Test BenQ GP520 : un vidéoprojecteur 4K connecté, abordable, avec une image lumineuse et colorée
Le GP520 est le nouveau vidéoprojecteur compact et polyvalent de BenQ. Il se définit par une forte luminosité, une résolution 4K, le support du HDR10+ et l'intégration d'une interface Google TV. Il simplifie et automatise les étapes de réglage pour faciliter son utilisation dès que l’on en a besoin.
BenQ GP520
Type : vidéoprojecteur 4K transportable
L'avis d'ON-mag : (5/5)
Prix : 1200 €
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Un format cubique devenu la norme
Dans l’entrée de gamme de la vidéoprojection, il n’y a plus de règle, les appareils pouvant prendre à peu près n’importe quelle forme : cylindrique, plate, verticale, etc. Inversement, dans les gammes intermédiaires, tous les modèles semblent adopter un format cubique, que l’on retrouve chez la plupart des fabricants. C’est donc sans surprise celui que BenQ applique au GP520.
L'appareil se classe dans la famille des vidéoprojecteurs home cinéma de la marque taïwanaise qui comprend environ 25 modèles. Il se situe parmi les moins chers. BenQ propose en parallèle les gammes portables, à ultracourte focale et pour le gaming. Le GP520 a pour lui d'être un peu plus polyvalent que d’autres références home cinéma grâce à certaines affinités pour le jeu vidéo.
L'appareil est vêtu de noir sur toutes ses faces. Seul un liseré bleu entourant l’optique vient égayer cette apparence austère. On remarque également le gros logo 4K intégré aux grilles latérales. Pour le reste, différents petits capteurs de forme ronde sont positionnés sur la façade et sur le dessus du boîtier. Ils sont accompagnés de quelques touches de fonctions essentielles.
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BenQ a prévu trois pas de vis pour différents modes de fixation : un dessous, un dessus et un à l’arrière. Cela permet de monter le GP520 sur un pied d’appareil photo, sur un support mural ou de l'accrocher à une potence de plafond. Un petit trépied est disponible en option. Peu de vidéoprojecteurs proposent autant de possibilités. C’est d’autant plus important que le GP520 ne possède pas de zoom. L’endroit où il est positionné définit automatiquement la diagonale de l’image. En outre, il peut être orienté dans tous les sens et même projeter au plafond, d’où l’intérêt du pas de vis à l’arrière.
Une excellente luminosité de 2600 lumens
Dans son châssis de 24 cm de largeur, le GP520 embarque une source lumineuse composée de quatre Leds de forte puissance, un système concurrent au laser. Cela lui permet d’offrir des images éclatantes et contrastées avec un ratio dynamique de 200 000:1. Au passage, la durée de vie en mode "éco" de sa source de lumière est de 30 000 heures, ou 20 000 heures en mode normal. Dans les deux cas, le GP520 pourra vous suivre pendant des années, voire des décennies.
Ce vidéoprojecteur BenQ utilise la technologie DLP avec une seule puce de 0,47". Avec lui, on remarque des effets arc-en-ciel mais ils sont visibles essentiellement sur les textes ou bien les images avec une très grande différence entre des éléments lumineux et un fond noir. Sur de la vidéo, ces effets sont presque absents. L'appareil affiche une résolution 4K, bien que la puce ne le soit pas. La 4K est obtenue par un déplacement rapide des pixels, comme pour tous les vidéoprojecteurs mono-DLP grand public.
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Une connectique filaire complète
La connectique se trouve en bas de la face arrière, à l’exception de la prise d’alimentation placée assez bizarrement sur le côté. À ce propos, l’alimentation du GP520 est externe. Il est donc livré avec une grosse brique faisant office de transformateur. Le GP520 n’est pas un vidéoprojecteur portable, mais il peut être facilement déplacé si l’on n’oublie pas cet imposant bloc d’alimentation. Le câble est par ailleurs assez court. Il faudra recourir à une rallonge dans bien des cas.
Le BenQ GP520 propose deux entrées HDMI 2.1 dont l’une comprend la transmission audio eARC. C’est une solution pour lui relier une barre de son, mais celle-ci risque d’être un peu éloignée. Sinon, une sortie audio analogique mini jack est disponible. Le port USB-C est aussi une entrée vidéo grâce à sa compatibilité DisplayPort, pour connecter un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Le port USB-A est plus classique, pour brancher une clé USB contenant des fichiers vidéo ou des photos, par exemple.
Une ergonomie facile pour tous
Le GP520 tourne sous Google TV. Toute la mise en service passe par cette interface que l’on trouve également sur un grand nombre de téléviseurs. Le plus simple consiste à réaliser l’installation avec son smartphone via l’application Google Home où l’on aura préalablement créé un compte, si on n’en disposait pas déjà. Le GP520 sera alors automatiquement lié à ce compte Google pour retrouver ses applications de streaming favorites qui vont s’installer automatiquement : Netflix, Amazon Prime, Disney+, myCanal, Molotov, etc. Mais il faudra tout de même renseigner les informations de connexion pour chacune d’elles.
Du côté des réglages de l’image, le focus et la géométrie sont automatiques grâce à une caméra en façade du GP520 qui filme et analyse ce qu’il projette et corrige en temps réel. Dès que l’appareil est déplacé, il se règle à nouveau. Ou alors la télécommande Bluetooth permet de le faire instantanément en appuyant sur la touche dédiée. L’écran passe au blanc avec un logo BenQ au centre et en quelques secondes, l’image redevient droite et nette. On remarque une zone grisée autour de l’image : ce sont les pixels perdus dans le contour lié au recadrage. Cela n’a rien d’exceptionnel, c’est le fonctionnement classique des vidéoprojecteurs mono-DLP sans zoom.
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Le GP520 à l’usage
Nous avons poursuivi la séance de réglages en visionnant différentes vidéos depuis diverses sources. Les réglages sont accessibles via une touche dédiée sur la télécommande. Une fenêtre apparaît en surimpression sur la droite de l’écran. On peut alors sélectionner, entre autres, les paramètres de l’image ou du son. La navigation dans ces menus est assez lente et la sélection n’est pas immédiate ; il faut savoir être patient. Les paramètres vidéo ouvrent un autre bandeau de menu, cette fois sur la gauche de l’écran. Les réglages sont intégrés à l’interface de Google, ce n’est pas un menu spécifique au GP520. On peut choisir un mode d’image général entre lumineux, cinéma, cinéma auto, jeu, sport ou utilisateur. Ce dernier est le seul à donner accès aux réglages de contraste, saturation, netteté, teinte et gamma. Sans écran de projection dédié, il est même possible de spécifier la couleur du mur, à choisir entre blanc, bleu ciel, ivoire, jaune, rose… Avec du HDR, les réglages sont différents, tout comme avec le HDR10+ supporté par le GP520. Dans les deux cas, un mode utilisateur reste toujours accessible.
Le mode cinéma auto par défaut nous a semblé tout à fait correct et réaliste. Pour un calibrage précis, le mode utilisateur s’impose évidemment. Il y a ensuite les réglages "Expert". Ici, on peut ajuster la luminosité adaptative, le contraste local, la réduction de bruit et l’antisaccade appelé MEMC. Ce dernier est indispensable sinon l’image est trop heurtée. Le meilleur compromis consiste à positionner ces quatre réglages sur faible. Nous avons remarqué toutefois quelques artefacts, surtout lors des changements de plan, comme si le GP520 avait besoin de quelques millisecondes avant d’appliquer les traitements. C’est subtil mais néanmoins visible pour un œil aguerri. Enfin, il y a des réglages spécifiques aux consoles de jeu comme l’ALLM et la latence. Du côté du son, quatre modes sont proposés : cinéma, musique, jeu et sport. On peut également relever le niveau des dialogues et activer un contrôle automatique du volume. Le son qui sort du vidéoprojecteur est tout à fait correct, sans coloration particulière tout en étant évidemment plus présent dans le médium que dans le grave. Il est simplement trop condensé et donc sans rapport avec la taille de l’image. En appoint, c’est suffisant car les dialogues sont toujours compréhensibles. Mais une association avec au minimum une bonne enceinte Bluetooth est à privilégier.
En résumé
Le BenQ GP520 est un vidéoprojecteur pratique et de qualité. Il offre une belle image, lumineuse et colorée, respectueuse des films, y compris avec les réglages par défaut. Ce modèle est utilisable en journée dans une pièce sans lumière directe : c’est possible, sans aller jusqu’à remplacer un téléviseur. La nuit tombée, l’effet cinéma est bel et bien là. Nous regrettons le manque de profondeur et de détails dans les parties sombres de l’image, mais c’est une constante avec les vidéoprojecteurs mono-DLP de ce gabarit. Bien que le HDR10+ soit supporté, cela ne corrige pas vraiment ce manque de contraste intra-image. Google TV intégré pour accéder à tous les services de streaming ainsi que la recopie d’écran Google Cast et AirPlay renforcent la polyvalence. Très pratique à utiliser, avec des réglages automatiques efficaces, le BenQ GP520 s’adresse vraiment à tous, même aux novices de la vidéoprojection, le tout à un tarif agressif.
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Le vidéoprojecteur BenQ GP520 par ON-mag
Spécifications
- Type : vidéoprojecteur 4K transportable
- Source lumineuse : 4x LED (30 000 heures)
- Luminosité : 2600 lumens ANSI
- Résolution & modes : 4K UHD (16/9e), HLG, HDR10, HDR10+, ALLM
- Ratio de contraste dynamique : 200 000:1
- Taille d’image max. : 180"
- Ratio de projection : 1,2x (optique fixe)
- Niveau sonore (typique/éco) : 26 dBA/24 dBA
- Haut-parleur : 2x 12W, Dolby Audio
- Entrées/sorties : 2x HDMI 2.1 dont 1x eARC, 1x USB-C DisplayPort, 1x USB-A, 1x sortie audio analogique 3,5 mm
- Réseau : WiFi, Google TV, Google Cast, AirPlay 2
- Dimensions : 241 x 151 x 225 mm
- Poids : 3,7 kg
- Prix : 1200 €
Notre avis
- Construction : (4,5/5)
- Équipement : (5/5)
- Ergonomie : (4,5/5)
- Performances : (4,5/5)
- Rendu cinéma : (4,5/5)
- Intérêt : (5/5)