L’Enfer vert : aventures en studio dans une jungle de pacotille (en DVD)
Note artistique : 
(2,5/5)
Synopsis
Un groupe d'explorateurs s'enfonce dans la jungle sud-américaine à la recherche d'un trésor inca. Ils vont vite se retrouver aux prises avec une tribu de cannibales…
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• Titre original : Green Hell
• Support testé : DVD
• Genre : aventure
• Année : 1940
• Réalisation : James Whale
• Casting : Douglas Fairbanks Jr., Joan Bennett, John Howard, George Sanders, Alan Hale, George Bancroft, Vincent Price, Gene Garrick, Francis McDonald, Ray Mala, Peter Bronte, Lupita Tovar
• Durée : 1 h 23 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français (blanc ou jaune)
• Piste sonore : Dolby Digital 2.0 monophonique anglais
• Bonus : jaquette réversible - livret « L'Énigme James Whale - 3. The End » de Denis Rossano (20 pages) - le film par Jean-Pierre Dionnet (7 mn 03) - portrait de James Whale (16 mn 22) - analyse de séquences par Fabien Mauro (26 mn 45)
• Éditeur : Elephant Films
Commentaire artistique
L’Enfer vert de James Whale appartient au genre du film d’aventures de série B. Vincent Price, un de ses acteurs emblématiques, alors en début de carrière, le considéra comme un des pires films jamais tournés, et involontairement drôle, une opinion partagée par les autres comédiens, Douglas Fairbanks Jr., Joan Bennett et George Sanders. Il faut dire que l’intrigue cousue de fil blanc, signée Frances Marion (ultime scénario d’une scénariste prolifique pourtant talentueuse mais piètre dialoguiste), enchaîne les inepties et les incohérences narratives desservies par des dialogues ridicules. Néanmoins, si l’on est sensible au charme nostalgique d’un long métrage en noir et blanc à budget moyen tourné entièrement en studio, L’Enfer vert mérite la vision. Ne serait-ce que pour l’effort déployé par les décorateurs pour recréer toute une portion de jungle et un temple impressionnant vaguement inca (plus de 4000 m² et près de 38 m de hauteur). Le film ayant été un fiasco à sa sortie, ce décor très coûteux sera réutilisé dans divers productions Universal comme La Main de la momie (1940, temple égyptien) ou Le Fantôme de l'opéra (1943). Mais si formellement L’Enfer vert ne manque pas de grandeur (cf. la superbe scène de tempête), le récit de dépasse jamais le niveau d’une bande dessinée ou d’un roman de gare : seul le brio naturel de la mise en scène de James Whale sauve cette histoire désastreuse bourrée de stéréotypes, limite racistes, et d’une superficialité véritablement niaise. Heureusement qu’il y a la belle photographie des intérieurs par Karl Freund et la présence de la séduisante Joan Bennett. L’actrice, sublimée par ses nombreuses tenues seyantes - impensables dans la jungle - imaginées par Irene et par Bernard Newman, concrétise le germe de discorde dans ce film d’hommes. Mais, hélas, son sex-appeal sera fortement bridé en raison de l’application du code Hays. Souvent maladroitement risible en raison de sa vacuité et de son absence totale de réalisme, L’Enfer vert n’en demeure pas moins un exemple amusant de ces séries B hollywoodiennes (cf. la série des Tarzan…) aux aventures absurdes se déroulant dans une jungle de pacotille peuplée de blancs américains grimés en natifs. À consommer au second degré…
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Commentaire technique
Image : copie SD, définition correcte mais piqué moyen en raison du support DVD, texture argentique homogène (tournage en 35 mm), copie sans défaut notoire, bon contraste, noirs soutenus, échelle de gris homogène
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues clairs et sans distorsion, assez bonne dynamique sur les scènes d’action, aigus limités, bruit de fond important
Notre avis
Image : (3/5)
Mixage sonore : 
(3/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0032558/
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