Le Péril jeune : le téléfilm générationnel culte (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Plusieurs années après avoir quitté le lycée, quelques jeunes hommes se retrouvent à l'occasion de l'accouchement de la compagne de leur meilleur ami, mort une semaine auparavant d'une overdose. C'est pour eux l'occasion de confronter leurs souvenirs.
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- Titre original : Le Péril jeune
- Support testé : Blu-ray
- Genre : comédie dramatique
- Année : 1994
- Réalisation : Éric Klapisch
- Casting : Romain Duris, Vincent Elbaz, Julien Lambroschini, Nicolas Koretzky, Joachim Lombard, Lisa Faulkner, Julie-Anne Roth, Hélène de Fougerolles, Caroline Damiens, Élodie Bouchez, Jackie Berroyer
- Durée : 1 h 45 mn 48
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,66/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
- Bonus : coffret combo avec le Blu-ray du film (105 mn 48), le DVD du film (101 mn) et un DVD de bonus - livret « On a été sincères » avec interview de Cédric Klapisch par Marc Godin, critique et historien du cinéma (24 pages) - 3 photos au format carte postale
- Bonus sur le Blu-ray : Le Péril jeune : Ten Years After, retrouvailles en 2003 des comédiens en 2004 (2003, 35 mn 31) - Nous sommes jeunes et beaux, les essais des comédiens (8 vidéos, 38 mn 12) - Le Périple jeune, la genèse du film (2003, 29 mn 36) - L'Âge bête ne passera pas, entretien avec Cédric Klapisch Santiago Amigorena et Alexis Galmot (2003, 9 mn 09) - bande annonce (1 mn 47)
- Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
Le Péril jeune, sorti en 1994, est le second film d’Éric Klapisch après Riens du tout (1992) mais, contrairement à ce dernier, c’est tout d’abord un téléfilm à petit budget commandé par Arte comme épisode d’une série Les Années Lycée, un projet de Pierre Chevalier, qui a pour cadre le lycée imaginaire Montesquieu et qui partage certains personnages. Diffusé sur la chaîne en mai 1994, il passe inaperçu, mais il fait un tabac, avec deux prix au Festival du film d’humour de Chamrousse, qui convainc les producteurs de sortir Le Péril jeune au cinéma en janvier 1995 où il va rapidement acquérir le statut de film culte. Sur la genèse de ce film singulier au titre potache, les différents suppléments de 2003 apportent toutes les informations souhaitées, mais on pourra regretter qu’aucun participant du film ne soit interrogé en 2024, soit trente ans plus tard, surtout que certains des jeunes acteurs sont devenues depuis des artistes confirmés comme Hélène de Fougerolles et Élodie Bouchez, ou Romain Duris et Vincent Elbaz, etc. Néanmoins, fort opportunément, le livret bonus « On a été sincères » intègre une interview actuelle éclairante de Cédric Klapisch qui indique avoir passé son bac au lycée Rodin où il a noué une amitié avec deux des coscénaristes du film Alexis Galmot et Santiago Amigorena. C’est leur adolescence lycéenne dans les année 70 que les auteurs évoquent directement dans Le Péril jeune tant sur les activités diversifiées intra et extrascolaires que sur le contexte politique (grève à propos du chômage) et musical (une bande originale typée de cette époque). En surfant sur leurs souvenirs, les scénaristes ont brodé une intrigue composée de moments choisis qui se déroule en 1975, l’année de terminale et le passage du bac. L’argument dramatique s’articule autour de retrouvailles en 1980 des potes à la maternité où va naître l’enfant que Tomasi (Romain Duris), décédé, a eu avec Sophie (Élodie Bouchez) et chacun se souvient. Cette mort et cette naissance sont imaginées comme métaphoriques : la mort symbolise la fin de l’utopie rebelle héritée de mai 68 et la naissance marque le début des années 80 et la fin des illusions. Écrit en deux mois et tourné en 24 jours à Paris, Le Péril jeune est boosté par son étonnante dynamique qui raconte une intrigue naturaliste toujours dans le mouvement : l’efficacité et la spontanéité de cette démarche explique en grande partie le succès durable de cette comédie basée sur des personnes réellement côtoyées par les scénaristes. La seule séquence de pure fiction reste celle du trip et de ce qui s’ensuit qui va apporter une dimension supplémentaire bienvenue à la chronique adolescente. Outre son ton décontracté et sa mise en scène adroite, l’un des atouts du film est son casting composé forcément de jeunes acteurs : ce ne sont pas encore des professionnels mais plusieurs vont percer et deviendront des comédiens renommés. C’est le cas de Romain Duris qui, à l’époque, n’était pourtant pas du tout convaincu d’être partant pour jouer mais qui s’est révélé l’incarnation idéale de Tomasi, le rebelle charismatique. Quant à Vincent Elbaz (Chabert), doué pour l’improvisation, il va, lui aussi, crever l’écran au point d’être mal perçu longtemps après ce film ! Trente ans plus tard, Le Péril jeune continue de plaire autant aux spectateurs nostalgiques des années 70 qu’aux nouvelles générations, c’est dire qu’il sait solliciter la sensibilité du public par-delà le temps qui passe, une des prérogatives d’un film culte. Plaisant.
Commentaire technique
Film restauré par le laboratoire VDM en 2022 en 4K à partir du négatif image original Super 16 mm
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Image : copie HD, bonne définition, image bien détaillée, texture argentique fine (tournage en Super 16 mm, Master Format restauré 4K en 2022), image propre et lumineuse, contraste naturaliste, noirs solides, étalonnage et colorimétrie réalistes aux teintes nuancées
Son : mixage 5.1 français, dialogues très clairs et équilibrés, belle dynamique sur les ambiances (lycée, manifs) et sur les chansons cultes des années 60/70 (Jimi Hendrix, Janis Joplin, etc.), spatialisation naturaliste mesurée aux effets surrounds limités, LFE ponctuels
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0110922/
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