Un été en Louisiane : le superbe premier rôle de Reese Witherspoon (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Une jeune fille, Dani, et sa sœur ainée Maureen, ont toujours partagé leurs secrets. Mais lorsqu'un beau garçon emménage dans la maison à côté, les deux sœurs deviennent des rivales…
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- Titre original : The Man in the Moon
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame
- Année : 1991
- Réalisation : Robert Mulligan
- Casting : Sam Waterston, Tess Harper, Reese Witherspoon, Emily Warfield, Jason London, Gail Strickland, Bentley Mitchum, Ernie Lively
- Durée : 1 h 39 mn 38
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 stéréo anglais - DTS-HD MA 2.0 monophonique français
- Bonus : combo avec le Blu-ray du film (100 mn) et le DVD du film (97 mn) - interview de Nicolas Cébile, enseignant à l'université Rennes 2 (5 mars 2024, 31 mn 04)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Entièrement filmé sur place, notamment à Natchtoches, Un été en Louisiane est le dernier film de Robert Mulligan, auteur de plusieurs films majeurs aux sujets éclectiques comme Du Silence et des ombres (1962) sur la justice, L’Escalier interdit (1967) sur l’enseignement, et Un été 42 (1971 sur l’adolescence, son film le plus célèbre. Le scénario de Un été en Louisiane écrit par Jenny Wingfield développe le thème du passage à l’âge adulte. C’est à l’occasion d’un casting sauvage pour ce film que le cinéaste découvre la jeune Reese Witherspoon qui débutait sa carrière cinématographique : elle avait alors exactement l’âge de son rôle de Dani Trant, une adolescente de 14 ans qui va vivre son dernier été d’insouciance. Dani est une ado énergique, toujours en mouvement, qui profite à plein régime de son environnement rural alternant les baignades dans la rivière, les instants de partage familiaux, notamment avec sa sœur ainée Maureen (Emily Warfield) et l’écoute de son idole Elvis Presley. Robert Mulligan n’a pas son pareil pour évoquer cette époque élégiaque de transition vers l’âge adulte et la douce quiétude d’un été en famille. Le cocon familial est admirablement incarné par Sam Waterston et Tess Harper qui jouent les parents de Dani (Abigail et Matthew). Bientôt divers petits bouleversements vont troubler la tranquillité de l’été : Tess Harper doit bientôt accoucher et son amie Marie (Gail Strickland), veuve, revient habiter à côté avec son fils Court (Jason London), un ado de 17 ans. Dès lors tout est en place pour que Dani éprouve son premier sentiment amoureux et réalise que son corps se transforme : instant idyllique vite brisé par une rivale inattendue, sa sœur Maureen, et un petit accident domestique. La métaphore existentielle du passage de l’été vers l’automne, aux conséquences multiples affectant tous les personnages de l’intrigue, est évoquée avec une grande justesse de ton et une austérité formelle efficace. En dépit de sa simplicité narrative apparente, Un été en Louisiane brasse de nombreux thèmes majeurs, la vie, la mort, la religion, l’enfance, la fin des illusions, et des notions vitales, comme la responsabilité, l’empathie et la bienveillance. Difficile de résister à l’émotion savamment installée par ce film romantique assurément nostalgique qui questionne sur la jeunesse en devenir et la puissance des sentiments. La qualité exceptionnelle de l’interprétation et la magnifique photographie de Freddie Francis invitent à savourer cette très belle évocation d’un été 57 en Louisiane. Une réussite.
Commentaire technique
Image : copie HD, belle définition et excellent piqué sur les détails, texture argentique fine et homogène (tournage en 35 mm avec caméra Panavision Panaflex, Master Format 2K nouveau), copie propre, contraste aux éclairages subtilement nuancés, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes délicates (ambiances dorées, verts) et tons subtils
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Son : mixage 2.0 stéréo anglais (Dolby Stereo au cinéma), dialogues clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les scènes d’action (voitures, tracteur), sur les airs d’Elvis Presley et sur la belle partition mélancolique de James Newton Howard, spatialisation mesurée aux effets latéraux limités mais perceptibles (orage, moteurs, plongeons) ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage ancien soigné mais artificiel
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : 
(2,5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0102388/
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