Drive 4K : un Thriller culte incomparable (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : (4,5/5)

Synopsis 

Un cascadeur se métamorphose dès que la nuit tombe: il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia. La combine est bien rodée jusqu'au jour où l'un des casses tourne mal et l'entraîne dans une course-poursuite infernale. Pour sauver celle qu'il aime, il devra se venger de ceux qui l'ont trahi…

• Titre original : Drive
• Support testé : UHD
• Genre : thriller
• Année : 2011
• Réalisation : Nicolas Winding Refn
• Casting : Ryan Gosling, Carey Mulligan, Bryan Cranston, Albert Brooks, Oscar Isaac, Christina Hendricks, Ron Perlman, Russ Tamblyn
• Durée : 1 h 40 mn 31
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage UHD et Blu-ray : français
• Pistes sonores UHD et Blu-ray : Dolby Atmos anglais, DTS-HD MA 5.1 français
• Bonus : SteelBook limité avec l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus sur l’UHD : commentaire audio inédit de Nicolas Winding Refn (VOST)
• Bonus sur le Blu-ray : Making of (14 mn 18) - Drive Without A Driver, entretien avec Nicolas Winding Refn (26 mn 58) - bande annonce VF (2 mn 02) et VO (2 mn 24)
• Éditeur : Wild Side Video 

Commentaire artistique  

Drive, thriller réalisé en 2011 par Nicolas Winding Refn, est devenu depuis un film culte. C’est au scénariste oscarisé Hossein Amini que revint la tâche d’adapter le roman de James Sallis paru en 2005 dans lequel un mécano et cascadeur hollywoodien raconte ses courses nocturnes au service de gangsters. La transposition à l’écran n’était pas évidente en raison de nombreux retours en arrière dans une histoire non linéaire. La préparation du film va se mettre en place en 2010 (cf. bonus) lorsque l’acteur pressenti, Ryan Gosling, demande au cinéaste Nicolas Winding Refn de diriger le film. Celui-ci trouva fascinante l’idée de la double-personnalité du conducteur, ange exterminateur à sa façon, ce qui convenait parfaitement à l’acteur. Pour le reste du casting, le réalisateur choisit lui-même ses interprètes : Carey Mulligan sera Irene dont le mari Standard Gabriel, un ex-taulard, est joué par Oscar Isaac, Bryan Cranston jouera Sharron, Ron Perlman incarnera le mafieux Nino et Albert Brooks son associé Bernie. Tourné en décors naturels dans la région de Los Angeles, Drive est photographié en numérique au grand-angle par Newton Thomas Sigel. Préférant les cascades aux effets spéciaux virtuels, le cinéaste multiplie les scènes d’action réalisées avec efficacité par des cascadeurs chevronnés. Il privilégie un style visuel singulier qui montre la cité et ses environs sous un angle inhabituel avec une indéniable allusion aux années 80 par un choix de cadrages, d’éclairages très élaborés et de couleurs franches. Selon ses dires, Nicolas Winding Refn organise son film en deux grandes parties prenant exemple sur un conte de fée qui passerait d’une histoire idyllique à un récit édifiant mais délirant et névrotique. Le point de rupture est magistralement symbolisé par la scène de l’ascenseur dans laquelle le conducteur taciturne révèle brutalement sa vraie nature qui va provoquer la désillusion amoureuse. Le film, auréolé du Prix de la mise en scène à Cannes, galvanise les critiques, généralement dithyrambiques, et reçoit un bon accueil public qui accepte la tension de cette sombre histoire existentielle si éloignée des sempiternelles courses poursuites automobiles. Pour son rôle de chauffeur mutique et énigmatique, Ryan Gosling est unanimement acclamé et la réalisation de Nicolas Winding Refn est saluée pour sa construction sans affèterie et son rythme exemplaire avec une manipulation temporelle sophistiquée. Si le sujet du braquage raté est classique dans le cinéma hollywoodien, Drive sait s’en démarquer par l’étude psychologique fouillée de ses personnages et par son style très personnel, combinant habilement les codes du film noir, ceux du roman graphique et un certain humour noir teinté d’ironie. Plus de vingt ans après sa sortie, Drive n’a pas pris une ride, la preuve d’un thriller qui transcende les années et peut toujours être vu pour sa totale maîtrise et son héros Janus, ange sur une face, psychopathe sur l’autre. À voir ou à revoir dans cette belle édition mixée en Dolby Atmos et remastérisée en 4K.     

Commentaire technique

Nouveau Master 4K produit par la société de post-production originale, la société 3 New York, et approuvé par Nicolas Winding Refn

Image : copie UHD, excellente définition et bon piqué sur les détails, rendu naturel des textures et belle profondeur de champ (tournage en 2K avec caméra Arri Alexa, Canon EOS 5D Mark II, Iconix HD-RH1, Weisscam HS-2, Master Format 4K restauré 2021), très belle gestion du contraste en HDR avec des plans toujours subtilement nuancés, noirs soutenus, étalonnage chaud, colorimétrie bien chatoyante en HDR avec des teintes équilibrées et des tons nuancés, compression fluide

Son : mixage anglais Dolby Atmos (remix), dialogues clairs et équilibrés, superbe dynamique sur les scènes d’action (voitures, tirs) et sur la musique énergique de Cliff Martinez plus sur les diverses chansons de la BOF, spatialisation impressionnante aux effets surrounds immersifs très efficaces, le rajout des canaux de hauteur est ponctuellement très intense (hélicoptères, voitures), LFE très bien sollicités ; VR 5.1, claire et dynamique, doublage soigné bien intégré mais ouverture sonore moins ample qu’en VO   

Notre avis

Image : (5/5)
Mixages sonores : VO (5/5) VF (4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0780504/

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