L'Avion de l'Apocalypse : un film de genre opportuniste (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Un avion se pose mystérieusement sur l'aéroport d'une grande ville. En sort une horde de créatures mi infectées mi zombies, qui se mettent à dévorer tout ce qui bouge. Les personnes mordues sont contaminées à leur tour, lançant une grosse épidémie sur la ville. Un journaliste va tenter de retrouver sa femme et sa fille dans la panique générale.

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Titre original : Incubo sulla città contaminata
Support testé : Blu-ray
Genre : horreur
Année : 1980
Réalisation : Umberto Lenzi
Casting : Hugo Stiglitz, Laura Trotter, Maria Rosaria Omaggio, Francisco Rabal, Sonia Viviani, Eduardo Fajardo, Stefania D'Amario, Ugo Bologna, Sara Franchetti, Manuel Zarzo
Durée : 1 h 30 mn 57
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1 (Techniscope)
Sous-titrage : français
Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique italien, français
Bonus : combo Digipack avec le Blu-ray du film (90 mn 57) et le DVD du film (87 mn 19) - livret « L'Avion de l'Apocalypse, ou l'horreur malgré soi » rédigé par David Didelot (62 pages) - présentation du film par Emmanuel Le Gagne et Sébastien Gayraud (2024, 32 mn 31) - diaporama d'affiches et photos (1 mn 48) - bande annonce originale (VO, 3 mn 36)
Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Coproduction entre l’Italie, la France et le Mexique, L’Avion de l’Apocalypse (également titré plus explicitement L’Invasion des zombies) sorti en 1980 en Italie et en 1982 en France est une série B d’horreur réalisée par Umberto Lenzi (cf. bonus). Malgré le souhait de son réalisateur, ni Franco Nero, ni Fabio Testi ne sont retenus dans le rôle de Dean Miller qui est confié à l’acteur mexicain Hugo Stiglitz, spécialiste des films d’horreur dont l’impassibilité pénalise son personnage. Fort heureusement, l’acteur est secondé par la jolie actrice Laura Trotter (Anna Miller) nettement plus expressive. Le casting réunit par ailleurs quelques acteurs reconnus comme Mel Ferrer (général Murchison) et Francisco Rabal (major Warren Holmes) Le scénario basique est fondé sur les ravages causés par des personnes infectées (et non des zombis) : un thème déjà traité par George A. Romero dans La Nuit des fous vivants (1973) et qui sera par la suite largement exploité par le cinéma d’horreur. Dans son film, Umbero Lenzi attribue les causes de l’épidémie aux conséquences négatives de l’usage du nucléaire et insiste sur le fait que les personnes contaminées dans son film sont des gens malades et non pas des morts-vivants même si son film s’inspire nettement de Zombie (1978). Lorsqu’il réalise ce film, le cinéaste a déjà une longue carrière durant laquelle, au gré des modes, il a abordé différents genres : aventures, giallo, poliziottesco. L’intérêt de L’Avion de l’Apocalypse, pénalisé par son intrigue tenue, est compensé par une action trépidante dans laquelle les péripéties sanglantes ne cessent de s’enchaîner sur un rythme soutenu. La faiblesse du budget impose des maquillages peu convaincants et des séquences gore irréalistes cédant aux facilités du genre (nudité). Considéré parfois comme un fleuron du cinéma-bis, L’Avion de l’Apocalypse demeure un film de genre sans génie cinématographique qui se contente de reproduire de manière opportuniste les clichés du film de contamination à la mode dans les années 80 (cf. le très bon dossier sur le sujet traité dans le livret bonus) : sa violence gratuite, mal défendue par une intrigue inexistante et par une interprétation sans conviction, ne pourra guère satisfaire que les amateurs du genre.

Commentaire technique

Image : copie HD, définition variable selon les plans et piqué satisfaisant mais inégal, texture argentique fine (tournage en 35 mm en Techniscope 2 perforations, Master Format 2K restauré à partir d’un négatif inversible de duplication), image propre sans défaut majeur, bonne gestion du contraste, éclairages appuyés, image lumineuse aux noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie vive aux teintes chatoyantes et tons saturés

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Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues postsynchronisés clairs et bien intégrés, excellente dynamique sur les scènes d’action et sur la musique suggestive de Stelvio Cipriani, pas de souffle ni de distorsion ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage d'époque correct et assez bien intégré