Test de l’enceinte connectée Cabasse The Pearl Akoya : une petite boule française de nerfs bien vivante
Cabasse a récidivé. Après le coup de la Pearl, une enceinte sans fil tout en rondeur basée sur le concept d’alignement des haut-parleurs pour une reproduction à grand spectacle, voici venir sa petite sœur. Elle s’appelle toujours The Pearl, avec en plus la dénomination Akoya. Nous l’appellerons ainsi au cours de notre test. Elle vise bien sûr à faciliter l’accès au son Cabasse pour les adeptes de la haute-fidélité dématérialisée et facile à vivre.
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Cabasse The Pearl Akoya
Type : enceinte connectée
L'avis de ON-mag : (4/5)
Prix au moment du test : 1490 € l'unité
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The Pearl a été dévoilée en 2018. C’était la première incursion de Cabasse dans le monde de l’enceinte sans fil haut de gamme car il existait déjà d’autres produits plus accessibles au catalogue. Mais Cabasse est connu et reconnu pour son historique dans le monde de la HiFi. Comme les enceintes des années 70, 80 et 90 à l'esthétique classique mais immédiatement reconnaissables grâce au baffle constitué de plusieurs épaisseurs de bois décalées afin de corriger physiquement phase et délai de chaque haut-parleur. Ce sujet précis fut à l’origine de la Source à Cohérence Spatiale : une application coaxiale et même tri-axiale du concept d’alignement dans l’axe et en profondeur de chaque voie. Cela a donné une sphère utilisée dans des enceintes aussi mythiques que les Atlantis, les Kara, les Baltic ou les Sphere. Dans bien d’autres modèles, la « boule » SCS était encastrée au sein d’une colonne plus classique. Aujourd’hui, Cabasse décline une nouvelle fois cette idée de sphère multidôme dans une enceinte toute ronde et raisonnablement facile à loger, l’Akoya. La technologie s’appelle désormais BCI.
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Trois haut-parleurs parfaitement alignés
L'enceinte Cabasse The Pearl Akoya est proposée en noir ou en blanc. Dans les deux cas, la peinture est laquée pour une finition au-dessus de tout soupçon. Un cerclage chromé vient englober la sphère en partant du bas à l’avant pour terminer en haut à l’arrière. Plusieurs filets de découpe sont visibles sur le pourtour, ils viennent casser la simplicité apparente de la sphère pour lui offrir dynamique et modernité. L’Akoya mesure 22 cm de diamètre. Son socle plat est intégré à sa base pour assurer une stabilité sans faille. À l’avant, une grille ronde ornée du logo de la marque cache le haut-parleur médium-aigu coaxial. Le haut-parleur de grave est fixé dans l’alignement du médium-aigu mais à l’arrière de l’Akoya. C’est un woofer de 17 cm offrant un débattement important de 20 mm. Il n’est pas protégé, il faut donc faire attention lorsque l’on manipule l’enceinte. À ce propos, l’Akoya est livrée dans un étui de transport type sac de bowling, même si ce n’est pas une enceinte nomade puisqu'elle est dépourvue de batterie. À la base du sac se trouvent les accessoires : cordon d’alimentation, cordon mini-jack vers RCA, cordon mini USB vers USB-A et télécommande. Cette dernière est aussi luxueuse que l’enceinte ; elle arbore un cadre chromé et une finition laquée. Elle se connecte en Bluetooth à l’enceinte lors de la phase d’installation initiale.
La puissance est importante afin de sonoriser de petites comme de grandes pièces, et pourquoi pas une soirée entre amis. Les haut-parleurs d’aigu et de médium bénéficient chacun de 300 Watts de puissance. Le grave dispose de 450 Watts RMS. L’ensemble permet d’atteindre 115 dB de pression acoustique, ce qui est déjà déraisonnable. Grâce au haut-parleur de grave dédié fonctionnant quasiment comme un caisson de basses à lui tout seul, l’Akoya descend à 30 Hz. La connectivité comprend une entrée numérique optique pour brancher un téléviseur par exemple, une entrée analogique sur mini-jack et un port mini USB pour la lecture de contenus sur clé. Il y a également un port Ethernet pour le réseau filaire, le Wi-Fi et le Bluetooth. L’offre en termes de sources est donc complète.
Une application simple et compliquée à la fois
L’application mobile est correcte ; elle offre une navigation rapide et une organisation assez logique, même si on ne retrouve pas toujours tout du premier coup. L’installation s’effectue en suivant les quelques étapes comprenant le calibrage audio automatique. Pour cela, le micro est intégré à l’enceinte. On lance la procédure et après avoir joué quelques sons, l’application indique que l’enceinte s’est adaptée à son environnement. Il existe un autre réglage du son dans les menus sur cinq crans qui vont d’une restitution tirant sur le grave à une restitution tirant sur l’aigu. L’application intègre directement les services musicaux suivants : Deezer, Napster, Qobuz et Tidal. Le tout étant complété par Spotify Connect et les radios Internet. Il est possible de classer des playlists et des radios dans des favoris directement accessibles. Ajoutons aux sources dématérialisées l’accès aux serveurs DLNA sur votre réseau local.
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Côté personnalisation, les menus de l’application Cabasse sont à deux niveaux. Lorsque l’on reste dans le menu principal, on peut renommer l’enceinte, relancer une calibration ou activer le contrôle vocal. À ce sujet, malgré toute notre bonne volonté, nous n’avons pas réussi à l’activer. Cabasse annonce une compatibilité avec Google Assistant mais la procédure n’est vraiment pas claire. À aucun moment l’enceinte n’est apparue naturellement dans l’application Google Home ou Google Assistant, ce que l’on est en droit d’attendre car c’est ainsi que fonctionnent toutes les enceintes compatibles avec Google. Passé cette déconvenue, nous sommes entrés dans le menu de configuration avancée. Il y a de quoi faire et le novice risque de s’y perdre. Le mieux est d’éviter de toucher à quoi que ce soit car ce ne sera pas nécessaire au quotidien. C’est donc une bonne idée de la part de Cabasse d’avoir déplacé toutes les informations techniques hors du premier niveau de menu.
Toujours précise sur les voix
Nous avons démarré les écoutes avec une seule Akoya installée face à nous. Première réaction intéressante : l’écoute mono est bien plus ouverte que ce que proposent la plupart des enceintes sans fil. C’est ce qui différencie l’Akoya, une enceinte à vocation HiFi, des enceintes plutôt typées musique de fond. Il n’y a pas de scène sonore de 3 mètres de large évidemment, mais le son semble jaillir du dessus et des côtés. L’excellente mise en phase des haut-parleurs d’aigu et de médium en mode coaxial maison n’y est pas étrangère. Le grave est d’un niveau impressionnant pour ce volume d’enceinte. Le woofer placé à l’arrière ne ménage pas ses débattements pour créer une véritable assise et une reproduction des nappes de bas grave avec aisance. Les musiques électroniques ne lui posent aucun problème. Vous pouvez monter le volume assez haut avant que la reproduction ne commence à devenir compressée et moins intéressante. Mais vos oreilles auront dit stop bien avant. Nous aurions juste aimé un peu plus d’entrain dans l’aigu, légèrement en retrait bien que fidèle. Alors nous nous sommes rendus dans les réglages du spectre audio pour le positionner sur la tonalité haute : les aigus sont revenus.
La deuxième Akoya branchée, nous avons commencé par une écoute en multiroom. Il n’y a aucun problème à envoyer deux titres différents vers chaque enceinte, le tout depuis un seul compte. C’est le cas de tous les systèmes de diffusion multiroom sérieux. Le nom de l’enceinte en cours d’utilisation est toujours affiché tout en haut de l’écran. Il suffit d’appuyer dessus pour changer d’enceinte et voir ce qui se joue dans chaque zone. C’est également ici que l’on associe deux enceintes en stéréo. Car grouper deux Akoya les transforme immédiatement en paire d’enceintes avec une droite et une gauche. Si elles sont placées dans deux pièces différentes, c’est un peu embêtant.
En stéréo, nous conservons toutes les qualités de l’Akoya en gagnant une grande scène sonore. Le centre virtuel est solide avec des voix et des instruments qui remplissent l’espace. Cependant, nous avons remarqué quelques instabilités où certains éléments entre le centre et les extrémités semblent flotter dans l’espace avant de se positionner correctement, puis parfois de bouger encore. C’est vraiment perceptible sur les morceaux que nous connaissons par cœur. Mis à part ce comportement parfois un peu bizarre, la qualité de restitution nous rapproche de celle d’une chaîne HiFi en éléments séparés. Pour en terminer avec le chapitre des reproches, nous regrettons les petits clics à chaque changement de plage et le léger souffle omniprésent. Une mise à jour logicielle pourrait peut-être améliorer ces deux points.
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Une enceinte HiFi tout-terrain
Les chiffres impressionnants de puissance de la Cabasse The Pearl Akoya ne doivent pas occulter l’objectif principal de cette enceinte qui est de faire de la HiFi en mode compact et non pas de sonoriser une boîte de nuit. Il faut plutôt les voir comme des réserves lui permettant de ne jamais être à la peine. Et c’est bien le cas à l’écoute. Cette enceinte reproduit l’ensemble des registres avec fermeté, tout en rendant l’expérience vivante, même avec une seule enceinte en mono. C’est bien sûr encore mieux avec une paire d’Akoya avec une grande scène sonore. Le respect des registres et le punch que délivrent les Akoya en stéréo leur permettent de remplacer des enceintes traditionnelles sans avoir à s’embêter avec les électroniques. Les quelques petits défauts de fonctionnement et d’ergonomie que nous avons relevés pourraient très bien être corrigés par mise à jour.
Prix public indicatif : 1490 €
Site du fabricant : Cabasse
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Notre avis
Usages & fonctionnalités : (4/5)
Ergonomie : (4/5)
Design/Finition : (4,5/5)
Connectivité : (4,5/5)
Qualités sonores : (4,5/5)
Rapport qualité/prix : (4/5)
Intérêt : (4/5)
Caractéristiques techniques
Enceinte sans fil
Haut-parleurs : 1x coaxial (tweeter 25 mm + médium 13 cm), 1x woofer 17 cm
Amplification : 300 + 300 + 450 Watts RMS
Connectivité : Wi-Fi, Bluetooth, Ethernet, 1x entrée analogique mini-jack, 1x entrée numérique optique, 1x port USB-A, DLNA
Autres : sac de transport, télécommande Bluetooth, cordons adaptateurs
Dimensions (l x p x h) : 220 x 220 x 220 mm
Poids : 6 kg