La Route semée d'étoiles : la comédie altruiste aux sept oscars de Leo McCarey (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Lorsque le jeune Père Chuck O'Malley est assigné à la vieille paroisse traditionnelle du père Fitzgibbon, des problèmes surgissent. Mais quand les méthodes innovatrices de Chuck parviennent à émouvoir même les jeunes les plus coriaces du quartier, les paroissiens commencent à changer…
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• Titre original : Going my Way
• Support testé : Blu-ray
• Genre : comédie dramatique, musical
• Année : 1944
• Réalisation : Leo McCarey
• Casting : Bing Crosby, Barry Fitzgerald, Frank McHugh, James Brown, Gene Lockhart, Jean Heather, Porter Hall, Fortunio Bonanova, Risë Stevens
• Durée : 2 h 06 mn 38
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français (blanc ou jaune), anglais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : combo avec le Blu-ray et le DVD du film - jaquette réversible - le film par Stephen Sarrazin, professeur et critique de cinéma (2023, 19 mn 55) - Oscars 1945, remise du prix à Bing Crosby par Cary Cooper (1945, 0 mn 38) - bande annonce d'époque (VOST, 2 mn 08) - dans la même collection
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
Sept Oscars (film, scénario, réalisateur, acteur, acteur de second rôle, histoire, chanson) ont récompensé La Route semée d’étoiles de Leo McCarey, le film le plus rentable de 1944 ! Le film inspirera une série Going My Way (1962-1963) avec Gene Kelly dans le rôle du père O’Mailey. Roi du burlesque, ayant dirigé dans les années 30 Laurel et Hardy et les Marx Brothers, mais aussi W.C. Fields, Mae West, Harold Lloyd, auteur de comédies délicieuses (la screwball comedy Cette sacrée vérité, 1937, et les deux versions de la romance Elle et Lui, 1939, 1957), Leo McCarey, à l’instar de son ami Frank Capra, s’oriente aussi vers des films à message comme La Route semée d’étoiles. Le pari n’était pas gagné en confiant au crooner Bing Crosby le rôle de Chuck O’Mailey, jeune prêtre irlandais qui fait souffler un vent de modernité sur la paroisse catholique de St. Dominic’s Church à New York. Celle-ci est administrée par un vieux curé roublard et bougon, le père Fitzgibbon, incarné par Barry Fitzgerald qui, détail amusant, était protestant et avait bien du mal à se signer correctement ! C’est la première fois que Bing Crosby fait vraiment l’acteur et qu’il se contente de ne chanter que quelques chansons. La Route semée d’étoiles conjugue la comédie tendre et les séquences musicales mêlant aux morceaux nouveaux (Going My Way) des airs traditionnels (Three Blind Mices, Trop Ra Loo Ra Loo Ral), des extraits d’opéra (« Carmen » chanté par la réelle mezzo-soprano Risë Stevens qui tient le rôle de Geneviève Linden amie d’enfance de Chuck) et chants religieux (« Douce Nuit », « Ave Maria »). Toute l’empathie générée par ce film qui fascina le public dès sa sortie repose sur la charisme des divers protagonistes, surtout le duo des deux prêtres mais aussi de personnages secondaires extrêmement bien caractérisés comme le père O’Dowd (Frank McHugh), Carol la jeune fille libérée (Jean Heather) ou madame Carmody (Elly Malyon). Au fil d’une intrigue peu fertile en action, La Route semée d’étoiles s’ingénie à prouver comment les interactions entre gens de bonne volonté conduisent à la félicité : avec un talent incomparable Leo McCarey a su traduire la puissance des bons sentiments sans tomber dans la mièvrerie. Même si on n’est pas sensible au thème religieux, il sera bien difficile de résister au charme dégagé par cette comédie dramatique humaniste interprétée avec une émotion palpable par ses deux acteurs fascinants. Le cinéaste, qui a bien compris néanmoins que sans une touche d’humour cette rencontre aurait été laborieuse, a su user de son expérience antérieure dans le cinéma burlesque pour enrichir subtilement les relations entre les deux prêtres. Une comédie altruiste fort plaisante qui, avec le recul, a gagné le charme nostalgique propre au cinéma hollywoodien des années 40. Le succès phénoménal du film conduira Leo McCarey à réaliser une suite Les Cloches de Sainte-Marie (1945) toujours avec Bing Crosby et avec un nouveau personnage : sœur Mary Benedict jouée par Ingrid Bergman. L’idéal aurait été de coupler les deux films sur le même blu-ray mais curieusement le premier film fut distribué par Paramount alors que le second le sera par la RKO.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition, piqué sur les détails, texture argentique prononcée avec un peu de fourmillement (tournage en 35 mm, Master Format 2K), image stable pas exempte de petits défauts (taches), contraste assez appuyée avec des éclairages tranchés, des noirs solides, des blancs nuancés, échelle des gris harmonieuse
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les ambiances, sur les chansons (The Day after Forever, Swinging on a Star, Going My Way, Three Blind Mice, Trop Ra Loo Ra Loo Ral) et sur les morceaux classiques (Douce Nuit, Ave Maria, Carmen), pas de distorsion, aigus limités ; VF 2.0 monophonique sourde, doublage daté, très détaché et terriblement artificiel
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : VO 
(3,5 /5) VF (2/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0036872/
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