Les Barbarians : une curiosité très kitsch du genre «Heroic Fantasy» (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Deux frères orphelins sont séparés à la naissance et réduits en esclavage. Devenus gladiateurs, ils sont contraints de s'affronter dans l'arène mais refusent le combat. Les deux frères allient alors leurs forces pour se libérer du joug de leurs maîtres.
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- Titre original : The Barbarians
- Support testé : Blu-ray
- Genre : Heroic Fantasy, aventure
- Année : 1987
- Réalisation : Ruggero Deodato
- Casting : Peter Paul, David Paul, Richard Lynch, Eva LaRue, Virginia Bryant, Sheeba Alahani, Michael Berryman, Franco Pistoni
- Durée : 1 h 27 mn 40
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 anglais, français
- Bonus en VOST : édition limitée, boîtier avec fourreau avec le Blu-ray du film et le DVD du film - Le Monde des Barbares par Ruggero Deodato (43 mn 17) - Dans les coulisses du film (Behind the Scenes TV Special, 4 mn 36) - Autour de minuit, les frères Paul (The Mighty Hour : Interviews de David et Peter Paul, 7 mn 30) - clip promotionnel (4 mn 37) - bandes annonces (3 mn 20)
- Éditeur : Sidonis Calysta
Commentaire artistique
Filmé en Italie aux studios De Paolis, Les Barbarians est une coproduction italo-américaine réalisée en 1987 par Ruggero Deodato avec, en vedette, les frères culturistes Peter et David Paul dans les rôles des jumeaux Kutchek et Gore. Ce film appartient au genre Heroic Fantasy interprété par des acteurs issus du milieu de la musculation : un divertissement très en vogue dans les années 80 et dont le «fleuron» reste Conan le barbare (1982) de John Milius. Produit par la Cannon Films de Yoram Globus et Menahem Golan, Les Barbarians n’ont pas eu le même budget et se cantonne à celui plus modeste d’une série B (voire Z) sans prétention destinée au circuit des cinémas de quartier. La direction a été confiée à Ruggero Deodato, plutôt réputé pour ses films d’horreur gore (Cannibal Holocauste, 1980), qui remplace au pied levé le réalisateur pressenti renvoyé par la production (cf. bonus). Si les aventures mouvementées, imaginées sans aucun sens de la dramaturgie par James R. Silke, n’ont rien de rédhibitoire, c’est le casting qui pose question : la prestation des frères Paul, héros bodybuildés n’ayant aucun talent pour l’interprétation, est catastrophique ! En conséquence, il faudra se contenter d’accepter leurs simagrées et autres onomatopées, heureusement compensées par la présence de Richard Lynch en vilain convaincant (Kadar) et de la séduisante d’Eva LaRue (Ismène) dans sa première prestation décontractée sur grand écran. Si Michael Berryman prête au personnage de « Dirtymaster » sa gueule mémorable de cinéma, le film peut compter aussi sur les silhouettes sexy de Virginia Bryant (Canary) et de Sheeba Alahani (China). Malgré son manque manifeste de moyens, Ruggero Deodato parvient à rendre son film plus épique que prévu, grâce au recyclage des costumes délirant du film Kalidor (1987), à son ambiance ultra-kitsch, à la musique typée au synthétiseur de Pino Donaggio et la photographie lumineuse de Gianlorenzo Battaglia. La mise en scène énergique et inventive, parfois inattendue avec une scène érotique inopinée, parvient à atténuer la stupidité de la prestation des frères Paul qui se contentent d’afficher leurs muscles impressionnants et leur humour potache presque constamment débile mais pas exempt d’autodérision. Indéfendable, Les Barbarians ne peut échapper à la vulgarité des frangins, malgré le talent de Ruggero Deodato qui a pourtant tout fait pour maintenir ce triomphe de kitsch dans le registre prudent de la parodie. Un ersatz de Conan le barbare qui ne déçoit jamais comme œuvre typique de série Z et qui est à déguster uniquement au second degré par simple curiosité.
Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition et piqué excellent sur les textures, grain argentique homogène et discret (tournage en 35 mm, Master Format 2K nouveau), image propre, image lumineuse au contraste solide, détaillée dans les basses lumières, noirs soutenus, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie éclatante aux teintes vives et tons nuancés
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Son : mixage 2.0 anglais (Dolby Stereo au cinéma), dialogues clairs, très belle dynamique sur les ambiances aux effets appuyés (cliquetis des armes, cavalcades) et sur la musique entrainante de Pino Donaggio, spatialisation limitée à la zone frontale avec quelques effets latéraux plus détachés, pas de distorsion ; VF 2.0, claire, dynamique, doublage soigné et bien intégré
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : 
(3,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0092615/
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