Et la fête continue ! : une intrigue bienveillante aux ambiances pittoresques (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Rosa est le cœur et l'âme de son quartier populaire du vieux Marseille. Elle partage son énergie débordante entre sa grande famille très unie, son travail d'infirmière et son engagement politique en faveur des plus modestes. Mais à l'approche de la retraite, ses illusions vacillent. Portée par la vitalité de ses proches et par sa rencontre avec Henri, elle va réaliser qu'il n'est jamais trop tard pour accomplir ses propres rêves, politiques et personnels.
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- Titre original : Et la fête continue !
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame
- Année : 2023
- Réalisation : Robert Guédiguian
- Casting : Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Lola Naymark, Robinson Stévenin, Gérard Meylan, Grégoire Leprince-Ringuet, Alice Da Luz Gomes, Pauline Caupenne, Jacques Boudet
- Durée : 1 h 46 mn 35
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
- Bonus : En bande organisé, Making of réalisé par Isabelle Danel (47 mn 58)
- Éditeur : Diaphana Video
Commentaire artistique
Si l’on a aimé le style plaisant et engagé des films précédents de Robert Guédiguian, Et la fête continue ! ne décevra pas : sur un thème de société, l’insalubrité de certains immeubles marseillais, le réalisateur, entouré de ses fidèles techniciens et interprètes, nous convie, une fois encore, à partager les aléas de personnages typés et sympathiques et adhérer à ce tableau humaniste bienveillant dont il a le secret. Selon le cinéaste, Et la fête continue ! est initié par l’action politique singulière de la socialiste Michèle Rubirola qui a fourni l’esprit de l’intrigue mais pas la matière. Le film ne raconte rien de son accession à la marie mais se concentre sur la mobilisation des habitants de la rue d’Aubagne, suite à l’effondrement meurtrier d’immeubles, qui a contribué indirectement à la victoire politique. Robert Guérdigan définie son film comme un héritier assumé de l’« Agitprop » soviétique consistant à agir sur les émotions du plus grand nombre pour diffuser les idées. Et la fête continue ! est film aux partis pris, happy end et Feel Good Movie, assumés qui fait la part belle au jeu des acteurs, aux intrigues romanesques ancrées dans la modernité et ponctués de références culturelles toujours liées aux faits évoqués. Pour conserver l’attention du spectateur, le cinéaste utilise les principes solidement éprouvés de la narration linéaire soutenue par des éléments classiques du montage, de la musique, des caractères secondaires pittoresques (Tonio joué par Gérard Meylan) et de touches oniriques (apparition du père joué par Xavier Mathieu). Le tout est rythmé par l’inattendu de sursauts dramatiques ou/et humoristiques, spécialement concrétisés par les relations imprévues entre Rosa (Arian ascaride) et Henri (Jean-Pierre Daroussin). Et cela marche : on est vite enthousiasmés par les rapports entre les personnages comme celui d’Henri et de sa fille Alice (excellente Lola Naymark) ou le sympathique militantisme arménien de Sarkis incarné par Robinson Stevenin. Les grandes causes, comme la solidarité urbaine, le mal logement, le sort de l’Arménie ou la décrépitude de l’hôpital public sont abordés incidemment au fil de l’histoire : c'est une vision de gauche indissociable du cinéma de Robert Guédiguian qui a toujours su imbriquer habilement les partis pris d’auteur au divertissement populaire. En ce sens, Et la fête continue ! est une réussite : un film choral plaisant à regarder, une histoire phocéenne, au pied d’un buste d’Homère, savoureuse à suivre et une bonne humeur communicative jamais chichiteuse, mais qui ne se prive pas de quelques suggestions sur la force de l’engagement et sur les transformations sociales nécessaires.
Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition avec un très bon piqué sur les détails (tournage numérique avec caméra Sony Venice 1), très belle gestion des contrastes, image lumineuse et détaillée en basse lumière, noirs francs, étalonnage artificiel souhaité mais avec une colorimétrie naturaliste aux teintes nuancées chaudes et tons saturés
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Son : mixage français 5.1, dialogues centrés très clairs et bien équilibrés, très belle dynamique sur les ambiances urbaines et sur la musique mélodique de Michel Petrossian et sur les emprunts (Aznavour, Delerue), spatialisation réaliste enveloppante aux effets surrounds efficaces et immersifs, LFE ponctuellement énergique
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt28182919/
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