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Test vidéoprojecteur 3D VPL-VW90 : un must adapté à la 3D

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Sony a donc doté son déjà excellent VW85 des circuits électroniques nécessaires pour qu’il puisse prendre en charge la 3D. En dépit justement de résultats décevants en 3D du fait d’artefacts et d’une chute rédhibitoire de la luminosité, on retiendra surtout de ce VPL-VW90 sa somptueuse image en 2D, certainement l’une des belles qui soit à l’heure actuelle, dans cette gamme de prix.

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Note globale : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-demi-rouge(4,5/5)

Prix : 6 500 €

VPL-VW80, VW85 et maintenant VW90 : rien ne change vu de l’extérieur et, a contrario de son concurrent JVC qui à, quant à lui, totalement revu sa copie pour sa gamme de projecteurs domestiques 3D, Sony n’a pas modifié ni l’apparence ni la base technique de son projecteur home-cinéma haut de gamme, désormais 3D Ready et donc compatible avec l’affichage en « relief » (Blu-ray 3D, notamment).

Un objectif entièrement motorisé

On retrouve donc pour la troisième fois consécutive le même bien bel objet, dont la finition massive et cossue respire la qualité. D’une conception symétrique avec l’objectif dans l’axe, et accusant 12 kg à la balance, ce gros projecteur Sony intègre d’emblée les mêmes fonctionnalités que ses prédécesseurs, à savoir son optique entièrement motorisée, masquée au repos par un volet coulissant électrique. Le zoom x1.6 et le double lens shift (+/ 0.65 en vertical, +/- 0.25 en horizontal) lui confère une bonne flexibilité sur le plan du placement (typiquement une image de 2.5 m de diagonale nécessitera entre 3.07 m et 4.66 m de recul), d’autant que les commandes, précises et souples et aidées par des mires intégrées, sont un vrai plaisir. A l’intérieur, de nouveaux panneaux SXRD full HD 1080p de 0.61’’ (le LCD réflectif made in Sony), plus fin et plus rapides, le Sony étant doté d’un traitement anti-saccades propriétaire (Motion Flow with Dark Insertion) qui fonctionne même en 3D, la cadence image atteignant alors 240 Hz … nous en reparlerons.

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Motion Flow… même en 3D

Coté exploitation les « modes images » sont une nouvelles fois de rigueur, dotés des réglages habituels de luminosité, contraste, etc…auxquels viennent s’ajouter 10 courbes de gammas préréglées et éventuellement éditables via un logiciel externe fonctionnant sur PC (ImageDirector) et fourni avec l’appareil sur un CD-ROM, puis quatre valeurs préréglées de la température de couleur ( Haut, Moyen, Bas1 et Bas2) + 4 blocs mémoires pour venir y stocker les résultats d’une calibration de l’échelle de gris ( réglages de gains et offsets disponibles). Le Sony est en outre doté d’un outil de Color Management (CMS) lui aussi propriétaire et appelé Real Color Processing (RCP), pas facile à prendre en main et en tous cas bien moins intuitif que ceux qui équipent les modèles concurrents. Enfin, le Sony est doté d’ iris dynamique destiné à accroitre le contraste subjectif de l’image, proposé sur deux modes (Auto1 et Auto2) + une position fixe et réglable. Un menu spécifique pour l’affichage 3D permet d’ajuster la profondeur de l’effet 3D ainsi que la luminosité des lunettes et d’activer un algorithme de traitement 2D/3D plutôt convaincant, mais dont on se lassera vite…

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D’excellents résultats sur les modes « usine »

Nous avons successivement mesuré les 5 modes images par défaut, pour déterminer quel pourrait être le meilleur choix en l’absence d’une calibration sur site ( les valeurs obtenues sont résumées un peu plus loin). Il faut oublier les modes Standard et Dynamique, car trop « froids », et privilégier les modes Cinéma, très similaires en termes de résultats objectifs. Cinéma 1 et Cinéma 3 notamment sont tous deux excellents avec des valeurs de température de couleur sur 100 IRE voisins de 6724 K, et un Delta-E de 3. La calibration de l’échelle de gris s’avère rapide et précise, avec des Delta-E qui frôlent le zéro au final. Les valeurs de luminosité sur tous les modes sont proches, et de l’ordre de 700 lumens en mode haut de lampe, le passage en mode éco la faisant chuter d’environ 30 %. Les gammas, du moins sur notre modèle de test, nous sont tous apparus comme très descendants avec des valeurs assez hautes sur les premiers niveaux qui renforcent la sensation de contraste et plutôt basse vers 90-100 IRE ce qui favorise la luminosité. Nous avons finalement retenu le réglage de gamma « Off ». En plus de l’espace couleur normal, le Sony dispose de trois espaces couleurs « larges », dont aucun ne correspond véritablement à l’une des aux normes en vigueur en vidéo/home-cinéma (Rec. 709, Rec. 601) ou professionnel (DCI). Le plus proche de la norme Rec.709 HDTV est clairement l’espace couleur « normal », que nous avons donc conservé pour la suite de nos tests. Enfin, nous mesures de contraste on/off, elles aussi détaillées un peu plus bas, confirment les chiffres obtenus avec le VW85.

A noter que ce projecteur bénéficie de la garantie Sony 3 ans « PrimeSupport », avec récupération et retour du projecteur à domicile et prêt gratuit d’un projecteur de remplacement si la réparation du vôtre excède 10 jours … un « détail » qui compte !

Les menus de réglages et calibrage en vidéo

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Nos essais

Définition

Définition : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleue (5/5)

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DVDs « Monstres et Compagnie », chapitre 4, « Star Wars : Episode II », chapitre 6 et 7, « Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau » l’arrivée dans la Comté, Blu-ray « Casino Royale », chapitre 2, Blu-rays 3D « Avatar », « Les Rebelles de la Forêt », « Le voyage extraordinaire de Samy 3D », « Raiponce »

P.H. : En 2D l’image du Sony est réellement bluffante : le compromis netteté/définition/dynamique subjective est idéal. Le mode anti-saccades, enclenché sur son mode Bas/Meilleur Mouvement, non seulement fluidifie les travellings mais il rend les arrière-plans parfaitement nets, sans effet « caméscope » artificiel. Dommage que ce superbe résultat ne soit pas maintenu en 3D, où la chute de luminosité, considérable, gomme alors toute sensation de piqué… dommage.

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P.V. : On retrouve le rendu à la fois piqué et naturel de la technologie SXRD… Rien à dire, tout passe avec beaucoup de réalisme et le spectacle est des plus agréables. Sur nos extraits 3D, on perd incontestablement de la netteté sur ce critère avec un gommage de nombreux détails, en particulier dès que les scènes s’assombrissent. Dommage !

Luminosité

Luminosité : etoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-orangeetoile-grise (4/5)

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DVD « Vertical Limit », chapitre 7, DVD DTS n°7, extrait de « Fast and Furious », BR Disc Baraka Chapitre final, Blu-ray « Casino Royale », chapitre 2, Blu-rays 3D « Avatar », « Les Rebelles de la Forêt », « Le voyage extraordinaire de Samy 3D », « Raiponce »

P.H. : Avec ses bons 700 lumens « calibré » en mode de lampe Normal – où d’ailleurs le bruit de ventilation reste particulièrement discret – le VPL-VW90 couvre sans difficulté des écrans de 3 mètres de base dans le respect des recommandations SMPTE (12 fL). A l’inverse, la chute drastique (un facteur x3 au moins !) rend parfois rédhibitoire le visionnage des scènes en 3D. Les lunettes fournies, affublées d’un filtre polarisant inamovible censé réduire le cross-talking, ne sont pas étrangères à ce résultat décevant.

P.V. : D’origine, le VW90 est très lumineux et permet sans problème de frôler les 3m de base sans perte de lisibilité sur les scènes de nuit… Le port des lunettes réduit hélas fortement ce potentiel et ces mêmes scènes paraissent alors beaucoup plus bouchées, voire à la limite de la lisibilité pour certaines, à moins de réduire drastiquement la taille de l’image, ce qui est quand même un comble… Quoi qu’il en soit, le mode « haut » de la lampe s’impose...

Colorimétrie

Colorimétrie : etoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-rougeetoile-grise (4/5)

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DVD « Le Pacte des Loups », chapitre 6, « La Planète au Trésor », chapitre 6, Blu-ray « Casino Royale », chapitre 2, Blu-ray 3D « Avatar », « Les Rebelles de la Forêt », « Le voyage extraordinaire de Samy 3D »

P.H. : Excellente en tout point, les excellents résultats obtenus sur les modes par défaut et la précision du réglage de l’échelle de gris après calibration garantissent un rendu très neutre et très réaliste des couleurs, en dépit d’un Color Management (RCP) décidemment bien complexe à prendre en main. Mais mêmes bémols que précédemment sur le rendu en 3D, les lunettes ne semblant pas « trop » modifier les couleurs…

P.V. : Là aussi, excellent rendu des couleurs et des nuances, sans effet artificiel. Les verres polarisants des lunettes 3D semblent assez neutres mais les pertes de luminosité et de définition évoquées imposent inévitablement une colorimétrie subjectivement moins nuancée, donc moins vivante.

Contraste

Contraste : etoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-verteetoile-grise (4/5)

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DVD « Meurs un Autre Jour », chapitre 27, DVD « Les Autres », chapitre 4, BR Disc « Casino Royale », chapitre 3 et 4, « Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l’Anneau » les caves de la Moria, BR Disc « Casino Royale », chapitre 3 et 4 , Blu-ray « Casino Royale », chapitre 2, Blu-rays 3D « Avatar », « Les Rebelles de la Forêt », « Le voyage extraordinaire de Samy 3D », « Raiponce »

P.H. : Le Sony arrive à faire coïncider blancs éclatants et noirs d’encre, conférant à l’image une dynamique exceptionnelle tout en sublimant piqué et détails. Le fonctionnement de l’iris dynamique reste extrêmement discret, et ce ne sera que sur les scènes très spécifiques (une nuit étoilé, une bougie allumée dans une pièce très sombre) qu’il montrera ses limites…

P.V. : Un rapport natif à la hauteur de nos attentes, très comparable dans les mêmes conditions aux résultats obtenu avec le VW85. Nos scènes test 2D habituelles offrent cependant une excellente dynamique avec des noirs très profonds sachant maintenir du détail et une réelle impression de profondeur qui relativise l’apport de la 3D ! Le port de lunettes n’est en effet pas innocent à ce niveau, du fait principalement de la perte de luminosité qui « simplifie » le rendu en basse lumière.

Fluidité

Fluidité et traitement vidéo interne : etoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-bleueetoile-grise (4/5)

DVD DTS NTSC n° 3 : Trailer «Titanic », extraits du DVD « Coupe du Monde de Football : les Meilleurs Buts », DVD « Le Pacte des Loups », chapitre 6. DVD « Gladiator », chapitre 4. Blu-ray « Casino Royale », chapitre 2. Blu-rays 3D « Avatar », « Les Rebelles de la Forêt », « Le voyage extraordinaire de Samy 3D », « Raiponce »

P.H. : Les résultats sont excellents en 2D et, coté traitement anti-saccades, le Sony est doté de l’un des meilleurs qui soient : il serait donc dommage de s’en priver ! Nous vous recommandons toutefois d’enclencher le mode « Meilleur Mouvement » sur sa position « Bas » et d’éviter le mode d’insertion de trames noires (Dark Frame Insertion) qui ajoute du clignotement et fait chuter la luminosité. Disons-le clairement, le visionnage des séquences 3D apporte rapidement son lot d’inconvénients et d’inconforts, plus que de réels avantages : hormis la chute de luminosité, déjà citée, on constate l’apparition d’artefacts visuels (crosstalk, ghosting, tremblements dans les verticales, saccades dans les travellings en dépit du mode anti-saccades qui reste actif en 3D, et qui pénalisent fortement la qualité du spectacle. Un visionnage successif de la version 3D puis 2D d’une même séquence de « Raiponce » nous a clairement fait préférer la version 2D !

P.V. : Très bon coulé de toutes les scènes dynamiques avec une impression de naturel. Le traitement anti-saccade est efficace et l’étagement des plans sans artefact. Les films HD d’origine 3D sont bien sûr beaucoup plus convaincants quant à leurs effets de relief. Avatar en est un bon exemple avec un bien meilleur étagement et des objets qui donnent vraiment l’impression de sortir de l’écran… Là aussi, hormis un léger tremblement sur les verticales lors de travellings rapides, la fluidité n’appelle aucune critique majeure. Nos autres extraits (Samy, Raiponce…) montrent une fois de plus que, pour l’heure, les films d’animations sont les premiers bénéficiaires de la 3D d’un point de vue ludique. Sur les films d’acteurs, les effets de relief sont plus ponctuels et leur intérêt est aussi beaucoup plus fonctions des plans. Reste aussi l’aspect « confort visuel », que l’on occulte facilement lors d’une simple démonstration de quelques minutes, mais qui devient beaucoup plus critique, pour ne pas dire pénible, lors du visionnage d’un film complet de 2h30 !

Mesures

Verdict

P.V/PH : Soyons franc, le VW90 n’est rien d’autre qu’un VW85 intégrant l’option 3D à la mode… Ce n’est d’ailleurs nullement un reproche, tant le VW85, déjà cloné du VW80, constitue une excellente base haut de gamme pour la projection HD. La technologie SXRD de ses matrices a désormais fait ses preuves et ce projecteur en est une approche matérielle très aboutie… D’abord l’objet est beau, particulièrement bien fini et très sophistiqué quant à ses options : motorisation totale du bloc optique, souplesse de placement au sein du local, menus avancés très complets, connectique en phase avec le marché avec deux HDMI 1.4 et deux triggers… Les performances objectives sont en rapport avec la plastique et l’ergonomie de l’objet. Parmi les modes usine proposés, les « Cinema 1 & 3 » sont déjà très proches de la norme D65 et le calibrage en gain et offset permet de facilement frôler la perfection. A noter que le VW90 reste assez silencieux, y compris en mode de lampe « haut », ce qui s’impose avec la 3D… Deux paires de lunettes actives, d’un confort correct mais sans plus, nous ont été délivrées avec le projecteur pour tester son option 3D. Au fil des mois et des produits, cette dernière doit se rendre à une évidence : le port des lunettes, que ce soit sur écran ou en projection, reste une contrainte physique et technique très lourde et on peut dire sans se tromper que l’avenir de la 3D passera inévitablement par la suppression de celles-ci ou ne passera pas ! La projection HD via le Blu-ray a atteint un niveau de qualité très élevé que ce VW90 met parfaitement en évidence. Les résultats de visionnage en 2D atteignent des sommets quasi inégalés. Mais l’option « relief », aussi sympathique et réaliste soit-elle sur les programmes 3D natifs actuels, perd franchement de son intérêt du fait de son impact négatif sur ces mêmes qualités tant appréciées en 2D… Personnellement nous refusons d’avoir à choisir entre relief et définition ou relief et luminosité. Nous ne doutons pas que des progrès vont rapidement être faits, tant en amont sur la production qu’en aval sur les produits, pour augmenter le réalisme des effets 3D, mais pour l’heure cette option reste marginale et pour tout dire pas du tout indispensable au vu des programmes aujourd’hui disponibles...

Nous avons aimé :

  • La finition, la qualité de fabrication exemplaire
  • Les excellents résultats sur les modes « usines » Cinéma 1 et Cinéma 3
  • La qualité d’image exceptionnelle en 2D

Nous aurions apprécié :

  • Plus de luminosité et moins d’artefacts en visionnage 3D
  • Un Color Management plus exploitable.

Spécifications

Données constructeurs

Spécifications (données constructeur)

  • Type : vidéoprojecteur à technologie LCD réflectif 0.61’’
  • Résolution : 2073600 pixels (1920x1080)
  • Connectique : 1 composantes YPrPb(3xRCA), 1xRVBHV/YPrPb (1xsub-D15), 2xRVB numérique/YCrCb/HDCP(2xHDMI 1.4), 1xRS-232 (1xDB-9), 1 x trigger 12v (1xmini-jack), 1 x synchro 3D ( 1x RJ-45), 1 x Ethernet ( 1x RJ-45)
  • Luminosité : 1000 lumens ANSI
  • Contraste : 150000:1 full on/off
  • Lampe : 200 W UHP (3000 heures en mode normal)
  • Bruit : < 20 dB (mode normal)
  • Compatibilités : PAL/SECAM/NTSC/1080i/720p/576p/576i/480p/480i;1080p50/60/24 via HDMI uniquement, modes 3D : séquentiel (frame packed), Side-by-Side ( sauf sources 720p), Top & Bottom
  • Dimensions : 470 x 179x 484.5(mm)
  • Poids : 12 kg
  • Prix indicatif : 6490 €
  • Accessoires fournis : 2 paires de lunettes 3D actives incluses (la paire supplémentaire : 105 €)
  • Origine : Japon
  • Site web du fabricant : www.sony.fr

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