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Everything Everywhere All at Once 4K : un film inventif mais inutilement décousu (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

UHD Everything Everywhere All at Once 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Evelyn Wang est à bout : elle ne comprend plus sa famille ni son travail et croule sous les impôts. Soudain, elle se retrouve plongée dans le multivers, des mondes parallèles où elle explore toutes les vies qu'elle aurait pu mener. Face à des forces obscures, elle seule peut sauver le monde mais aussi préserver la chose la plus précieuse : sa famille.

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• Titre original : Everything Everywhere All at Once
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction, aventure, comédie
• Année : 2022
• Réalisation : les Daniels (Daniel Kwan et Daniel Scheinert)
• Casting : Michelle Yeoh, Stephanie Hsu, Ke Huy Quan, James Hong, Jamie Lee Curtis, Tallie Medel, Jenny Slat, Harry Shum Jr.
• Durée : 2 h 19 mn 22
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1, 1,85/1, 2,00/1, 2,39/1 (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Atmos (TrueHD 7.1) anglais/mandarin/cantonais, français
• Bonus : combo SteelBook avec l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus en VOST : commentaires audio de Daniel Kwan et Daniel Scheinert - Almost Everything You Ever Wanted To Know About Everything Everywhere All At Once (40 mn 46) - Putting Everything On the Bagel : Cooking Up the Multiverse (10 mn 03) - scènes coupées avec commentaires audio de Daniel Kwan et Daniel Scheinert (13 mn 50) - bêtisier (8 mn 28) - clip « This is a Life » (2 mn 42) - EPK : interview de l'équipe du film (3 mn 41) - interview de Daniel Scheinert à Paris (17 mn 41) - bande annonce (VF, 2 mn 42) - Teaser Action (VF, 0 mn 52) - Teaser Emotion (VF, 0 mn 51)
• Éditeur : Originals Factory

Commentaire artistique

Coécrit et coréalisé par les Daniels, Daniel Kwan et Daniel Scheinert, Everything Everywhere All at Once est tout à la fois un film de science-fiction, une comédie et un film d’aventure, le tout subdivisé en trois parties : Everything (Tout), Everywhere (Partout) et All at Once (Tout à la fois). L’intrigue raconte le choix cornélien d’Evelyn Wang, une sino-américaine gérante d’une laverie, qui doit décider de quelle existence et dans quel univers elle compte vivre en définitive avec mari et fille, après avoir été transportée dans d’innombrables univers (multivers) dans lesquels elle a expérimenté des vies alternatives. Presqu’irracontable (ne pas manquer le commentaire en VOST des réalisateurs) et abordant au détour divers thèmes philosophiques essentiels (existentialisme, identitarisme, nihilisme), Everything Everywhere All at Once est un film qui part dans tous les sens, fourmille de métaphores et de symboles et témoigne d’une incroyable inventivité scénaristique, propre à semer le spectateur, tant les pistes narratives proposées prolifèrent. Outre ses intrigues à profusion, le film bénéficie d’une esthétique singulière jouant abondamment avec un montage heurté (coupes, transitions, sauts d’images) et des formats variés de prise de vue (1,33/1, 1,85/1, 2,00/1, 2,39/1) qui contribuent à l’étrangeté et au dynamisme du long métrage. Le personnage principal, est une femme incarnée par Michelle Yeoh, rôle initialement masculin prévu pour l’acteur Jackie Chan jusqu’à ce que les auteurs changent d’idée. Divers autres comédiens apportent leurs talents à l’histoire : Stephanie Hsu qui incarne avec abattage Joy Wang devenue Jobu Tupaki dans l’Alphavers, Ke Huy Quan qui réussit à personnifier le réservé Waymond Wang qui se transforme en un redoutable et agile combattant dans l’Alphavers et James Hong qui est à la fois un papy endormi et un caïd implacable sous le nom de Gong Gong. Jamie Lee Curtis jubile à gommer son sex-appeal en incarnant l’inénarrable agente des impôts, Deirdre Beaubeirdra, au look improbable. Maniant le décalage absurde avec virtuosité les Daniels ont mixé le trivial (les impôts, la laverie, le bagel) avec les questions existentielles (la mort, le trou noir, les multivers) dans un joyeux et énergique tourbillon narratif et d’action capable d’étourdir par un afflux exponentiel d’informations : Everything Everywhere All at Once nécessitera plusieurs visions pour apprécier et identifier ses diverses strates ! Tout va très vite avec une réalisation échevelée qui démultiplie les images et les dialogues mêlant humour, émotion et surréalisme entremêlés. On appréciera la créativité des auteurs, largement émaillée de références cinématographiques, qui nous proposent des univers alternatifs extravagants dont un, particulièrement savoureux, avec des humains aux doigts en forme de saucisse (un univers macaroni a finalement été abandonné...). Everything Everywhere All at Once est un film qui pullule d’idées plus ou moins astucieuses mais qui manque de rigueur malgré sa structure tripartite. Démarré avec éclat, le film ne parvient pas à maintenir son niveau d’inventivité, à l’image du bagel univers, et finit par retomber dans le sempiternel conflit générationnel et la happy end à la sauce hollywoodienne. Certainement déjanté, forçant la parodie et nourri de pop culture et de cinéphilie, Everything Everywhere All at Once est un spectacle extrêmement distrayant, mais trop long et inutilement chaotique.

 

UHD Everything Everywhere All at Once

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Commentaire technique

Image : copie UHD, excellente définition au piqué remarquable malgré le choix de donner au film une texture semi-argentique (tournage numérique avec caméras Arri Alexa Mini, Master Format 4K), image très lumineuse au contraste superbement maitrisé en HDR, noirs denses mais détails dans les ombres, étalonnage chaud, colorimétrie chatoyante aux teintes nuancées et tons saturés, compression très fluide

Son : mixage Dolby Atmos, dialogues clairs et précis, dynamique sans faille soutenant les nombreuses ambiances d’action et la musique typée de Son Lux, spatialisation efficace aux effets surrounds constants et immersifs mais relativement discrets, canaux de hauteur ouvrant bien l’espace de certaines scènes, remarquable usage des graves servi par les LFE ; VF Dolby Atmos, efficace, dynamique, claire, doublage soigné mais qui fait perdre toutes les intonations des langues (anglais, mandarin, cantonais) or c’est un point essentiel du scénario puisque plusieurs scènes insistent sur la barrière des langues et de la communication !

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleue(4,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6710474/

 

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