Electric Dreams : une comédie culte avec Edgar, un ordinateur trop perso (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : (3,5/5)
Synopsis
Miles Harding est architecte et travaille à la création d'un nouveau type de briques résistantes aux tremblements de terre. Pour l'aider dans son travail, il décide d'acquérir un ordinateur dernière génération. Mais celui-ci se retrouve doué de la pensée et de sentiments comparables à un être vivant. En parallèle, Miles fait connaissance avec sa nouvelle voisine, la charmante Madeline, joueuse de violoncelle. Un triangle amoureux va opposer Miles et son ordinateur pour la conquête de Madeline.
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- Titre original : Electric Dreams
- Support testé : Blu-ray
- Genre : science-fiction, comédie romantique
- Année : 1984
- Réalisation : Steve Barron
- Casting : Lenny von Dohlen, Virginia Madsen, Maxwell Caulfield, Don Fellows, Alan Polonsky, Wendy Miller, Harry Rabinowitz, Miriam Margolyes, (voix) Bud Cort
- Durée : 1 h 36 mn 00
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
- Bonus : Digipack avec le Blu-ray du film et le DVD du film - livret « Pixel Blues » (32 pages) - un poster recto/verso avec l'affiche originale et le visuel de l'édition (A3) - introduction par Fabien Mauro (3 mn 27) - Rêver électrique, entretien avec Fabien Mauro (2024, 35 mn 02) - Musiques : Giorgio Moroder par Alexandre Jousse (2024, 23 mn 23) - bande annonce originale (VOST, 2 mn 38)
- Éditeur : ESC Éditions
Commentaire artistique
La vision du film que Steve Barron réalisa en 1984, Electric Dreams est édifiante : cette anticipation informatique se révèle incroyablement prémonitoire et semble avoir devancé 40 ans auparavant le développement actuel de l’Intelligence Artificielle et de la domotique ! En outre, ce film devenu culte est fortement stimulé par sa bande originale énergique, ponctuée de tubes marquants des années 80 et par la musique entrainante de Giorgo Moroder (cf. bonus). Mélange inattendu de science-fiction, de film musical et de comédie romantique, Electric Dreams a été écrit par Rusty Lemorande qui va réinventer le thème du triangle amoureux, doublé de celui de la belle et de la bête, en faisant d’Edgar (voix de Bud Cort), un ordinateur « intelligent et sensible », le rival inquiétant de Miles (Lenny von Dohlen), son propriétaire timide et amoureux de sa jolie voisine violoncelliste Madeline (Virginia Madsen). Si l’histoire est vaguement inspirée de la pièce d’Edmond Rostand, « Cyrano de Bergerac », elle emprunte aussi sa réflexion sur l’identité à l’univers de Philip K. Dick (cf. allusion avec Edgar qui rêve de moutons électriques) et l’émotion du computer à une nouvelle de Kurt Vonnegut Jr. Le film sera dédicacé à l’UNIVAC I, le premier ordinateur vendu aux USA en 1951, une bête de 13 tonnes ! C’est grâce à sa mère que Steve Barron, auteur de nombreux clips vidéo, est engagé comme réalisateur : son film va d’ailleurs ressembler à l’amplification du genre en un long métrage. La séquence culte de la chanson « Le Duel » dans laquelle Madeline interprète le menuet n°4 du « Cahier pour Anna Magdalena Bach » de Christian Petzold en est la preuve emblématique. C’est Virgin Films qui va assurer le financement d’Electric Dreams qui est tourné en grande partie à San Francisco (notamment à Alcatraz) mais dont les intérieurs sont filmés en Angleterre (Twickenham Studios). Si le personnage d’Edgar est un rôle à part entière, Bud Cort, qui lui prête sa voix, devra jouer enfermé dans une boite sur le plateau pour rester invisible des autres acteurs. Bien qu’Edgar possède des capacités techniques trop avancées pour l’époque, le film anticipe incroyablement tout ce que peut faire un ordinateur de nos jours et les « sentiments » de la machine, qui devient consciente et amoureuse, sont habilement exprimés sur son écran par animation. Electric Dreams, petite série B popularisée par sa bande musicale plus que par son intrigue superficielle, aura donné sa chance à deux jeunes acteurs débutants qui savent autant improviser que fleureter entre eux. Aidé par son directeur photo talentueux Alex Thompson, Steve Barron ne cessera de multiplier les prouesses visuelles qui donnent au film son énergie démesurée. Mal distribué à une période de forte concurrence en juillet 1984, Electric Dreams sera un échec… sauf en France ! Or avec l’essor actuel de l’AI, le film a gagné ses galons d’œuvre annonciatrice : sa réflexion sur l’interaction entre l’humain et l’ordinateur ne relève plus de la SF mais d’une réalité aux conséquences inimaginables à l’époque (cf. un ordinateur créateur de poèmes et de musiques). Décidément une série B d’exception à (re)découvrir séance tenante.
Commentaire technique
Image : copie HD, très bonne définition avec un piqué remarquable sur les visages, texture argentique fine (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex, Master Format restauré), copie propre, contraste régulier restituant les éclairages tranchés des années 80, noirs denses, étalonnage chaud, colorimétrie vive et nuancée aux teintes éclatantes, tons bien saturés
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Son : mixage anglais 2.0 (Dolby Stereo au cinéma), dialogues, dont la voix de Bud Cort (Edgar), très clairs et équilibrés, superbe dynamique sur les effets (sons informatiques, bris d’objets) et sur la bande originale de Giorgio Moroder et des diverses chansons années 80 utilisées, stéréo assez ouverte avec quelques effets latéraux ; VF 2.0, claire, dynamique, doublage correct mais pas assez intégré
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0087197/
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