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Un cerveau d'un milliard de dollars : la troisième aventure de l’espion Harry Palmer par Ken Russell (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Un Cerveau de un milliard de dollars 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

S'il faut le menacer pour réintégrer les services secrets britanniques, Harry Palmer finit néanmoins par reprendre du service, passant de détective privé miteux à émissaire du gouvernement en Finlande. Une mission a priori simple et sans risque, mais qui se complique vite. À peine arrivé à destination, l'espion se retrouve au centre d'un complot mondial piloté par un milliardaire américain s'appuyant sur un super ordinateur pour transmettre ses ordres et espérant déclencher une révolution qui exterminerait les communistes. Une entreprise surtout destinée à détruire l'Union soviétique et qui pourrait provoquer une troisième guerre mondiale…

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• Titre original : Billion Dollar Brain
• Support testé : Blu-ray
• Genre : espionnage
• Année : 1967
• Réalisation : Ken Russell
• Casting : Michael Caine, Karl Malden, Ed Begley, Oskar Homolka, Françoise Dorléac, Guy Doleman, Vladek Sheybal, Milo Sperber
• Durée : 1 h 47 mn 52
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : présentation du film par le journaliste Justin Kwedi (2022, 54 mn 22)
• Éditeur : BQHL Éditions

Commentaire artistique

Après Ipcress - Danger immédiat (1965) et Mes funérailles à Berlin (1966), dans Un cerveau d'un milliard de dollars (1967), Michael Caine incarnait pour la troisième fois l’espion britannique Harry Palmer inventé par le romancier Len Deighton. Cette dernière aventure, dirigée par le réalisateur Ken Russell en début de carrière, est adapté du roman « Billion Dollar Brain » (1966). Le casting d’interprètes réputés, qui réunit Karl Malden (Leo Newbigen), les inénarrables Ed Begley (Midwinter) et Osakar Homolka (colonel Stok), ainsi que Donald Sutherland qui est la voix de l’ordinateur, compte la séduisante et regrettée Françoise Dorléac qui meurt à 25 ans, dans un accident de voiture quatre mois avant la sortie du film. Elle y interprète la troublante espionne Anya qui, enveloppée de fourrures, joue de ses charmes et répond au code « Now is the winter of our discontent » (Voici l’hiver de notre mécontentement) emprunté à Shakespeare (Richard III). Le film devait être réalisé par André de Thot mais, suite à un accident de ski, il fut remplacé par Ken Russell qui, à l’époque, était surtout connu pour ses documentaires télévisés scandaleux et un long métrage très décevant French Dressing (1964). Désireux de faire un film sur le danseur Vaslav Nijinski, il est incité par le producteur Harry Saltzman à faire auparavant ses preuves commerciales, tout en étant encouragé par Michael Caine. Bien évidemment Ken Russell, contraint, a été fortement contrarié de ne pouvoir appliquer son imagination créative mais il a pu néanmoins glisser quelques allusions hommage à Serguei Eisenstein, notamment une bataille sur la glace (durant laquelle Michael Caine accomplit lui-même ses cascades) inspirée d’Alexandre Nevski (1938). Ouvrant sur un générique de Maurice Binder, Un cerveau d'un milliard de dollars a été photographié dans les paysages enneigés de Finlande (Helsinki, Porvoo) et au Royaume-Uni. L’intrigue embrouillée manque certainement de cohérence et ne parvient jamais à égaler la sècheresse naturaliste des deux premiers aventures d’Harry Palmer : les connaisseurs de ces films pourront même observer que dans ce dernier opus, la personnalité de l’espion britannique n’est plus tout à fait la même. Néanmoins les péripéties délirantes, surtout avec l’intervention du général Midwinter, assurent le spectacle, bien épaulées par le jeu très british de Michael Caine et la séduction incarnée de François Dorléac qui monopolise l’attention dès qu’elle apparait. Ne serait-ce que pour sa présence, Un cerveau d'un milliard de dollars mériterait la vision, mais il ne faudra pas attendre du réalisateur Ken Russell les excès visuels et narratifs qui seront plus tard sa marque de fabrique. Distrayant.

 

Blu ray Un Cerveau de un milliard de dollars

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Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition mais image douce et piqué moyen sur les détails, texture argentique variable assez discrète (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), copie pas exempte de taches blanches et de rayures, gestion sans excès des contrastes, étalonnage chaud, colorimétrie réaliste à dominante magenta, couleurs nuancées mais manquant de vivacité, tons saturés

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs, pas de distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et la musique de Richard Rodney Bennett ; VF 2.0 monophonique, claire, doublage ancien soigné quoique un peu artificiel

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile griseetoile griseetoile grise(2/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0061405/

 

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