Fusion 4K 20ème anniversaire : un film distrayant aux effets spéciaux efficaces (en UHD et Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Pour des raisons inconnues, le noyau de la Terre a cessé de tourner en lui-même, provoquant de terribles cataclysmes. Une seule solution pour sauver la planète : gagner le cœur du manteau en fusion et y faire exploser des bombes nucléaires afin de relancer l'activité magnétique du noyau terrestre. Une mission à haut risque confiée à deux astronautes américains : le major Rebecca Childs et le commandant Iverson.

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• Titre original : The Core
• Support testé : UHD
• Genre : catastrophe, science-fiction
• Année : 2003
• Réalisation : Jon Amiel
• Casting : Aaron Eckhart, Hilary Swank, Stanley Tucci, Tchéky Karyo, Alfre Woodard, Delroy Lindo, DJ Walls, Bruce Greenwood, Richard Jenkins
• Durée : 2 h 14 mn 58
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, espagnol, japonais
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby Digital 5.1 français, allemand, japonais
• Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film - aucun bonus sur l’UHD
• Éditeur : Paramount Pictures France

Commentaire artistique

En 2003, avec Fusion, Jon Amiel se lance dans le film de science-fiction, un genre qu’il n’a pas pratiqué jusque-là. Le scénario de Cooper Layne et John Rogers imagine une extinction de la terre par défaillance du champ magnétique terrestre : pour y remédier, les américains vont construire un engin capable de se déplacer sous terre, d’atteindre le noyau de la Terre et de le réactiver à coup de bombes atomiques ! L’intrigue farfelue rappelle partiellement un film de série B culte de 1976, Centre Terre : 7e Continent, dans laquelle une foreuse géante « La Taupe » pouvait traverser la croûte terrestre… et l’idée des bombes était déjà dans le nanar Deep Core (2000). Cependant, Fusion pousse plus loin l’argument en tentant d’extrapoler un fait scientifique connu : la disparition du champ magnétique terrestre. L’observation et les recherches ont prouvé que le phénomène de l’inversion du champ géomagnétique pouvait entrainer son affaiblissement pendant quelques milliers d’années. Mais hormis ce postulat véridique, induisant toutes les catastrophes terrestres évoquées (arrêt des pacemakers, déroutage des oiseaux et de la navette spatiale, anomalies atmosphériques, destruction de Rome…) avec des effets spéciaux en CGI toujours crédibles, le film use de conceptions erronées de la physique et imagine des prouesses techniques invraisemblables. Le comble est atteint avec le véhicule «terra-nef» construit en unobtainium, un matériau fictif aux propriétés impossibles, capable de se mouvoir vers le noyau terrestre (liquide puis solide) avec l’aisance d’un sous-marin. Cependant, une fois admis les fantaisies du récit, force est de reconnaitre que ce film d’action est très efficace : on aura, bien sûr, droit à la sempiternelle supériorité américaine, seule capable de sauver le monde, et aux clichés habituels : une femme et un noir dans l’équipage victorieux, un geek absolument génial qui agit in extremis, un militaire droit dans ses bottes, etc. Pour incarner tous ces caractères stéréotypés, le casting est plutôt de bonne tenue avec Aaron Eckhart qui joue l’héroïque Dr. Keyes, le beau gosse, et Hilary Swank, impeccable et séduisante comme major « Beck » Childs. À leurs côtés on retrouvera avec plaisir Tchéky Karyo, le Dr. Leveque, tandis que Stanley Tucci incarne avec jubilation le discutable Dr. Zimsy. Bien évidemment, cette brillante équipe aux psychologies simplistes vivra des tragédies mais avec un résultat final qu’on peut imaginer ! Qu’importe si on aime le genre et si on n’est pas un de ces scientifiques qui se sont plus à dénigrer tous les inepties véhiculés par Fusion. Spectaculaire et distrayant : un point, c’est tout.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, bonne définition et piqué variable pouvant être excellent sur certains gros plans et décevant dans les plans larges, texture argentique manquant de cohésion (tourné en 35 mm avec caméras Panavision Panaflex Millennium XL et Millennium, nouveau Master Format 4K), image propre, contraste homogène mais avec une gestion HDR limitée, noirs solides, étalonnage naturaliste, colorimétrie nuancée aux teintes chaudes

Son : mixage anglais 5.1, dialogues très clairs, excellente dynamique sur les scènes d’action (destruction de Rome, explosions, tirs, engins divers) et sur la musique énergique de Christopher Young, spatialisation spectaculaire avec de très nombreux effets surrounds immersifs, LFE très efficace (magma) ; VF 5.1 non lossless, dynamique, niveau élevé, claire, ouverte, doublage correct mais artificiel car il n'est pas assez intégré