L'Épée sauvage 4K : un film culte d’Heroic-Fantasy (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
Le tyrannique Lord Cromwell est prêt à tout pour conquérir le royaume d'Ehdan, même à recourir à la magie noire. Avec l'appui du sorcier démoniaque Xusia de Delos, il parvient à anéantir ses ennemis et à neutraliser le roi Richard et sa famille. Seul son fils Talon réussit à échapper au massacre. Onze ans plus tard, le jeune homme, devenu un guerrier redoutable, est de retour au royaume où un complot contre Cromwell se prépare…
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• Titre original : The Sword and the Sorcerer
• Support testé : UHD
• Genre : heroic-fantasy
• Année : 1982
• Réalisation : Albert Pyun
• Casting : Lee Horsley, Kathleen Beller, Simon MacCorkindale, George Maharis, Richard Lynch, Richard Moll, Anthony De Longis, Robert Tessier
• Durée : 1 h 39 mn 33
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (HRD 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD 5.1 anglais - DTS-HD 2.0 anglais, français
• Bonus HD : SteelBook en édition limitée - Souvenirs d'un ancien empire, entretien avec Albert Pyun (2022, 33 mn 05) - Le Maître des lames, entretien avec le monteur Marshall Harvey (2022, 13 mn 53) - Le Spécialiste des effets, entretien avec Allan Apone sur les effets spéciaux de maquillage (2022, 12 mn 10) - Frères d'armes, entretien avec les frères Chiodo, créateurs d'effets spéciaux (2022, 10 mn 24) - 2 bandes annonces (6 mn 20) - spot TV (0 mn 27)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
L’Épée sauvage est le premier long métrage d’Albert Pyun, réalisateur américain spécialisé dans les séries B d’action à petit budget mais attirant de nombreux fans. Stagiaire de Toshiro Mifune, il travaille au Japon sur une série télévisée avec le célèbre acteur avant de revenir à Hawaï où il devient monteur. Installé ensuite à Los Angeles et encouragé par la sortie d’Excalibur (1981) et par celle annoncée de Conan le Barbare (1982), il parvient à intéresser Brandon Chase à produire un projet de film d’heroic-fantasy sur lequel il travaille depuis plusieurs mois : L’Épée sauvage. Si le budget plus que limité restreint le tournage à la région de Los Angeles, le réalisateur néophyte est confronté à la direction d’acteurs chevronnés comme Lee Horsley (prince Talon), embarrassé par sa perruque, Richard Lynch (Titus Cromwell) qui joue un excellent prince félon et retors, Richard Moll (Xusia), handicapé par son lourd maquillage et ses lentilles de contact pour incarner le sorcier, Kathleen Beller (Alana), peu encline à jouer la scène où la princesse est nue. Bien que le scénario recycle les poncifs du genre, le résultat enthousiasme le public et assure la réputation de son jeune réalisateur qui pourra ensuite développer plusieurs projets hollywoodiens : cependant la suite annoncée à la fin du générique de L’Épée sauvage ne verra pas le jour avant 2010. Les effets spéciaux, comme celui du « mur de têtes » donnent l’impulsion à divers débutants comme les frères Chiodo (cf. bonus) mais le film, souvent d’une grande naïveté, n’a pas laissé de trace mémorable comme le feront les films de John Boorman et de John Milius : ainsi l’épée à trois lames projetables est amusante mais totalement inconcevable. Entièrement focalisé sur l’action, les duels, la sorcellerie et la romance avec un soupçon de nudité, L’Épée sauvage n’est pas un modèle d’intrigue structurée, animée par des personnages à la psychologie étudiée : Albert Pyun montrait déjà son habileté à diriger les duels plutôt qu’à s’attarder sur les scènes intimes. La plus grande qualité de son film réside dans son atmosphère baroque, voire envoûtante, avec ses brumes, ses cachots ténébreux, ses souterrains glauques, contrebalançant son principal défaut : le manque flagrant d’humour d’une narration racontée presque toujours au premier degré. On imagine que le manque de moyens, assez bien minimisés à l’écran par des effets spéciaux relativement soignés, a dû limiter fortement la conception de ce film épique. Tel qu’il a été produit, L’Épée sauvage, est un film culte qui tient ses promesses et sait assurer le divertissement attendu, haut en couleurs et fertile en action. Si l’édition 4K, présentée dans un beau SteelBook, reprend et sous-titre certains bonus de l’UHD américain, on regrette que les entretiens avec l’actrice Kathleen Beller (24 mn 08), le coscénariste John Stuckmeyer (19 mn 51) et surtout l’hommage au cascadeur Jack Tyree tué sur le tournage (11 mn 50) aient été délaissés.
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Commentaire technique
Image : copie UHD, nouvelle restauration, bonne définition souvent trop douce et piqué variable selon les plans, texture argentique homogène et discrète (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex, Master Format 4K : scan du négatif original), image propre, contraste bien géré en HDR avec des niveaux d’éclairages tranchés même si beaucoup de scènes se déroulent en basse lumière, noirs denses mais du détail dans les ombres, étalonnage chaud, colorimétrie réaliste aux teintes chatoyantes et tons saturés, compression fluide sur les multiples effets de brume et de brouillard
Son : mixage anglais 5.1 (remix) et 2.0 (original en Dolby Stereo) avec au menu un cartouche explicatif indiquant que le mixage 2.0 est meilleur que le 5.1 plus ancien avec des erreurs de canaux, mais dans les deux cas les dialogues sont clairs et sans distorsion ; niveau plus dynamique et meilleure présence sur le mixage 2.0, musique bien mise en valeur mais un peu en sourdine ainsi que les ambiances dans le mixage 5.1, spatialisation limitée aux effets surrounds très discrets et peu immersifs ; VF 2.0, claire, assez dynamique, doublage ancien qui reste artificiel
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(3,5/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0084749/
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