Skip to main content
PUBLICITÉ

Mitraillette Kelly : le premier film de gangster de Roger Corman (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Mitraillette Kelly 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Surnommé par sa maîtresse Mitraillette Kelly, le gangster George Kelly réussit un audacieux hold-up. Il en confie le butin à Fandango, un complice qui, en essayant de détourner une partie de l'argent à son profit, suscite sa colère. Plutôt que de se faire oublier, lui et son gang préparent un nouveau braquage. L'attaque des banques et transports de fonds présentant désormais des risques trop élevés, Kelly kidnappe la fille d'un riche industriel…

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : Machine-Gun Kelly
• Support testé : Blu-ray
• Genre : policier
• Année : 1958
• Réalisation : Roger Corman
• Casting : Charles Bronson, Susan Cabot, Morey Amsterdam, Richard Devon, Jack Lambert, Frank DeKova, Connie Gilchrist, Wally Campo
• Durée : 1 h 23 mn 06
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 (Superama) Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : combo avec le Blu-ray et le DVD du film - présentation par François Guérif (2023, 11 mn 08) - Le Monde selon Corman, les exploits d’un rebelle à Hollywood d’Alex Stapleton (2011, Corman’s World Exploits of a Hollywood Rebel, 1 h 26 mn 19) - bande-annonce (2 mn 03)
• Éditeur : Sidonis Calysta

Commentaire artistique

Mitraillette Kelly a été produit et réalisé par Roger Corman deux avant la réussite de sa petite comédie horrifique La Petite Boutique des horreurs (1960) et son célèbre cycle sur Edgar Poe (1961-1964). Cinéaste et producteur prolifique, Roger Corman a donné sa chance à bon nombre de futurs grands acteurs et réalisateurs. Il a marqué durablement le cinéma hollywoodien en faisant la preuve de tournages rapides (deux jours à son paroxysme) avec des budgets dérisoires : il ne faudra pas manquer le bonus exceptionnel Le Monde selon Corman, les exploits d’un rebelle à Hollywood qui éclaire cette personnalité exceptionnelle et sympathique. Ce maitre de la série B, qui a exploré tous les genres cinématographiques, va tenter celui du film de gangster en 1958 en dirigeant Mitraillette Kelly qu’il tourne en dix jours pour 60 000 $. Ce genre est à nouveau en plein essor dans les années 50 après une vague louant les policiers : divers films indépendants vont alors parier sur Bonnie and Clyde, Dillinger, Al Capone, etc. L’histoire de George Kelly Barnes, alias «Machine Gun», contrebandier, braqueur et kidnappeur dans les années 30 et qui s’était rendu sans faire le bravache, a intéressé Roger Corman. Son film va surtout s’intéresser au kidnapping qui fera tomber le gangster et qui le conduira en prison à perpétuité en 1933. Le réalisateur a demandé à R. Wright Campbell de scénariser un biopic centré sur cet enlèvement dans une intrigue dont il a apprécié la force et la justesse de l'écriture qui ne s’embarrassait pas de subtilité psychologique. Prévu pour Dick Miller, le rôle-titre est finalement incarné par Charles Bronson, âgé de 36 ans, dont c’est le premier grand emploi au cinéma. Sa composition d’un homme superstitieux et lâche, manipulé par sa maitresse Florence, est remarquable et surprenante. Le rôle de cette femme dominatrice, jouée par Susan Cabot, actrice familière du producteur, est inspiré de la seconde épouse de George Kelly Barnes : Kathryn Thorne, alias Cleo Brooks. Le film dépeint aussi le rôle castrateur de la mère (Connie Gilchrist) de Florence. À l’inverse du couple maudit formé par Bonnie and Clyde, présenté dans le film The Bonnie Parker Story (1958) qui constituait un double-programme avec Mitraillette Kelly, le couple George et Florence n’a rien de romantique et le film de Roger Corman ne cherche jamais à le mythifier. «Machine Gunn» dépourvu de son arme n’est qu’un poltron qui ne cherche qu’à sauver sa peau : un « pauvre type » selon Roger Corman qui ne mâchait pas ses mots en le traitant de « pourri, une sorte d’Hitler » ! Petit film, mais bien conçu, Mitraillette Kelly est une réussite par sa mise en scène efficace (ouverture sans dialogues, usage des ombres), ses dialogues incisifs et grâce à l’interprétation admirable de Charles Bronson en gangster profondément affecté par un complexe d’infériorité. Un film de gangster bien rythmé et nerveux à redécouvrir.

 

Blu ray Mitraillette Kelly

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

Image : copie HD, définition et piqué variables selon les plans, léger manque de précision, texture argentique discrète (tournage en 35 mm « Superama », nouveau Master Format 2K restauré), des défauts persistent, contraste homogène mais pas toujours très tranché, noirs manquant de densité, blancs nuancés, gamme de gris limitée

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogue clairs sans distorsion, bonne dynamique sur les ambiances et la partition de Gerard Fried ; VF 2.0 ancienne, claire, dynamique en deça de celle de la VO, doublage daté et artificiel

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0051887/

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

Combo Blu-ray/DVD disponible sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ