Piège à minuit : Doris Day, une actrice digne de l’Actors Studio (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Kit, une jeune héritière américaine, est mariée à Anthony Preston, important banquier britannique. Son existence s'avère monotone et solitaire, son mari étant très peu présent. Un soir brumeux, alors qu'elle rentre chez elle, elle entend une voix qui la menace de mort. Malgré les craintes de sa femme, Anthony ne prend pas les menaces trop au sérieux. Mais le lendemain, Kit échappe de peu au pire au pied de son immeuble…
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- Titre original : Midnight Lace
- Support testé : Blu-ray
- Genre : policier, thriller
- Année : 1960
- Réalisation : David Miller
- Casting : Doris Day, Rex Harrison, John Gavin, Myrna Loy, Roddy McDowall, Herbert Marshall, Natasha Parry, Hermione Baddeley
- Durée : 1 h 48 mn 03
- Format vidéo : 16/9
- Format ciné : 1,37/1 (format de prise de vue) ou 2,00/1 (format d’exploitation) au choix
- Sous-titrage : français
- Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
- Bonus : le film par Eddy Moine (2023, 10 mn 52) - introduction de Robert Osborne (VOST, 2 mn 20) - bande annonce originale (VOST, 2 mn 42)
- Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Dirigé par David Miller, qui réalisera en 1962 l’excellent western Seuls sont les indomptés, le thriller Piège à Minuit (le titre original Midnghit Lace fait référence au chemisier que porte Kit) est adapté d’une pièce de théâtre « Matilda Shouted Fire » (1958) de Janet Green. Les scénaristes ont modifié la condition sociale du couple formé par Kit (Doris Day) et Tony (Rex Harrison) en les hissant dans la classe sociale plus aisée du monde de la finance. Le film a été coproduit par Ross Hunter (Confidences sur l’oreiller, 1959 avec Doris Day) et par Arwin Productions (compagnie de Doris Day et de son mari Martin Melcher). Il a été tourné au Royaume Uni pour les extérieurs, avec des doubles des acteurs américains, et à Universal Studios en Californie. Comme plus d’une fois remarqué, Piège à Minuit déploie un univers de thriller très hitchcockien, notamment Le Crime était presque parfait (importance du téléphone, action à Londres, acteurs comme John Gavin et John Williams, etc.). Même si la cohérence de l’intrigue est parfois discutable et certainement pas aussi habilement manipulatrice que chez Alfred Hitchcock, la tension à l’écran, quoiqu’inégale, est assez bien menée, servie par une interprétation exemplaire, en particulier celle de Rex Harrisson, trois ans avant ses grands rôles dans Cléopâtre (1963) et My Fair Lady (1964), et celle de la grande actrice Mirna Loy alors en fin de carrière. Si l’on peut noter les compositions crédibles dans des rôles secondaires de John Gavin et de Roddy McDowall, Piège à Minuit est la preuve que la star et chanteuse Doris Day pouvait égaler les interprètes de l’Actors Studio : dans la scène de son hystérie dans l’ascenseur elle puise dans un traumatisme personnel qui la terrasse au point qu’elle fit la promesse (tenue) de ne plus jamais jouer que dans des comédies. L’actrice, dont on a loué la magnifique garde-robe créée par la célèbre costumière Irene (Irene Lentz) dont c’est l’avant-dernier film, a pu compter sur le talent du directeur de la photographie Russell Metty, expert en cadrages suggestifs et éclairages angoissants. L’origine théâtrale de l’intrigue n’est jamais éloignée même si quelques séquences ont été « aérées » (traversée du parc dans le Fog, aéroport et rue de Londres). En dépit d’une construction dramatique qui manque de vraisemblance, le thème principal du harcèlement psychologique, concrétisé par une voix déformée venue de nulle part, est plutôt bien exploité, même si le récit ne réussit pas complètement à conserver secrète son explication avant le dénouement final qui est assez prévisible sans grande perspicacité. Distrayant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, copie à la définition variable et manquant souvent de piqué, grain appuyé (tournage en 35 mm, Master Format 2K), choix du format 1,37/1 (prise de vue) ou 2,00/1 (exploitation), copie affectée de quelques défauts, contraste assez fort, noirs soutenus, étalonnage chatoyant chaud, colorimétrie vive aux teintes manquant de naturel
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, bonne dynamique renforçant les ambiances angoissantes (cris) et la musique suggestive de Frank Skinner, pas de souffle ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage daté et assez artificiel
Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (2,5/5)
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IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0054084/
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