Deux sur la balançoire : un mélo intimiste de Robert Wise (en Blu-ray et DVD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
L'avocat Jerry Ryan a quitté le Nebraska lorsque que sa femme a demandé le divorce. Déprimé, il erre sans but dans New York, jusqu'au moment où il rencontre Gittel Mosca, une danseuse qui gagne péniblement sa vie à Greenwich Village. Ils vont essayer de faire un bout de route ensemble.
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• Titre original : Two for the Seesaw
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1962
• Réalisation : Robert Wide
• Casting : Robert Mitchum, Shirley MacLaine, Edmon Ryan, Elisabeth Fraser, Eddie Firestone, Billy Gray
• Durée : 1 h 59 mn 10
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais, français
• Bonus : L’art de la mise en scène selon Robert Wise, par Olivier Maillard, président de l’association Ciné Meaux Club (18 novembre 2022, 30 mn 06)
• Éditeur : Rimini Éditions
Commentaire artistique
« Deux sur la balançoire » est une pièce de théâtre de William Gibson créée à Broadway en 1958 par Arthur Penn avec Henry Fonda (Jerry) et Anne Bancroft (Gittel). Le succès triomphal de la pièce (750 représentations) sera renouvelé à Paris en 1959 sous la houlette de Luchino Visconti avec Jean Marais et Annie Girardot. Il était inévitable qu’Hollywood s’empare du sujet qui sera porté à l’écran en 1962 dans le film Deux sur la balançoire réalisé par Robert Wise avec le duo Robert Mitchum et Shirley MacLaine. Si la pièce ne compte que deux personnages, le scénario d’Isobel Lennart invente de nouveaux rôles afin d’aérer et d’étoffer l’intrigue pour le cinéma. Les interprètes pressentis, Liz Taylor et Paul Newman, ont été écartés suite à la maladie de l’actrice en plein tournage de Cléopâtre mais c’est elle qui avait demandé auparavant à la Mirish Company d’acheter pour elle les droits de la pièce. Cette société de production finança, au début des années 60, La Garçonnière (1960) de Billy Wilder avec Shirley MacLaine et West Side Story (1961) de Robert Wise. Deux sur la balançoire ne possède pas l’intensité de la dramaturgie théâtrale originelle : le choix du scope et les changements narratifs ont été conçus pour le grand écran dont les exigences sont clairement différentes de celles du théâtre. Il faut saluer ici (cf. bonus) le grand professionnalisme du réalisateur qui livre une mise en scène millimétrée - académique pour les tenants de la Nouvelle Vague - jouant sur le cadre, l’espace (splitscreen) et les mouvements (de caméra et d’acteurs). Maitre respecté du cinéma hollywoodien des années 60, Robert Wise, fut un monteur connu de la RKO qui travailla pour Orson Welles (Citizen Kane, 1941) avant de passer à la réalisation et d’impressionner par son pamphlet anti peine de mort, Je veux vivre ! (1958). Sa filmographie éclectique aligne plusieurs films mémorables : West Side Story (1961), La Maison du diable (1963), La Mélodie du bonheur (1965) et La Canonnière du Yang-Tsé (1966). Avec Deux sur la balançoire, loin de ses grands œuvres épiques, il revient à un cinéma plus intimiste en portant toute son attention à la mise en valeur de deux personnages névrosés dont la communication et la romance se révèle pour le moins compliquée. Dans cette comédie dramatique, les deux acteurs tirent leur épingle du jeu, mais leur prestation demeure en deçà du potentiel dramatique de la pièce : Robert Mitchum incarne avec justesse le provincial à la silhouette massive qui ne peut s’affranchir de ses racines sentimentales et Shirley MacLaine (moins craquante que dans La Garçonnière) joue la jeune citadine charmante extravertie en proie à une crise existentielle. La transposition ne parvient pas non plus à faire oublier le statisme de la pièce découpée en de nombreux et longs dialogues. Paradoxalement, ces échanges laissent planer une incertitude sur les sentiments des personnages qui rend l’histoire confuse et peu satisfaisante. La potentielle modernité de cette romance entre deux adultes divorcés est vite balayée par une conformité aux modèles traditionnels (homme dominant, femme faussement indépendante). Pourtant, Deux sur la balançoire, en racontant une histoire d’amour mélodramatique vécu par un couple ordinaire, reste néanmoins intéressant à regarder pour ses acteurs, pour la merveilleuse musique jazz d’André Prévin et pour l’habileté incontestable de la réalisation de Robert Wise.
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Commentaire technique
Image : copie HD, bonne définition et piqué sur les détails, texture argentique homogène (tournage en 35 mm avec caméras Panavision, Master Format 2K), image assez propre mais affectée ponctuellement de taches blanches, contraste naturaliste maitrisé respectant les éclairages tranchés et sophistiqués de Ted McCord, noirs profond, gris bien étagés
Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues nombreux clairs et sans distorsion, excellente dynamique sur les rares ambiances (rues de la ville, party) et la musique mémorable d’André Prévin, nombreux craquements sonores ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, doublage ancien avec les voix VF « historiques » de Nicole Riche pour Shirley MacLaine et Roger Tréville pour Robert Mitchum, voix légèrement détachées du fond et donc plus artificielles que la VO
Notre avis
Image : 
(3,5/5)
Mixages sonores : 
(3/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0056626/
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