Stigmata : un thriller religieux vainement démonstratif (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : 



(3/5)
Synopsis
Entre le salon de coiffure où elle travaille, un petit ami et des copines de sortie, la jeune et jolie Frankie Paige mène une existence tout ce qu'il y a de plus normale, du moins jusqu'au jour où elle reçoit de sa mère un rosaire volé au Brésil sur la dépouille d'un prêtre. Un cadeau empoisonné qui coïncide avec l'apparition de blessures sanglantes sur son front, ses mains, ses pieds, son dos et son flanc gauche. Il faut toute la force de persuasion du père Kiernan pour convaincre Frankie qu'il s'agit là des stigmates de la crucifixion de Jésus-Christ…
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- Titre original : Stigmata
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur, thriller
- Année : 1999
- Réalisation : Rupert Wainwright
- Casting : Patricia Arquette, Gabriel Byrne, Jonathan Pryce, Nia Long, Thomas Kopache, Rade Serbedzija, Enrico Colantoni, Dick Latessa, Portia de Rossi, Patrick Muldoon
- Durée : 1 h 42 mn 10
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
- Bonus : commentaire audio de Rupert Wainwright - L'Histoire du film (1999, Divine Rights : The Story of Stigmata, 25 mn 35) - fin alternative (4 mn 30) - cinq scènes coupées (8 mn 21) - présentation exclusive du film par le chroniqueur Jean-François Dickeli (2024, 21 mn 21)
- Éditeur : BQHL Éditions
Commentaire artistique
Stigmata est un film d’horreur réalisé en 1999 par le britannique Rupert Wainwright dont la filmographie est loin d’être mémorable. Le scénario de Tom Lazarus et Rick Ramage est vaguement basé sur l’Évangile selon Thomas (dont le logion 77), réputé pour ne rapporter que les vraies dernières paroles de Jésus-Christ qui mettent en question l’autorité du Vatican. Déclaré apocryphe, c’est-à-dire non reconnu par l’église, il n’est pas écrit en araméen comme l’affirme le film, mais en copte, une langue égyptienne apparue postérieurement à la crucifixion : le texte date probablement du deuxième siècle après Jésus-Christ. L’intrigue de Stigmata évoque la possession d’une simple coiffeuse Frankie Paige (Patricia Arquette) par l’esprit d’un prêtre mort ayant eu la révélation de ces paroles : lorsque le père Andrew Kiernan (Gabriel Byrne) chargé de l’enquête tente de la protéger, il est entravé dans sa mission par le cardinal Daniel Houseman (Jonathan Price). Toute la dramaturgie du film tourne autour des stigmates de la Passion du Christ, c’est-à-dire les mêmes plaies qui marquent le corps de Frankie Paige. Le film rappelle à diverse reprise que c’est Saint François d’Assise qui a été le premier à les manifester : indication d’Andrew Kiernan, prénom de Frankie (diminutif de Frances donc de Francis ou François) et la statue dans le jardin de la scène finale. Bien que Stigmata débute comme un thriller à substrat religieux, avec une enquête dont les conclusions risque de saper la domination du Vatican, le film tourne vite au classique film d’horreur surnaturel dont le modèle L’Exorciste (1973) est ici loin d’être approché. Si l’amateur de sensations fortes a bien droit à une surenchère d’effets gore en tout genre, il sera vite déçu par le manque d’intensité de l’histoire : la faute à une interprétation moyenne de son casting, pourtant habituellement excellent, et à une esthétique à l’esbroufe de son esthétique visuelle très tape-à-l’œil. La force de conviction indispensable au genre fait cruellement défaut à ce film qui avait pourtant l’intérêt potentiel de sa critique non déguisée de la hiérarchie religieuse catholique. Distrayant.
Commentaire technique
Image remastérisée et restaurée en 2K par Laurent Derynck au laboratoire TCS en septembre 2024.
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Image : copie HD, bonne définition et piqué assuré sur les gros plans, texture argentique discrète (tournage en Super 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), copie propre, excellente restitution des éclairages avec un contraste bien géré, du détail dans les ombres et des noirs solides, étalonnage chaud sans excès, colorimétrie naturelle aux teintes réalistes et tons nuancés
Son : mixage anglais 5.1 (au cinéma en DTS), voix claires et sans distorsion, belle dynamique sur les nombreux effets sonores et sur la partition singulière d’Elia Cmiral et Billy Corgan (Smasing Pumpkins), spatialisation efficaces aux effets surrounds très immersifs (manifestations surnaturelles, trafic, messe), LFE très énergique ; VF 5.1, claire, dynamique, doublage soigné bien intégré
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0145531/
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