Bob Marley One Love 4K : un biopic bien trop sage (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis 

Biopic sur la vie et la carrière de Bob Marley, qui est considéré comme l'un des artistes les plus prolifiques de l'histoire et qui est largement célébré pour avoir fait connaître le genre reggae au cours de ses presque 20 ans de carrière, avant de décéder en 1981 à l'âge de 36 ans, d'un cancer.

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• Titre original : Bob Marley One Love
• Support testé : UHD
• Genre : biopic, drame
• Année : 2024
• Réalisation : Reinaldo Marcus Green
• Casting : Kingsley Ben-Adir, Lashana Lynch, James Norton, Tosin Cole, Umi Myers, Anthony Welsh, Nia Ashi, Aston Barrett Jr.
• Durée : 1 h 47 mn 07
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR10)
• Sous-titrage : français, anglais, anglais, hongrois, italien, japonais, polonais
• Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais, français - Dolby Digital 5.1 hongrois, italien, japonais
• Bonus : combo avec fourreau avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - Devenir Bob Marley (7 mn 28) - L'histoire : Porter Bob Marley à l'écran (7 mn 25) - les acteurs (9 mn 49) - le tournage : Jamaïque et Angleterre (8 mn 27) - Le Groupe (9 mn 50) - scènes coupées et versions longues (10 mn 23)
• Éditeur : Paramount Pictures France 

Commentaire artistique

Bob Marley : One Love est un biopic musical sur la vie du chanteur de reggae en pleine gloire dans les années 70 qui a été produit par sa famille et par la société de production de Brad Pitt. Le film a été réalisé par Reinaldo Marvus Green a qui l’on doit un autre biopic, La Méthode Williams (2021), portrait du père entraîneur des tenniswomen Vénus et Serena. C’est en 2018 que l’idée de faire un film sur l’artiste produit par son fils Ziggy est lancée. Le scénario, qui raconte la vie du chanteur entre 1970 et 1981, avec des flashbacks sur sa jeunesse, est finalement écrit par quatre scénaristes et en 2022 l’acteur Kingsley Ben-Adir est retenu pour le rôle-titre avec l’approbation de Ziggy Marley. Bob Marley : One Love est tourné à Londres puis à la Jamaïque avec le concours de personnes ayant des liens avec Bob Marley. Le grand atout du film, c’est d’abord la musique de Bob Marley, mais aussi la performance de Kingsley Ben-Adir, acteur britannique, sans rapport avec la Jamaïque, qui ne savait ni chanter, ni jouer de la guitare et qui a dû travailler ferme pour s’exprimer correctement en dialecte rasta jamaïcain ! Dans le film, sa voix a été mélangée avec celle du chanteur pour interpréter les chansons originales de Bob Marley. Bob Marley : One Love évoque les instants majeurs de la vie du roi du reggae entre une tentative d'assassinat en décembre 1976 et son décès en 1981 avec, entre temps, le concert historique One Love Peace au stade national de Kingston (cf. images dans le générique final), en Jamaïque, en avril 1978. Ce récital, donné par Bob Marley & The Wailers en pleine guerre civile, était destiné à rapprocher les deux partis politiques ennemis, le Parti travailliste jamaïcain et le Parti national du peuple. Or durant l’interprétation de « Jamming », le chanteur a uni les mains des leaders rivaux, Michael Manley et Edward Seaga… ce qui, hélas, n’apaisera pas la violence endémique. Le rôle important de Rita, choriste de The Wailers et épouse de Bob Marley, est incarné par l’actrice britannique Lashana Lynch et celui du producteur d’Island Records, Chris Blackwell, par James Norton. Le casting compte aussi d’authentiques jamaïcains : Aston Barrett Jr. (Aston Barrett), Davo Kerr (Junior Murvin), Hector Roots Lewis (Carlton Carly Barrett), Sheldon Shepherd (Neville Garrick), Sevana (Judy Mowatt). En dehors de la culture et de la musique reggae dont Bob Marley est devenu l’icône incontestée, l’un des principaux intérêts de Bob Marley : One Love est de rendre accessible au grand public le Rastafari né en Jamaïque dans les années 30. Ce mouvement culturel et spirituel emprunte son nom à celui du « roi des rois » éthiopien Hailé Sélassié Ier qui incarne Jah, le messie plusieurs fois cité au cours du biopic.  Dérivé du judéo-christianisme, le Rastafari  et la cause noire ont été prônés  par Marcus Garvey et Leonard Percival Howell, mais c’est par la musique que Bob Marley va le mieux les diffuser. Le film en visualise les principaux éléments : couleurs éthiopienne (rouge, jaune, vert), dreadlocks, cannabis, citations fréquentes de l’Ancien Testament, etc. Mais cinématographièrent parlant, Bob Marley : One Love reste un biopic classique qui laisse sur sa faim : malgré toute la qualité de jeu de Kingsley Ben-Adir, l’évocation du chanteur peine à posséder sa complexité psychologique et cette énergie que les images d’archives nous rappellent. Le film manque de souffle et se limite à l’imagerie caractéristique du biopic hollywoodien, malgré le soutien (ou peut-être à cause de lui) des proches de l’artiste disparu, Ziggy et Rita (cf. bonus). Outre quelques séquences oniriques superflues, certaines vérités sont occultées comme, par exemple, les nombreuses liaisons féminines du chanteur (on lui suppose sept femmes et quinze enfants), notamment Cindy Breakspeare… pourtant consultante du film. Bob Marley : One Love n’en constitue pas moins un bon divertissement musical même si Marley (2012), le documentaire de Kevin Macdonald, est nettement plus instructif et plus objectif sur le vrai Bob Marley.

Commentaire technique

Image : copie UHD, magnifique définition et piqué extrême sur les gros plans et les textures (tournage numérique avec caméras Arri Alexa 35, Master Format 4K), gestion HDR10 du contraste remarquable, image lumineuse avec de nombreux détails en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage naturaliste chaud, colorimétrie éclatante aux teintes nuancées à dominante dorée et tons réalistes, compression sans histoire 

Son : mixage anglais Dolby Atmos, dialogues très clairs et équilibrés, excellente dynamique qui favorise autant les effets sonores (tirs, foule, concerts) que la musique de Bob Marley et Kris Bowers, spatialisation toujours spectaculaire aux effets immersifs surrounds constants (sons urbains, concerts), excellent usage des canaux de hauteur qui augmente l’ouverture sonore de certaines séquences, LFE ultra efficace notamment sur tous les morceaux musicaux ;  VF Dolby Atmos, claire, bien spatialisée, très dynamique, bon doublage mais qui parait artificiel par contraste avec les numéros chantés 

Notre avis

Image : (5/5)
Mixages sonores : (5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt8521778/

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