Un beau matin : émotion garantie par ce film intime très personnel (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Sandra, jeune mère qui élève seule sa fille, rend souvent visite à son père malade, Georg. Alors qu'elle s'engage avec sa famille dans un parcours du combattant pour le faire soigner, Sandra fait la rencontre de Clément, un ami perdu de vue depuis longtemps…
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• Titre original : Un beau matin
• Support testé : DVD
• Genre : drame, romance
• Année : 2022
• Réalisation : Mia Hansen-Løve
• Casting : Léa Seydoux, Pascal Greggory, Melvil Poupaud, Nicole Garcia, Camille Leban Martins, Sarah Le Picard, Pierre Meunier, Fejria Deliba
• Durée : 1 h 48 mn 27
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 français
• Bonus : Mia Hansen-Løve par Mia Hansen-Løve, une leçon de cinéma, animée par Frédéric Bonnaud et Bernard Benoliel, dans le cadre de la rétrospective Mia Hansen-Løve à la Cinémathèque française du 21 au 26 septembre 2022 (1 h 22 mn 11)
• Éditeur : Blaq out
Commentaire artistique
Un beau matin, écrit et réalisé par Mia Hansen-Løve, a été, comme pour ses autres longs métrages, inspiré en partie par sa vie personnelle, et, pour ce film en particulier, par la maladie de son père, souffrant du syndrome de Benson. Avec une justesse extrême, que ceux qui ont connu le déchirement de parents malades et de la mise en maison de retraite partageront certainement, Mia Hansen-Løve dépeint toute la complexité émotionnelle et la souffrance de Sandra, une jeune femme qui doit accepter la confusion mentale et la fin de vie de son père Georg, autrefois brillant professeur de philosophie. Dans le même temps, Un beau matin chronique le bonheur et la passion amoureuse contrariée que Sandra partage avec son ami Clément. C’est ce double courant émotionnel que veut transmettre Un beau matin : on l’aura compris tout le film baigne dans l’affect et le poids des troubles ressentis par les divers protagonistes. C’est d’ailleurs la coexistence de la souffrance et du bonheur éprouvé par Sandra qui monopolise avec subtilité et pudeur la narration. Pour exprimer toutes les nuances existentielles de ses personnages, Mia Hansen-Løve a pu compter sur une brochette d’interprètes remarquables : on retiendra la composition exceptionnelle de Pascal Greggory qui incarne la papa Georg Kingsler désormais privé de toute lucidité et la belle prestation sensible de Sandra par Léa Seydoux au naturel, débarrassée des affèteries récentes de la publicité et du cinéma blockbuster. À leurs côtés, Nicole Garcia et Melvil Poupaud rendent très sensibles leurs personnages, Françoise et Clément, et l’on peut aussi louer la spontanéité de la jeune Camille Leban Martins à interpréter Linn, la fillette de Sandra. Tout ce petit monde, qui est sur le fil du rasoir des émotions, défend avec justesse et subtilité les enjeux sentimentaux touchants qui animent les divers protagonistes : entre tragédie et espoir, Un beau matin se livre à une exploration en profondeur des sentiments en abordant, à la fois, le gouffre creusé par la fin inéluctable d’un proche et l’espérance d’une solide passion même si elle est menacée. Les multiples aspects traités dans le film, l’abnégation, la confusion mentale, la perte de repère, la nécessité d’un environnement délimité, sont abordés avec un choix technique précis, le support argentique 35 mm, qui est seul capable de donner, selon la réalisatrice, une poésie au réalisme des images. Mais, quand on connait le travail appliqué à l’image 35 mm du directeur photo Denis Lenoir pour aller dans ce sens, on ne peut que déplorer le choix du support DVD d’autant le film sort en Blu-ray aux USA. Il est vrai que si Un beau matin a reçu une critique globalement élogieuse, le film n’a pas attiré les foules avec moins de 7000 spectateurs au total en France, ce qui n’a pas incité économiquement l’éditeur à proposer une édition HD. Malgré ce choix économique discutable, Un beau matin offre une belle étude de caractère tout en délicatesse, savamment interprétée et d’une rare sensibilité.
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Commentaire technique
Image : copie SD, bonne définition mais piqué limité par le support basse définition DVD, texture argentique conservée qui donne au film une image organique (tournage en 35 mm avec caméras ArriCam LT, Master Format 2K), contraste naturaliste, image lumineuse aux noirs francs, étalonnage et colorimétrie réalistes aux teintes naturelles nuancées
Son : mixage français 5.1, dialogues très clairs et équilibrés, excellente dynamique sur les rares scènes avec ambiances (hôpital, ephad, déménagement, restaurant, sons urbains) et sur la très jolie musique mélancolique composée de morceaux choisis (Jan Johansson, sonate D959 de Schubert), spatialisation réaliste aux effets surrounds limités pour ce film tout en dialogues, LFE très ponctuels
Notre avis
Image : (3,5/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : 
(2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt13482828/
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