One Dark Night (Nuit noire) : horreur à la mode des années 80 (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Afin d'intégrer une confrérie étudiante, Julie doit se soumettre à un rite d'initiation : passer une nuit entière dans un imposant monument funéraire, sous le contrôle de deux autres étudiantes. Or, le mausolée est celui d'un ancien mage, qui possédait de terrifiants pouvoirs psychiques.

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• Titre original : One Dark Night
• Support testé : Blu-ray
• Genre : horreur
• Année : 1982
• Réalisation : Tom McLoughlin
• Casting : Meg Tilly, Melissa Newman, Robin Evans, Leslie Speights, Donald Hotton, Elizabeth Daily, David Mason Daniels, Adam West
• Durée : 1 h 28 mn 40
• Format vidéo : 16/9 (1,78/1)
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : Combo Digipack avec le Blu-ray et le DVD du film - livret « À tombeaux ouverts (24 pages) - film annonce (2 mn 28)
• Éditeur : Rimini Éditions

Commentaire artistique

One Dark Night est le premier film de Tom McLoughlin dont la filmographie n’est pas très mémorable, excepté en 1986 le chapitre six de la franchise Vendredi 13 : Vendredi 13 : Jason le mort-vivant. Petit film d’horreur au budget modeste, One Dark Night a pour jeune vedette Meg Tilly, 19 ans, qui joue là son troisième rôle au cinéma et une interprétation apparemment éprouvante car elle se sentait très mal à l’aise dans le columbarium (reconstitué en studio) où l’essentiel de l’intrigue se déroule. Le personnage d’Allan McKenna est incarné par Adam West, acteur archi connu pour son incarnation de Batman/Bruce Wayne dans la série télévisée de 1966-1968. Le scénario initial de Tom McLoughlin était d’inspiration gothique avec une ambiance inspirée d’Edgar Allan Poe : l’auteur se souvenait de son exploration des catacombes parisiennes dans sa jeunesse d’où l’idée, partagée avec son coscénariste Michael Hawes, d’un petit groupe d’ados coincé en raison d’un bizutage dans un mausolée à la merci d’un vampire aspirant les âmes, le médium Karl Raymar. Cette histoire paranormale finira par intéresser des producteurs mormons, mais le résultat sera très différent au final car le réalisateur devra accepter de nombreux compromis et un montage qui va lui a échapper. Malgré son budget modeste, One Dark Night aligne des scènes gore impressionnantes qui ont bénéficiées, entre autre, du talent du maquilleur Tom Burman. Le plus dommageable est que le film a été remonté et que la fin originale (échange d’énergie entre Raymar et Julie jouée par Meg Tilly) ait été purement supprimée. La version montrée au public a divisé la critique, certains applaudissant l’interprétation et les effets spéciaux, d’autres déplorant les stéréotypes, même s’il faut saluer la qualité de la scène avec zombies qui clôt ce petit film sans prétention, plutôt correctement réalisé, qui n’est pas avare en emprunts aux meilleurs œuvres du genre (les fans se régaleront à identifier ces démarquages). Avec le recul, One Dark Night est un bon témoignage de ce cinéma d’horreur, en vogue dans les années 80, mettant en scène des ados et porté trop souvent sur un mysticisme de pacotille. Cela ne suffit pas à faire un film mémorable, mais il conserve le charme nostalgique d’un cinéma de distraction dont on pouvait savourer les séries B dans la salle de son quartier ou emprunter à son vidéoclub…

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Commentaire technique

Le négatif original ayant été perdu, la restauration a été effectuée avec des éléments disparates qui expliquent l’hétérogénéité de l’image

Image : copie HD, définition et piqué variables selon les plans, texture argentique visible mais régulière (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex Gold, Master Format 2K), image en 1,78/1 affectée de défauts divers (rayures, taches, instabilité ponctuelle), gestion régulière du contraste avec des noirs assez denses, étalonnage chaud, colorimétrie naturaliste aux teintes parfois vives, parfois éteintes, tons très saturés et légèrement artificiels

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et équilibrés sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances (scènes d’ouverture et de clôture) et sur la musique suggestive signée Bob Summers ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage daté pas assez intégré aux ambiances donc artificiel