce à l'amplitude 2,1 du zoom de l'objectif et le double Lens-Shift, le tout restant manuel. La connectique, qui dispose d'un cache-câbles de série pour un montage au plafond, est à l'identique avec en particulier deux HDMI 1.3, une composante et un trigger 12 VDC. Côté réglages, les fonctions restent assez complètes pour effectuer un calibrage optimisé in situ. Mais dès sa sortie de carton, les modes usine du TW4400 sont déjà très acceptables… Nous sommes en particulier restés sur le choix "Theatre" et 7500K en température de couleur qui offre un résultat très proche de la norme D65. Attention au gamma qui se montre à la mesure légèrement inférieure à celle annoncée, ce qui incite à monter à 2,4 tout en poussant légèrement la luminosité pour déboucher les scènes de nuit. Nous avons aussi joué sur le Color Management pour calibrer le diagramme CIE d'origine un peu "large"… Là aussi, aucun souci, ça fonctionne si l'on possède l'outil de mesure adéquat ! Au final, un projecteur qui tient ses promesses, tant objectives que subjectives, grâce aussi à un excellent travail interne de son processeur HQV pour fluidifier avec naturel les images dynamiques. Un choix à retenir pour une installation de qualité HD à budget encore "raisonnable".
Plus et moins
Nous avons aimé
- Les bons modes par défaut
- L’apport du mode Super Resolution sur le plan de la définition
- Le traitement vidéo intégré et notamment l’anti-saccade
Nous aurions apprécié
- Plus de rigueur mécanique au niveau des lens-shifts
- Un iris dynamique plus silencieux
- Des gammas par défaut plus linéaire
Spécifications
Données constructeurs
- Type : vidéoprojecteur à technologie tri LCD 0.74’’ C2Fine
- Résolution : 2073600 pixels (1920x1080)
- Entrées : 1 vidéo composite (1xRCA), 1x Y/C (1xUshiden), 1 composante YPrPb/ RVBs/RVsB (1x3xRCA), 2xRVB numérique/YCrCb (2xHDMI 1.3 /HDCP), 1xRVBHV (1xSubd-15), 1xRS-232 (1x DB9), 1xtrigger out (1x minijack)
- Luminosité : 1600 lumens ANSI
- Contraste: 130000:1 full on/off
- Lampe : 200 W UHE E-Torl (3000/4000 h mode éco)
- Bruit : 22 dB
- Compatibilités : PAL/SECAM/NTSC/1080p/i/720p/576p/576i/480p/480i; 1080p24 (via HDMI uniquement).
- Dimensions : 390 x 450 x 145 mm
- Poids : 7.5 kg
- Prix indicatif : 2790 euros
- Origine : Chine
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