Garde à vue 4K : une instruction policière culte orchestrée par Claude Miller (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : 



(4/5)
Synopsis
Le soir du 31 Décembre, dans les bureaux de la P.J., Maître Martinaud est convoqué pour témoigner sur l'assassinat de deux fillettes. Les inspecteurs Gallien et Belmont sont persuadés de la culpabilité de ce témoin et le mettent en garde à vue. Alors que l'enquête piétine et que l'épuisement se fait sentir, la femme de Martinaud porte plainte contre son mari. Quelle aubaine pour l'inspecteur Gallien qui croit tenir son coupable… et un notaire de surcroît !
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- Titre original : Garde à vue
- Support testé : UHD
- Genre : policier
- Année : 1981
- Réalisation : Claude Miller
- Casting : Lino Ventura, Michel Serrault, Romy Schneider, Guy Marchand, Michel Such, Elsa Lunghini, Pierre Maguelon, Mathieu Schiffman
- Durée : 1 h 27 mn 50
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,66/1 (HDR 10, Dolby Vision)
- Sous-titrage : français
- Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
- Bonus : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - interview de Claude Miller et Michel Audiard (Archive RTBF, 12 mn 30) - interview de Michel Serrault (Archive RTBF, 9 mn 40) - émission Champ Contrechamp de Pierre Billard et Pierre-André Boutang (1981, archive INA, 52 mn 11) - Garde à vue, histoire d'un succès, réalisé par Luc Béraud et Olivier Curchod (2016, 34 mn 29) - Garde à vue : Une exemplaire leçon de mise en scène par Patrice Leconte (2016, 5 mn 40) - bande annonce (2 mn 25)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Multi récompensé, notamment par quatre César pour son scénario, ses acteurs, Michel Serrault (meilleur acteur) et Guy Marchand (meilleur second rôle masculin), et son montage, Garde à vue de Claude Miller (1981) méritait bien une réédition en 4K pour sa qualité artistique globale. Ce policier, adapté du roman de John Wainwright « A table ! » (1979, Brainwash), est un huis-clos entièrement tourné en studio (cf. bonus) qui s’apparente à un œuvre de commande proposée au cinéaste par la société indépendante Les Films Ariane (Alexandre Mnouchkine, Georges Danciger et Francis Cosne). Une excellente idée lorsqu’on a pu juger du résultat final avec sa mise en scène au cordeau exceptionnelle, d’ailleurs saluée avec exaltation en 2016 par Patrice Leconte (cf. bonus) ! Sur la genèse et le tournage de Garde à vue, il faudra absolument regarder le documentaire de Luc Béraud et Olivier Curchod (cf. bonus) qui, malgré son âge (2016), constitue une « somme » sur la production de ce polar césarisé, dialogué par Michel Audiard, soutenu par la belle partition de George Delerue et non exempt de quelques similitudes avec le classique Quai des orfèvres (1947). Garde à vue associe une pléiade de talents qui en explique la réussite. Si la réalisation subtile et intelligente de Claude Miller, qui parvient à surmonter brillamment la gageure de filmer en huis clos (avec Bruno Nuytten à la photographie), est pour beaucoup dans la qualité finale, le film a pu compter sur un casting d’exception dominé par le duo Lino Ventura (inspecteur Antoine Gallien) et Michel Serrault (Jérôme Martinaud) et secondé par deux autres interprètes remarquables, Romy Schneider (Chantal Martinaud) et Guy Marchand (inspecteur Belmont). Les deux changements essentiels qui différencient le film du roman sont la qualité de notable donnée au personnage de Martinaud, sur une suggestion de Michel Serrault, et le recourt à la « garde à vue », une privation provisoire de liberté légale pour interrogatoire spécifiquement française. Incontestablement ces modifications ont décuplé l’intensité du face à face et le plaisir intellectuel de savourer le jeu du chat et de la souris entre les deux personnages principaux savamment incarnés par des acteurs charismatiques des années 80. Toute la force du film repose sur l’ambiguïté du notaire dont la présence en garde à vue est nécessaire aux yeux des inspecteurs, surtout Antoine Gallien, pour obtenir l’aveu d’avoir tué et violé deux fillettes. Mais cette perversité annoncée est-elle vraiment dans la nature du personnage face à un policier bonhomme tout aussi retors ? Si le film apporte des bribes de réponse, tout ne sera pas élucidé, laissant à chaque spectateur le soin de se forger son opinion. Garde à vue, en jouant sur la description clinique d’une rencontre décisive entre deux profils psychologiques ambigus, a singulièrement fasciné les foules : c’est désormais un polar culte qui se reverra en 4K avec un vif intérêt.
Commentaire technique
Scan de 2016 à partir du négatif original 35 mm mais nouvelle restauration 4K 2024. Les travaux photochimiques et numériques ont réalisés en 2024 par VDM.
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Image : copie UHD, excellente définition, à l'exception de quelques plans, superbe piqué sur les gros plans de visage, texture argentique discrète et régulière (tournage en 35 mm, Master Format 4K), copie très propre, gestion naturaliste et nuancée en HDR10 du contraste, huis-clos se déroulant presqu’exclusivement en lumière artificielle, les éclairages (fluo, lampes) francs ou en demi-teintes sont parfaitement détaillés et leurs densités variables fort bien restituées, noirs solides, étalonnage assez froid, colorimétrie naturaliste aux teintes réalistes nuancées tirant sur le vert, tons dont la saturation reste mesurée, compression très fluide sans saccade
Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs et plutôt équilibrés quoique un peu détachés en raison de la postsynchronisation appliquée au film suite à un problème technique de cadence son/image, excellente dynamique sur les ambiances et sur la très belle partition de Georges Delerue, pas de souffle ou de distorsion
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixage sonore : (4/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0082436/
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