Acide : un film efficace sur une catastrophe écologique annoncée (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Selma, 15 ans, grandit entre ses deux parents séparés, Michal et Élise. Des nuages de pluies acides et dévastatrices s'abattent sur la France. Dans un monde qui va bientôt sombrer, cette famille fracturée va devoir s'unir pour affronter cette catastrophe climatique et tenter d'y échapper.
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- Titre original : Acide
- Support testé : Blu-ray
- Genre : drame, science-fiction, catastrophe
- Année : 2023
- Réalisation : Just Philippot
- Casting : Guillaume Canet, Laetitia Dosch, Patience Munchenbach, Marie Jung, Martin Verset, Suliane Brahim, Clément Bresson, Pascal Parmentier
- Durée : 1 h 39 mn 47
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 2,39/1
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 français
- Bonus : Making of (12 mn 51) - entretien avec l'équipe du film (24 mn 31)
- Éditeur : Pathé !
Commentaire artistique
Acide a été réalisé en 2023 par Just Philippot qui en a coécrit le scénario avec Yacine Badday. Le film développe une version plus ambitieuse de son court métrage Acide de 2018 (qui n’est pas hélas donné en bonus mais qui est disponible sur You Tube). L’intrigue renouvelle tous les personnages et les péripéties : seul l’argument d’une pluie acide destructrice est conservé. Ce thème très écologique et apocalyptique sera vécu par le spectateur par le biais d’une famille éclatée que les évènements vont réunir pour affronter la catastrophe. Acide est centré sur la jeune Selma (Patience Munchenbach très crédible) partagée entre ses parents divorcés, Michal le père (Guillaume Canet) et Élise la mère (Lætitia Dosch) : au gré de séquences fortes, aux effets spéciaux plutôt réussis, leurs aventures en mode survival s’ingénient à maintenir le suspense. L’idée de la pluie acide n’est pas utopique : le phénomène résultant d’une pollution excessive existe, a été observé dès 1872 et les conséquences néfastes sur la vie (faune et flore) et sur les matériaux ont été étudiées. Le scénario prend prétexte de cette contamination comme une allégorie de la crise sanitaire et écologique en poussant à l’extrême les situations avec les destructions irréversibles des choses et des êtres vivants sous ces orages chimiques. Acide ne cherche pas à défendre frontalement un avertissement écologique (sur le réchauffement climatique…) mais laisse entendre un air connu, celui de l’inaction, de l’impuissance et de l’impunité qui conduisent à cet état. Acide est un film d’action apocalyptique qui privilégie les séquences chocs bien menées par Just Philippot dont la réalisation bénéfice de la très belle photographie de Pierre Dejon, de trucages visuels réalisés au tournage et de la musique expressive de Robin Coudert, parfois un peu trop omniprésente. Reprenant les codes du genre, le film invite à s’intéresser au sein de l’affolement des populations à quelques destins individuels guidés par des choix dramatiques qui favorisent l’identification. On pense aux quelques séquences se déroulant dans la maison isolée habitée par une mère Deborah (Marie Jung) et son fils William (Martin Verset). Le film repose sur des problématiques familiales et affectives, lien entre Michal et Karin (Suliane Brahim) clouée sur son lit d’hôpital, que Just Philippot indique avoir en partie puisées dans son propre vécu. Contrairement aux tendances hollywoodiennes du genre, Acide est un film catastrophe plus réservé et plus vraisemblable qui se dispense de tout super-héros : ce parti pris, qui n’exclue pas les scènes spectaculaires (limitées par son modeste budget), privilégie la noirceur du récit tout en le maintenant un niveau de crédibilité satisfaisant. Si l’on peut regretter la multiplication des scènes familiales excessivement tourmentées et quelques clichés inévitables, Acide parvient à concurrencer efficacement plus d’un blockbuster sur le même thème. Pessimiste mais dynamique et distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition et piqué sans faille sur les détails hormis les images au smartphone (tournage en numérique avec caméras Arri Alexa Mini LF et RED Komodo plus Go Pro Hero 6 et BOBLOV P100), superbe gestion des contrastes avec une transformation élaborée des éclairages automnaux malgré un tournage en mai et du détail dans les scènes de nuit, noirs solides, étalonnage naturaliste avec évolution vers une désaturation, colorimétrie réalistes aux teintes nuancées qui perdeant progressivement leur saturation
Son : mixage français 5.1, dialogues centrés toujours très clairs, très belle dynamique sur les ambiances d’action (scène du pont…) et sur la musique énergique un peu envahissante de Rob (Robin Coudert), splendide spatialisation immersive aux effets surrounds très efficaces (bruits de la nature, explosion, incendie, musique), LFE très énergiques
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : 
(2,5/5)
Packaging : (3/5
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt17569526/
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