La Nonne La Malédiction de Sainte-Lucie 4K : le retour peu inspiré de la religieuse sanguinaire (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Le mal n'a jamais été aussi proche : Valak, la nonne démoniaque de « Conjuring 2 : le cas Enfield » revient dans le sud de la France où elle terrorise un pensionnat de jeunes filles. Sœur Irene, en compagnie de sœur Debra, va devoir l’affronter à nouveau…

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Titre original : The Nun II
Support testé : UHD
Genre : horreur
Année : 2023
Réalisation : Michael Chaves
Casting : Taissa Farmiga, Jonas Bloquet, Storm Reid, Anna Popplewell, Bonnie Aarons, Katelyn Rose Downey, Suzanne Bertish, Léontine d'Oncieu, Anouk Darwin Homewood, Peter Hudson, Tamar Baruch, Natalia Safran, Maxime Elias-Menet, Pascal Aubert, Vera Farmiga, Patrick Wilson
Durée : 1 h 49 mn 43
Format vidéo : 16/9
Format ciné : 2,39/1 (HDR 10)
Sous-titrage : français, anglais, allemand, néerlandais, italien, anglais, allemand, italien
Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais - Dolby Digital 5.1 français, anglais, italien, allemand
Bonus : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film - Un Démon au Paradis (5 mn 04) - Cauchemars artisanaux (7 mn 02)
Éditeur : Warner Bros. France

Commentaire artistique

La Nonne La Malédiction de Sainte Lucie fait suite au film La Nonne (2018) de Corin Hardy qui donnait la part belle au démon Valak, incarné dans le corps d’une nonne, qui avait été révélé par les époux démonologues Warren (Conjuring). Les amateurs de film d’horreur à fort potentiel en rebondissements violents (jump-scares aux USA) avaient alors apprécié le premier opus malgré son aspect dramatique assez mécanique seulement tempéré par une belle esthétique. Michael Chaves, abonné à la saga Conjuring, puisque c’est déjà son troisième film de la franchise depuis Conjuring : Les Dossiers Warren (2013), était tout désigné pour diriger la suite en reprenant les ingrédients narratifs du premier volet et certains de ses comédiens comme Taissa Farmiga qui joue à nouveau sœur Irene, Jonas Bloquet qui incarne toujours Maurice et Bonnie Aarons qui prête une fois de plus sa silhouette et ses traits (retravaillés au maquillage) à la nonne diabolique. Les nouvelles venues sont Storm Reid (sœur Debra), Anna Popplewell (Kate), Katelyn Rose Downey (Sophie) et Léontine d’Oncieu (madame Laurent). Le tournage en décors réels s’est déroulé en 2022 en France à Aix-en-Provence (couvent des Prêcheurs) et à Tarascon… mais tout le casting jacte l’anglais, production oblige. Avec force effets spéciaux, notamment ceux créés par MPC comme les 83 magazines animés de la séquence choc du kiosque à journaux, La Nonne La Malédiction de Sainte Lucie ne craint pas de rajouter une couche de stress au nouvel affrontement entre Valak et sœur Irene. Les amateurs de spectaculaires en auront pour leur argent à la condition d’accepter un scénario limité qui développe une double intrigue qui progresse vers un huis clos malsain (le pensionnat) et alterne, avec la régularité d’un métronome, les séquences effrayantes et celles plus bavardes permettant de souffler. La recherche de la relique renvoie à Indiana Jones et Benjamin Gates et les irruptions du démon aux films Conjuring antérieurs sérieusement influencés par L’Exorciste. Bénéficiant d’effets spéciaux convaincants et de la musique angoissante de Marco Beltrani, la réalisation efficace de Michael Chaves fait aussi bien, sinon mieux, que celle de Corin Hardy du premier volet. La photographie suggestive de Tristan Nyby convient parfaitement à ce film qui se déroule la plupart du temps en lumière restreinte (pénombre, nuit) et sous éclairages blafards : les apparitions brutales de Valak, un démon indestructible et particulièrement choquant, parviennent presque à surprendre même le spectateur le plus avisé. Mais cela ne suffit pas à sauver la vacuité de cette franchise qui fascine les américains mais qui laisse de marbre les descendants de Descartes… Guère mémorable mais distrayant.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, 4K natif, excellente définition et très bon piqué sur les détails même dans les scènes sombres (tournage en numérique avec caméra Sony CineAlta Venice, Master Format 4K), excellente gestion HDR10 du contraste bien dosé entre les scènes lumineuses de jour et les très nombreuses scènes en basse lumière, noirs soutenus, étalonnage naturaliste chaud, colorimétrie suggestive en HDR10 aux teintes naturelles avec dominante dorée en intérieur et tons nuancés

Son : mixage anglais Dolby Atmos (TrueHD 7.1), dialogues clairs et équilibrés, excellente dynamique qui favorise les ambiances avec manifestations surnaturelles et la musique énergique et envahissante de Marco Beltrami, spatialisation spectaculaire aux effets surrounds très immersifs et angoissants, les canaux de hauteur sont excellemment sollicités et les LFE très efficacement en activité sur la musique et sur les scènes d’action ; la VF 5.1 non lossless est claire, énergique mais avec une spatialisation plus limitée, doublage bien intégré