JFK (édition culte 60ème anniversaire) - JFK : L’Enquête - JFK : un destin trahi : une obsession cinématographique (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(4/5).
Synopsis :
Le 22 novembre 1963, John F Kennedy est assassiné à Dallas. Trois ans plus tard, Jim Garrisson, procureur de la Nouvelle-Orléans, se penche sur l'enquête. Il décide d'éclaircir les nombreuses questions suscitées par ce meurtre, au péril de sa vie familiale et de sa carrière.
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• Titre original : JFK - JFK Revisited: Through the Looking Glass - JFK : Destiny Betrayed
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame, historique
• Année : 1991, 2021,
• Réalisation : Oliver Stone
• Casting : Kevin Costner, Tommy Lee Jones, Laurie Metcalf, Gary Oldman, Michael Rooker, Jack Lemmon, Vincent D'Onofrio, Sissy Spacek, Joe Pesci, Walter Matthau, Kevin Bacon, Donald Sutherland, Jay O. Sanders, John Candy
• Durée : 3 h 25 mn 48 (le film Director’s Cut) - 1 h 53 mn 03 mn (JFK : L’Enquête) - 3 h 43 mn 46 (JFK : un destin trahi, série en VOST : 56 mn 38 - 55 mn 27 - 56 mn 13 - 55 mn 28)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 et 2,39/1 Noir et Blanc et Couleur
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : édition Culte limitée et numérotée à 1000 exemplaires avec le Blu-ray du film, le Blu-ray de l’enquête et le blu-ray de la série - livret photos de 28 pages avec un texte inédit de Samuel Blumenfeld, journaliste au Monde et historien du cinéma.
• Bonus sur le Blu-ray du film JFK : commentaire audio d'Oliver Stone (VO) - De l'idéalisme absolu à la farce par Jean-Baptiste Thoret (2022, 24 mn 12) - scènes coupées (VOST, 54 mn 46) avec commentaire audio en VO - bande annonce originale (VOST, 2 mn 22)
• Bonus en VOST sur le Blu-ray de JFK : L'Enquête : Masterclass d'Oliver Stone au Festival du film américain de Deauville (2021, 38 mn 50) - interview exclusive d'Oliver Stone (2022, 16 mn 19) - 4 bandes annonces L'Atelier d'Images
• Éditeur : L’Atelier d’Images
Commentaire artistique
En 1991, Oliver Stone, en s’appuyant sur l’enquête et l’ouvrage « On the Trail of the Assassins » publié en 1988 par le procureur (District Attorney) de la Nouvelle Orléans, Jim Garrisson, propose dans son neuvième long métrage, JFK, une version renouvelée et fortement critique des évènements survenus le 22 novembre 1963 sur la Dealey Plazza de Dallas. Quelle que soit l’opinion intime que l’on peut voir de sa présentation, le film aux deux Oscars (photographie et montage) a eu un impact majeur en présentant des agents du FBI et de la CIA comme partie prenante d’une conspiration. Montré aux membres du Congrès des États-Unis, le film a contribué à la promulgation le 26 octobre 1992 de la loi President John F. Kennedy Assassination Records Collection Act of 1992 imposant à la NARA (National Archives and Records Administration) de conserver la copie de tous les documents officiels concernant l’assassinat du président. En décembre 2022, la NARA a déclassifié plus de 13 000 documents supplémentaires. Aussi traumatisant que les attentats du 11 septembre 2001, l’assassinat de John F. Kennedy a marqué durablement les américains. Sa rencontre avec Jim Garrisson, malgré certaines erreurs d’investigation du procureur, avait convaincu Oliver Stone de réaliser un film qui démolirait les conclusions de la commission Warren. Avec Zachary Sklar il écrit un scénario qui s’appuie également sur d’autres sources comme l’ouvrage de 1989 de Jim Marrs, « Crossfire : The Plot That Killed Kennedy ». Conçu et réalisé comme un thriller politique dans la veine de Z (Costa-Gavras, 1969), JFK va réunir tout le gratin hollywoodien des acteurs et actrices de l’époque autour de Kevin Costner qui finit par accepter de jouer le procureur (celui-ci en caméo joue Earl Warren). Si des stars comme Jack Lemmon (Jack Martin), Walter Matthau (R.E. Long) et Donald Sutherland (X), se contentent d’une scène, Tommy Lee Jones (Clay Show), Gary Oldman (Lee Harvey Oswald) ou Joe Pesci (David Ferrie) ont des rôles plus étoffés. En revanche, le film est dépourvu de grands rôles féminins, excepté celui de la femme du procureur joués par Sissy Spacek et de son assistante par Laurie Metcalf. Soucieux d’authenticité, Oliver Stone obtient, non sans difficulté, de tourner à Dallas sur les lieux même qu’il faut remettre dans leur état de 1963. La reconstitution de l’assassinat est fondée sur le film de 26 secondes d’Abraham Zapruder, montré plusieurs fois dans JFK, qui a fait entrer les USA dans le doute et qui a entrainé le cinéma américain sur la pente de la violence (cf. analyse de J.B. Thoret en bonus). À sa sortie JFK est un blockbuster, mais suscite la polémique sur sa présentation des événements et des personnages, ce qui conduit Oliver Stone à sortir en 2001 une version Director’s Cut (celle de cette édition) plus longue de 17 minutes et plus explicite. Extrêmement documentée, voire touffue, cette version est si dense que le spectateur épuisé risque de décrocher malgré le talent des interprètes et toute l’habileté du réalisateur à maintenir la tension dramatique : le très grand nombre de faits à assimiler et l’extrême diversité des protagonistes nécessitent en effet une attention décuplée. Oliver Stone, obsédé par l’assassinat, a eu conscience de la profusion de ces informations. Il a donc réalisé en 2021, comme un «prolongement», le film documentaire JFK : L’Enquête basé sur le livre de James DiEugenio « Destiny Betrayed : JFK, Cuba, and the Garrison Case » (1992), qui développe plus le contexte politique conduisant à un éventuel complot. Mais sa documentation amassée est si riche, que pour les plus curieux et les mordus de l’affaire, il va la développer dans une série de quatre épisodes commentée par Whoopi Goldberg : JFK : un destin trahi. L’édition culte, qui regroupe tous ces films, est donc une mine sur le regard porté par Oliver Stone sur l’assassinat de Dallas, sur la figure de John F. Kennedy, président plus grand que nature, l’égal d’un Abraham Lincoln, et, plus globalement, sur les États-Unis. La critique sans langue de bois de la société et de la politique américaine donné dans JFK est particulièrement éloquente : sa Masterclass et son interview (cf. bonus) en disent long sur ce qu’il pense de cet évènement tragique et affirment son opinion tranchée sur la politique extérieure (Vietnam, Afghanistan…) et intérieure (crise des valeurs, crise économique) des USA. Qu’on partage ou non la vision baroque de JFK, qu’on soit ou non convaincu de ses divulgations (balle magique, plusieurs tireurs, complicité de la CIA, etc.), ce biopic démesuré est indéniablement révélateur d’un changement des mentalités américaines dans les années 90 et de l’idéal social et politique défendu par son metteur en scène. Passionnant.
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Commentaire technique
Image : copie HD, très belle définition, sauf sur les « archives », et piqué sur les détails, texture argentique discrète et homogène sauf sur les séquences d’archives ou traitées comme des archives (tournage en 8 mm, en 16 mm avec caméras Arriflex 16SR et et 35 mm avec caméras Panavision Panaflex Gold, Master Format 2K), image très propre, excellente gestion des contrastes, éclairages naturalistes, noirs profonds, étalonnage réaliste, colorimètre naturelle aux teintes et tons nuancés
Son : mixage anglais 5.1, dialogues et voix off (Martin Sheen) clairs et sans distorsion, très belle dynamique sur les ambiances et la belle partition épique de John Williams, spatialisation mesurée qui donne la priorité aux voix, effets surrounds discrets mais efficaces, LFE ponctuellement énergique ; VF 5.1, claire, dynamique, bonne spatialisation, doublage soigné mais moins bien intégré aux ambiances
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (5/5)
Packaging : (3/5)
IMDb
JFK : https://www.imdb.com/title/tt0102138/
JFK L’Enquête : https://www.imdb.com/title/tt11173544/
JFK Un destin trahi : https://www.imdb.com/title/tt15815500/
Edition Culte Blu-ray disponible chez l'éditeur : https://latelierdimages.fr/produit/jfk-edition-culte-numerotee/
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