Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg : Léon Tolstoï à Joinville par Jean Dréville (en Blu-ray)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Pozdnycheff, jeune fêtard, a détruit par sa légèreté le bonheur conjugal d'un de ses amis d'enfance qui s'est suicidé. Depuis, il est hanté par ce souvenir. Il se marie et devient alors la proie d'une jalousie maladive qui le conduit à tenter d'assassiner sa femme et un violoniste qu'il croit être son amant.
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- Titre original : Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame
- Année : 1938
- Réalisation : Jean Dréville
- Casting : Gaby Morlay, Jean Yonnel, Edmonde Guy, Pierre Renoir, Jacques Erwin, Annie Rozanne, André Bervil, Gisèle Gire
- Durée : 1 h 23 mn 41
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
- Sous-titrage : français
- Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
- Bonus : présentation du film par Patrick Glâtre, spécialiste de Jean Dréville (2024, 17 mn 52) - Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg restauré en 2019 (2 mn 56) - bande annonce originale (4 mn 45)
- Éditeur : Gaumont Films
Commentaire artistique
Comme indiqué au générique Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg a été inspiré par les œuvres de Léon Tolstoï, spécialement de son court roman de 1889, « La sonate à Kreutzer ». L’ouvrage fait référence à une sonate pour violon et piano composée par Ludwig van Beethoven en 1805 qu’interprètent le violoniste Troukhatchevski et l’épouse pianiste de Pozdnychev. Le récit est celui du drame de la jalousie par un mari qui croit que sa femme le trompe. Le scénario qu’en tire André Legrand modifie quelque peu le contenu et change partiellement le destin des personnages interprétés par un casting d’acteurs en vue des années 30 : Gaby Morlay sera Hélène Voronine la femme de Serge Pozdnycheff, noceur rangé et mari jaloux, joué par Jean Yonnel, tandis que Jacques Erwin incarne le violoniste Toukatchewsky soupçonné de courtiser Hélène suite à un quiproquo avec sa sœur Katia (Annie Rozane). Dans un rôle assez bref, Pierre Renoir joue Borowsky, un mari bafoué, personnage inventé pour le film. Censé se passer en Russie, Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg est entièrement filmé dans les studios de Joinville : malgré la qualité des décors, l’aspect factice, tout comme les costumes et les accessoires, desservent l’adaptation. Seules les rares séquences d’extérieur bénéficient du talent de documentariste acquis par Jean Dréville en début de carrière. Le film est réalisé à une époque où la mode est aux films et adaptations russes comme Crime et Châtiment (1935). Elle se traduit chez Jean Dréville par une trilogie comptant Troïka sur la piste blanche (1937), Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg(1937) et Le Joueur d’échec (1938). Mais tous ces films sont aujourd’hui assez datés et peu convaincants car interprétés avec une emphase peu crédible qui ne parvient pas à distiller l’émotion attendue. Film de commande, Les Nuits blanches de Saint-Pétersbourg montre que le cinéaste était à la croisée des chemins (cf. bonus) entre un cinéma d’avant-garde confidentiel (Autour de l’argent, 1928) et un cinéma commercial plus rentable qu’il va finalement suivre avec succès en collaborant avec Noël-Noël à partir de 1944 avec La Cage aux rossignols.
Commentaire technique
Image : copie HD, définition variable selon les plans mais assez bon piqué sur les détails, texture argentique homogène (tournage en 35 mm, Master Format 4K restauré en 2019 à partir d’un scan 2K), image propre et stable, excellent contraste, noirs soutenus, blancs nuancés, gris bien étagés
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Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs, léger souffle, bonne dynamique sur les ambiances sonores et la musique d’Adolphe Bernard et de L. van Beethoven, spectre limité dans les aigus
Notre avis
Image : (4/5)
Mixage sonore : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0190585/
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