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La Harpe de Birmanie : un film de guerre magistral, humaniste et musical (en Blu-ray)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rouge(4,5/5) 

Synopsis 

Un régiment de l'Armée Impériale japonaise est en déroute au milieu de la jungle birmane plusieurs jours après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les soldats se trouve Mizushima, un joueur de harpe qui sert d'éclaireur grâce à son instrument. Lors d'une halte, le régiment est cerné par les troupes britanniques et se rend sans violence. Mizushima se voit alors chargé d'une mission, qui échoue. L'homme est porté disparu. Quelques jours plus tard, ses compagnons croisent un moine birman qui lui ressemble étrangement…

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  • Titre original : Biruma no tategoto  (ビルマの竪琴)
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : drame, guerre
  • Année : 1956
  • Réalisation : Kon Ichikawa
  • Casting : Rentarō Mikuni, Shōji Yasui, Jun Hamamura, Taketoshi Naito, Shunji Kasuga, Ko Nishimura, Keishichi Nakahara, Toshiaki Ito
  • Durée : 1 h 56 mn 46
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
  • Sous-titrage : français
  • Piste sonore : DTS-HD MA 1.0 monophonique japonais
  • Bonus en HD : préface de Diane Arnaud (12 mn 13) - L'Histoire d'un soldat par Claire-Akiko Brisset, professeure et spécialiste de la culture visuelle japonaise (23mn 23) - bande annonce originale (3 mn 40)
  • Éditeur : Carlotta Films

 

  

Commentaire artistique  

Réalisé en 1956 par Kon Ichikawa, La Harpe de Birmanie est un des premiers film japonais à parler de la défaite du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à prôner ouvertement des thèmes pacifistes. Le scénario adapte le roman « La Harpe de Birmanie » publié par Michio Takeyama en 1946 (et en 2002 en France) qui s’inspire de l’histoire authentique du soldat Kazuo Nakamura. Celui-ci va créer en 1945 un chœur avec des soldats japonais prisonniers dans un camp britannique en Birmanie, puis devenu moine bouddhiste, il reviendra dans le pays pour construire une pagode à la mémoire des japonais et des birmans morts sur place pendant le conflit. Respectant le roman (cf. bonus), un conte philosophique destiné aux enfants, le film dédoublera le personnage en deux caractères majeurs symbolisant l’antagonisme qui oppose le destin collectif, incarné par le capitaine chef de chœur Inouye (Rentarō Mikuni), au devoir moral individuel, souhaité par le soldat harpiste Mizushima Yasuhiko (Shōji Yasui). Comme le titre l’indique, la dimension affective de l’intrigue est concrétisée par la harpe arquée birmane ou « Saung Gauk ». Les puristes, qui ont salué la belle simulation de jeu de l’acteur Shōji Yasui, ont noté quelques anomalies : pincement inversée des cordes, aspect bricolé de l’instrument aux cordes trop lâches puis changement vers la fin du récit pour un vrai instrument. Interprété avec une belle intensité et doté d’une superbe photographie en noir et blanc (au lieu du Technicolor initialement envisagé) de Minoru Yokoyama, La Harpe de Birmanie est ponctuée de scènes émotionnellement mémorables comme la chanson du bivouac, la rencontre avec les soldats britanniques, la médiation avortée pour sauver des soldats nippons, la transformation du harpiste en bonze et son adieu au régiment. Ouvertement pacifiste, le film repend l’esprit du conte (le fantastique en moins) pour prêcher la tolérance et afficher les conséquences de la défaite militaire, un sujet jusque-là tabou dans le cinéma japonais. Kon Ichikawa a choisi le parti du lyrisme en évitant de multiplier les scènes de combat même si la mort est plusieurs fois montrée puisque c’est désormais le devoir du harpiste devenu moine d’honorer les victimes. La Harpe de Birmanie présente un tableau plutôt rassurant en suggérant un avenir plus bienveillant construit sur la fraternité, la musique (émouvante et unificatrice) et la clémence de l’esprit bouddhiste qui caractérisait le roman. Superbe.    

 

 

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Commentaire technique 

Le film a été restauré numériquement en 4K en 2022 à partir de deux masters positifs conservés par Nikkatsu Corporation. La restauration par la Nikkatsu Corporation et the Japan Foundation a été effectuée par Imagica Entertainment Media Services, Inc. et supervisée par Kon Pro Inc., Chizuko Osada

Image : copie HD, belle définition au piqué parfois remarquable (végétation, uniformes, paysages), grain argentique discret et homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K 2022), copie stable et propre, excellent contraste naturaliste en extérieur mais restituant les éclairages tranchés en intérieurs, noirs profonds, blancs nuancés, gamme des gris harmonieuse 

Son : mixage 1.0 monophonique japonais, dialogues clairs équilibrés avec un léger souffle, bonne dynamique sur les ambiances sonores, sur les chansons et sur la musique d’Akira Ifukube (adaptation de son requiem de Godzilla, 1954), spectre limité dans les aigus 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0049012/

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