Né un 4 juillet 4K : un film intense sur la fin du rêve américain (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : 



(4/5)
Synopsis
Évocation de la terrible expérience de Ron Kovic, né un 4 juillet, citoyen modèle et engagé volontaire au Viêt-Nam. Blessé en 1968 à la colonne vertébrale et paralysé, il se bat pour redonner un sens à sa vie…
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- Titre original : Born on the Fourth of July
- Support testé : UHD
- Genre : drame, guerre
- Année : 1989
- Réalisation : Oliver Stone
- Casting : Tom Cruise, Brian Larkin, Raymond J. Barry, Caroline Kava, Josh Evans, Seth Allen, Jamie Talisman, Sean Stone
- Durée : 2 h 24 mn 00
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1 (HDR10, Dolby Vision)
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - DTS-HD MA 5.1 français, anglais
- Bonus : combo MediaBook avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - un livret avec notes de production et article du Starfix n° 81 de février 1990 sur Tom Cruise (32 pages)
- Bonus sur l’UHD : commentaire audio d'Oliver Stone (VOST) - bande annonce (VOST, 2 mn 46)
- Bonus sur le Blu-Ray : commentaire audio d'Oliver Stone (VOST) - Né un 4 juillet : Une dimension profondément autobiographique, présentation du film par Samuel Blumenfeld (2024, 23 mn 35) - Backstory : Né un 4 juillet, documentaire avec Ron Kovic, Tom Cruise et Oliver Stone (VOST, 2024, Backstory : Born on the Fourth of July, 2004, 21 mn 37) - bande annonce (VOST, 2 mn 54)
- Éditeur : L’Atelier d’Images
Commentaire artistique
Après Platoon (1986) au succès planétaire et récompensé par 4 Oscars, dont celui du meilleur film, Oliver Stone va consacrer deux autres films à la guerre du Viêt Nam qui a traumatisé les américains, surtout ceux qui, comme lui, ont été combattre (Oliver Stone s’est engagé comme volontaire) : ce sera Né un 4 juillet en 1989, puis Entre ciel et terre en 1993. Né un 4 juillet a été une production complexe de longue haleine (cf. bonus) : au départ l’idée venait d’Al Pacino qui souhaitait interpréter Ron Kovic, un vétéran paralysé qui avait publié son autobiographie (1976) et manifesté pour que les soldats revenus du conflit ne soient plus des laissés pour compte dans une société mercantile. Dès ce projet, Oliver Stone participe à l’écriture du film qui ne se fait pas et ce n’est qu’après Platoon que le cinéaste et Ron Kovic finalisent le scénario et que Tom Cruise est recruté par le cinéaste. Ce dernier, pourtant étiqueté négativement par l’héroïsme triomphant américain machiste de Top Gun (1986), est accepté par Ron Kovic qui apprécie l’implication du jeune acteur. Après un long entrainement, le tournage débute avec Robert Richardson comme directeur photo qui filme ce biopic aux Philippines et en Californie. Personne n’est dupe sur les intentions politiques et psychologiques du film même si Oliver Stone tente de se distancier (cf. bonus) de ce traumatisme collectif que l’échec de la guerre a provoqué chez les américains au point d’occulter les vétérans meurtris. La part autobiographique est partagée par le cinéaste qui a connu physiquement la triste réalité des hôpitaux pour vétérans et qui veut exprimer frontalement l’indifférence coupable d’une nation incapable de soigner et d’honorer ses soldats qu’elle a envoyé au combat. Splendidement interprété et efficacement réalisé, Né un 4 juillet est un film définitivement antimilitariste qui condamne sans appel le cynisme de toute politique militariste. À travers le destin de Ron Kovic, raconté sur une vingtaine d’années, c’est le sort de tous les vétérans qui est retracé et, pour certains, celui d’une évolution vers un activisme antimilitariste au sein d’une nation libérale dont l’idéalisme a été détourné. L’intrigue évoque les dates clés de la vie de Ron Kovic : son adolescence en 1956, son engagement en 1961, sa blessure en 1968, son retour sur un fauteuil roulant en 1969, son militantisme à partir de 1972 et son discours en 1976 à la Convention nationale démocrate de New York. Rythmé par des moments d’émotions intenses (convalescence dans un hôpital miteux, rencontre avec la famille du soldat tué, manifestation), Né un 4 juillet frôle souvent le mélo par excès de dramatisation et de lyrisme, ce qui n’enlève rien à la force et à la pertinence de son propos. Très classique dans sa construction et brillant dans sa forme, Né un 4 juillet, qui a été bien reçu par le public américain, obtiendra divers Golden Globes, l’Oscar du meilleur réalisateur et celui du meilleur montage. Il demeure un des films majeurs du genre « guerre du Viêt Nam » des années 80 et mérite la vision pour son message pacifiste. La restauration excellente, la supériorité technique du 4K et l’intérêt des bonus de cette édition UHD sont à la hauteur de ce film engagé.
Commentaire technique
Restauration 4K 2025 à partir du négatif original approuvée par Oliver Stone
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Image : copie UHD, superbe définition avec un excellent piqué sur les gros plans, texture argentique fine et homogène (tournage en 16/35 mm avec caméras Panavision Panaflex Gold II et Panavision Panaflex, Master Format 4K restauré 2025), copie stable et propre, gestion HDR10 du contraste naturaliste, images lumineuses, ombres détaillées, étalonnage réaliste chaud modéré, colorimétrie naturelle aux teintes nuancées sans dominante, tons saturés sans excès, compression très fluide
Son : mixage Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, dialogues centrés clairs, excellente dynamique sur toutes les ambiances (défilés, Vietnam, manifestations) et sur la musique mémorable de John Williams, spatialisation ample aux effets surrounds immersifs (combats, manifestations), canaux de hauteur efficaces mais ponctuels, LFE énergique (guerre) ; VF 5.1, claire, dynamique, bien spatialisée mais plus en retrait que la VO, doublage soigné bien intégré
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : (4,5/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0096969/
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