10 petits indiens : une adaptation plaisante du célèbre roman d’Agatha Christie (en Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Isolées dans une demeure perchée au sommet d'une montagne enneigée, dix personnes doivent mourir les unes après les autres.

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Titre original : Ten Little Indians
Support testé : Blu-ray
Genre : policier, thriller
Année : 1965
Réalisation : George Pollock
Casting : Hugh O'Brian, Shirley Eaton, Fabian, Leo Genn, Stanley Holloway, Wilfrid Hyde-White, Daliah Lavi, Dennis Price, Marianne Hoppe, Mario Adorf, Christopher Lee (voix de Mr A.N O'Nyme)
Durée : 1 h 31 mn 48
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 1,85/1 Noir et Blanc
Sous-titrage : français
Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
Bonus : présentation exclusive du film par Anne Martinetti, spécialiste de l'œuvre d'Agatha Christie (2024, 34 mn 24)
Éditeur : BQHL Éditions

Commentaire artistique

Le célèbre roman policier « Ils étaient dix » (ex « Dix petits Négres »), publié en 1939, a été le best-seller le plus vendu de tous les ouvrages écrits par Agatha Christie. Décliné en pièce de théâtre, en longs métrages et téléfilms, le roman a pour base une comptine anglaise de 1868/69 dont le caractère raciste a entrainé le changement du titre devenu « And Then There Were None » dès 1940 mais répercuté en France que depuis 2020. Le récit se déroule en huis clos dans une île inspirée de Burgh Island (Devon) dans laquelle séjourna la romancière. Dix petits indiens est, après le film américain de René Clair (1945), le second long métrage a adapter le roman. Curieusement ce film anglais a choisi de porter la version américaine du titre. Présenté en version intégrale avec le « Whodunit Break » (une pause pour que le spectateur formule sa solution) parfois supprimé, ce film est produit par Olivier A. Unger et Harry Alan Towers (co-scénariste) qui ont choisi de le tourner par souci d’économie au manoir de Kenure House en Irlande (comté de Dublin) mais dont les extérieurs montagneux ont été filmés en Autriche. Le scénario, écrit à quatre mains, respecte assez fidèlement l’intrigue à l’exception de sa conclusion plus optimiste, empruntée à la pièce de théâtre, et au prix de modifications mineures : changement des noms des personnages et transformation de Mike Raven (Anthony Marston dans le roman) qui, de dandy amoral, devient chanteur de rock et d’Ilona Bergen (Emily Brent) qui passe du statut de puritaine fanatique à celui de star de cinéma. Dix petits indiens réunit un casting éclectique d’interprètes américains (Hugh O’Brian, Fabien), allemands (Mario Adorf, Marianne Hoppé), israélien (Daliah Lavi) et surtout britanniques (Shirley Eaton, Léo Genn, Stanley Holloway et Wilfrid Hyde-White, ces deux derniers sont au générique de My Fair Lady en 1964) sans oublier la voix sur magnétophone de Christopher Lee. Le film, qui est le premier à illustrer les meurtres, a été réalisé par le cinéaste britannique George Pollock, qui avait auparavant dirigé quatre films adaptés des enquêtes de Miss Maple (Margaret Rutherford) d’Agatha Christie : le cinquième ayant été refusé, le cinéaste a donc obtenu de faire Dix petits indiens. Avec un belle dose d’humour anglais et de rythme maitrisé, sa réalisation parvient à restituer l’esprit du roman, son suspense haletant et son énigme fascinante. Malgré les morts qui s’accumulent et une atmosphère influencée par l’horreur gothique, avec éclairages tranchés et souterrains glauques, Dix petits indiens, nettement moins sinistre que le roman, demeure un excellent diversement « whodunit » qui devrait plaire aux amateurs de déductions policières et de crimes énigmatiques. Une adaptation très classique qui bénéficie d’une excellente copie et d’un bonus éclairant, hélas encombré inutilement de longs extraits du film.

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué chirurgical sur les détails, texture argentique fine (tournage en 35 mm, Master Format 2K 2021), copie propre, très bon gestion du contraste, image lumineuse, blancs nuancés, noirs profonds, gris harmonieux

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Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, pas de saturation, quelques petits défauts sonores, bonne dynamique sur les ambiances et sur la musique de Malcolm Lockyer ; VF 2.0 monophonique, claire, dynamique, doublage soigné et équilibré