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Mortelle randonnée : le thriller inclassable, décalé et déconcertant (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5) 

Synopsis 

L'Œil, surnommé ainsi pour ses talents de fin limier, travaille pour l'agence de détectives de Madame Schmitt-Boulanger. Divorcé, il est hanté par le souvenir de sa fille Marie qu'il n'a plus revue depuis sa petite enfance, et cherche désespérément à savoir où elle se trouve sur la seule image qu'il possède d'elle, une photo de classe lorsqu'elle avait huit ans…

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  • Titre original : Mortelle randonnée
  • Support testé : Blu-ray
  • Genre : thriller, policier
  • Année : 1983
  • Réalisation : Claude Miller
  • Casting : Michel Serrault, Isabelle Adjani, Guy Marchand, Stéphane Audran, Macha Méril, Geneviève Page, Sami Frey, Patrick Bouchitey
  • Durée : 2 h 00 mn 58 (version cinéma longue) - 1 h 40 mn 08 (version télévisée courte)
  • Format vidéo : 16/9
  • Format ciné : 1,66/1
  • Sous-titrage : français
  • Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 français
  • Bonus : boîtier avec le Blu-ray du film version cinéma et le Blu-ray du film version courte
  • Bonus sur le Blu-ray version longue : Marc Behm par Frédéric Mercier, critique cinéma à Positif (32 mn 24) - La Musique de Carla Bley par Olivier Desbrosses, journaliste à Total Trax (19 mn 04) - Sacrée randonnée : L' épopée d'un film culte (2016, 33 mn 04) - Mortelle randonnée, une fascination hypnotique (7 mn 12) - interview de Claude Miller le 14 avril 1983 (Archive RTBF, 6 mn 08) - bande annonce (3 mn 11)
  • Bonus sur le Blu-ray version courte : Et il entra dans la photo...(2007, 32 mn 13) - La Musique de Carla Bley par Claude Miller (3 mn 04)
  • Éditeur : Rimini Éditions 

 

Commentaire artistique  

Road-movie tragique, Mortelle randonnée a été réalisé par Claude Miller en 1983 sur un scénario signé Michel et Jacques Audiard. C’est le roman « Eye of the Beholder » (1980) de Marc Behm, romancier britannique, vivant en France, spécialisé dans le polar décalé (cf. bonus) qui servira de base au scénario. En 1999, Stephan Elliott en proposera une autre version avec son film Voyeur. L’intrigue raconte la folle poursuite du détective privé L’Œil (Michel Serrault) enquêtant sur Catherine Leiris (Isabelle Adjani) une jolie jeune femme qui a la fâcheuse manie de tuer ses amants par appât du gain. Le périple à travers l’Europe (qui remplace les USA du roman) conduit les personnages et l’équipe du film en Allemagne, en Belgique, en Italie et en France dans des sites souvent emblématiques et toujours photogéniques : c’était une grosse production, la première montée par Charles Gassot qui se rappelle (cf. bonus) de son exécution chaotique mais invisible à l’écran. Ce film au ton très singulier, volontiers ironique et limite surréaliste, aura bien du mal à convaincre le grand public, ce qui incitera Claude Miller a réaliser ensuite un film plus modeste L’Effrontée (1985, disponible en UHD 4K chez l’éditeur) au succès indéniable. Pourtant Mortelle randonnée avait de quoi séduire avec le dépaysement assuré de son voyage largement magnifié par la photographie élégante de Pierre Lhomme et rythmé par la musique fascinante de Carla Bley (variations sur « La paloma ») et des extraits d’un lied de Franz Schubert. Le casting est irréprochable avec le couple inénarrable incarné par Stéphane Audran et Guy Marchand, la présence des délicieuses Macha Méril et Geneviève Page et des savoureux Patrick Bouchitey, Sami Frey et Jean-Claude Brialy. Mais malgré tous ces talents, Mortelle randonnée sera un échec. Placé sous l’influence secrète de la perte d'un enfant (cf. bonus), qui affecta Michel Serrault et Michael Audiard dans les années 70, la noirceur de Mortelle randonnée résonne de ces drames personnels. Les difficultés de tournage n’ont pas rendu aisé sa réalisation et la fluidité de la narration aux péripéties fantasques impose le plaisir du second degré de ce film inégal. Mortelle randonnée est un film qui surprend constamment par son ton déstabilisant, son malin penchant à détourner les codes et son approche efficacement épurée : bref un film pas vraiment commercial parce que moins facile à saisir qu’on pourrait le croire et qui provoquera nécessairement la réflexion. Mais le plaisir d’apprécier l’interprétation toujours spirituelle de Michel Serrault vaut la vision : le film peut être vu au choix, en version cinéma (longue) ou version télévisée (courte), la seconde, moins explicite, ayant la faveur du réalisateur…

 

 

Commentaire technique

Version longue

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Image remastérisée et restaurée en 2K par Laurent Derynck au laboratoire TCS en 2024. 

Image : copie HD, bonne définition mais piqué trop accentué sur les détails et gros plan de visage, texture argentique amoindrie manquant de naturel (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K 2024), copie propre, contraste tranché, noirs profonds, étalonnage naturaliste, colorimétrie réaliste aux teintes nuancées et ton mesurés

Son : mixage français 2.0 (Dolby Stéréo au cinéma), dialogues très clairs, équilibrés et sans distorsion, belle dynamique sur les ambiances tout en privilégiant la musique à thèmes de Carla Bley et des extraits d’un lied de Franz Schubert, stéréophonie mesurée aux effets latéraux discrets qui bénéficie surtout à la musique, pas de souffle 

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/fr/title/tt0084358/

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