Hiruko the Goblin : une histoire de fantôme par le maître du cyberpunk japonais (en Blu-ray)
Note artistique : (3/5)
Synopsis
Un professeur de lycée et son élève disparaissent mystérieusement pendant les vacances d’été. Mais auparavant M. Yabe avait contacté Reijiro Hieda, archéologue aux méthodes excentriques, pour lui faire part d’une étrange découverte qu’il venait de faire. Le scientifique débarque alors dans le village et part à la recherche de son ami aux côtés du jeune Masao, le fils du professeur. Ensemble, ils vont découvrir que le lycée se trouve au-dessus d’un ancien tumulus qui pourrait bien être une porte souterraine de l’enfer…
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- Titre original : Yokai Hanta : Hiruko (妖怪ハンター ヒルコ)
- Support testé : Blu-ray
- Genre : horreur, fantastique
- Année : 1990
- Réalisation : Shin’ya Tsukamoto
- Casting : Kenji Sawada, Masaki Kudō, Hideo Murota, Naoto Takenaka, Megumi Ueno, Chika Asamoto, Bang-ho Cho, Anri Hayashi
- Durée : 1 h 29 mn 05
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,85/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 1.0 monophonique japonais
- Bonus : présentation du film par Jean-Pierre Dionnet (4 mn 05) - 2 entretiens avec Shinya Tsukamoto le 14 octobre 2000 (VOST, 4 mn 39 + 7 mn 58) - entretien avec Takashi Oda (VOST, 2000, 4 mn 03) - Les Effets spéciaux, Takashi Oda à l'œuvre sur les créatures Hiruko-qui-marche et Hiruko-poisson (VOST, 2 mn 29) - bande annonce originale restaurée (VOST, 2 mn 08)
- Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
Remarqué pour son film d’horreur très original tourné en 16 mm Tetsuo (1989), Shin'ya Tsukamoto est considéré comme un des cinéastes talentueux du cyberpunk japonais caractérisé par une savante combinaison de technologie, de mutants désincarnés, de déviance sexuelle et d'une influence directe de la culture underground punk nippone. Pourtant pour son second film, Hiruko the Goblin, Shin'ya Tsukamoto envisageait de diriger une œuvre d’horreur plus classique adaptant le manga « Yōkai hantā: Kairyūmatsuri no yoru » de Daijirō Morohoshi. Tourné par les équipes de la Toho mais produit par la Shoshiku, Hiruko the Goblin peut compter sur un budget plus confortable, dont une bourse obtenu avec son film précédent qu’il avait entièrement financé. C’est donc un vrai film de studio qui va être photographié par le directeur de la photo Masahiro Kishimoto dans les villes d’Asahi et de Tyoyoma : le tournage se révèle difficile car Shin'ya Tsukamoto n’arrive pas à obtenir ce qu’il veut de l’acteur Hideo Murota (Watanabe) et finit par dépasser son budget obligeant l’équipe à terminer le film gratuitement. Malgré ces contraintes et désagréments, Shin'ya Tsukamoto parvient à insuffler son style baroque et incomparable, comme ces visages d’écoliers morts qui apparaissent dans le dos du jeune Masaso Yabe (Masaki Kudō), cet archéologue féru de surnaturel et de gadgets excentriques, Reijiro Hieda (Kenji Sawada), ou ce concierge fou Watanabe (Hideo Murota). Le délire est total avec la conception du démon Hiruko (cf. bonus), conçus par Takashi Oda, une créature qui collectionne les têtes d’écoliers qu’il dote de pattes d’araignée ! Si Hiruko the Goblin est avant tout un film d’horreur, Shin'ya Tsukamoto ne cantonne pas au seul film d’épouvante et agrémente son long métrage par un savant mélange de genres en ajoutant une certaine dose d’humour à des aventures parfois plus fantastiques que gore. Pour bien l’apprécier, il conviendra d’oublier toute pensée rationnelle même si une bonne partie du film est bien ancrée dans une nature idyllique qui sous-tend largement l’intrigue. En effet Hiruko the Goblin exprime, avec force démonstration, la conception surréaliste du monde selon Shin'ya Tsukamoto qui, nonobstant diverses références assumées (The Thing), évoque un univers singulier qui n’appartient qu’à lui. Assez inégal, Hiruko the Goblin possède le charme d’effets spéciaux surannés, souvent mécaniques, qui compensent le manque de naturel des interprètes dont le jeu et les mimiques ne sont jamais crédibles. Heureusement le ton très BD de l’intrigue et les hallucinations visuelles constantes qui rythment sa narration constituent un divertissement plus amusant que réellement horrifique.
Commentaire technique
Image : copie HD, très bonne définition et excellent piqué sur les détails, texture argentique fine (tournage en 35 mm, Master Format 2K nouveau à partir du négatif original), très belle gestion du contraste avec une image lumineuse bien détaillée dans les ombres, noirs soutenus, étalonnage naturaliste, colorimétrie nuancée aux teintes vives et tons saturés
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Son : mixage japonais 1.0 monophonique, extrême clarté des dialogues, très belle dynamique sur les effets sonores et sur la musique de Tatsushi Umegaki, pas de souffle ni de distorsion
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0100991/
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