The Wiz : une comédie musicale rétro (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Dorothy, une institutrice new yorkaise est propulsée par un tourbillon dans un Harlem magique remplit de fées, de magiciens et de sorcières. Elle doit trouver le magicien d'Oz, seul personne habilité à la ramener chez elle…

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• Titre original : The Wiz
• Support testé : Blu-ray
• Genre : comédie musicale, fantastique
• Année : 1978
• Réalisation : Sidney Lumet
• Casting : Diana Ross, Michael Jackson, Nipsey Russell, Ted Ross, Mabel King, Theresa Merritt, Lena Horne, Richard Pryor
• Durée : 2 h 14 mn 07
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français, anglais, débrayable sur les chansons
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 - DTS-HD MA 2.0 anglais, français
• Bonus : combo avec le Blu-ray et le DVD du film - jaquette réversible - le film par Olivier Cachin (17 mn 36) - Mon Michael Jackson par Jean-Pierre Dionnet (15 mn 30) - bande annonce (3 mn 31) - Dans la même collection
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

Produit par Motown avec deux de ses interprètes emblématiques, Diana Ross et Michael Jackson, The Wiz est l’adaptation cinématographique par Joel Schumacher de la comédie musicale créée au Majestic Theatre de Broadway en janvier 1975. Le livret transpose le livre de L. Frank Baum « The Wizard of Oz » (1900) mis en musique (23 chansons) par Charlie Smalls et récompensée par huit Tony Awards ! Pour la version cinéma de The Wiz, Motown confie la direction à Sidney Lumet (John Badham pressenti démissionne suite au recrutement de Diana Ross top âgée pour jouer Dorothy) et la supervision et l’arrangement des morceaux musicaux à Quincy Jones, qui va ainsi devenir ensuite le producteur du premier disque solo adulte Off the Wall (1979) de Michael Jackson. Avec une distribution exclusivement noire et une modernisation extrêmement poussée - l’histoire se passe à Emerald City figurée par New York, ses gratte-ciels, ses ponts, son métro - cette version musicale ne manque pas d’intérêt (cf. bonus), en particulier pour ses têtes d’affiche : Diana Ross (Dorothy) et Michael Jackson (L’épouvantail), stars de la disco et de la pop. Le reste du casting réunit de bons interprètes : l’humoriste Nipsey Russell qui incarne l’homme de fer-blanc, l’acteur Ted Ross qui joue le lion peureux, la chanteuse Lena Horne qui, pour son dernier rôle au cinéma, est Glinda la bonne fée, ou Richard Pryor qui peine à exister dans son rôle de magicien d’Oz. Malgré son intérêt musical évident (cf. bonus), The Wiz ne fera pas recette et sera un retentissant échec à sa sortie. Œuvre patrimoniale américaine, le livre pour enfant de Frank L. Baum a suscité de très nombreuses adaptations : celle de Broadway par Charlie Smalls avait l’originalité de revisiter le conte sous l’angle double de la communauté afro-américaine, avec ses rythmes propres, et du contexte urbain de la cité. Mais formellement le film n’est guère séduisant : la mise en scène de Sidney Lumet d’une grande banalité se contente d’illustrer le récit avec des interprètes qui manquent de charisme, hormis Michael Jackson et Nipsey Russell. Diana Ross, au talent vocal indiscutable, est vraiment mal à l’aise dans son interprétation de jeune femme timide. Avec le recul on pourra, ou non, apprécier le look multicolore très daté des costumes, des décors et des accessoires signés par Tony Walton et Philip Rosenberg, des effets spéciaux surannés de Stan Winston et de la photo colorée d’Oswald Morris, mais cette esthétique rétro ne suffira pas à compenser la pauvreté de la bande originale et le manque de dynamisme de la plupart des numéros. Malgré les bonnes fées artistiques de ce projet couteux, The Wiz demeure une comédie musicale inégale, non exempte de sous-entendus politiques et sociaux, voire d’influence Est (Erhard Seminars Training), qui ne parvient pas à galvaniser son public par manque d’émotion : restent donc sa bande originale et ses chanteurs pour apprécier cette fantaisie musicale afro-américaine unique en son genre…

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Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition et excellent piqué sur les détails, texture argentique régulière (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex, Master Format 2K), image propre, très bon contraste, image lumineuse aux éclairages vifs, noirs soutenus, étalonnage chaud et chatoyant, colorimétrie pimpante aux teintes nuancées, tons saturés

Son : mixage anglais 5.1 (remix : Dolby Stéréo au cinéma), dialogues et chansons très claires, excellente dynamique sur les ambiances et les numéros musicaux, spatialisation discrète, essentiellement sur les musiques mais effets surround immersifs très limités, LFE ponctuels ; VF 2.0 claire et dynamique, doublage des dialogues artificiel, manque d’ampleur