Pulp Fiction 4K : sortie d’un film culte en version remastérisée 4K (en UHD et Blu-ray)
Note artistique : 
(4/5)
Synopsis
Les vies de deux hommes de main, d'un boxeur, de la femme d'un gangster et de deux braqueurs s'entremêlent dans quatre histoires de violence et de rédemption.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
• Titre original : Pulp Fiction
• Support testé : UHD
• Genre : policier, drame
• Année : 1994
• Réalisation : Quentin Tarantino
• Casting : John Travolta, Samuel L. Jackson, Uma Thurman, Harvey Keitel, Bruce Willis, Tim Roth, Amanda Plummer, Maria de Medeiros, Ving Rhames, Eric Stoltz, Rosanna Arquette, Christopher Walken
• Durée : 2 h 34 mn 30
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 (HDR10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, anglais, allemand, italien, japonais, coréen, néerlandais, anglais
• Pistes sonores sur l’UHD : DTS-HD MA 5.1 anglais, allemand - Dolby Digital 5.1 italien - Dolby Digital 2.0 français, japonais
• Piste sonores sur le Blu-ray : DTS-HD Master audio 5.1 et 2.0 anglais, français
• Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus HD en VOST sur l’UHD : Pas l'habituel bavardage ennuyeux pour apprendre à se connaître (2011, 43 mn 01) - Voici quelques faits sur la fiction (2011, 21 mn 27) - bandeau avec anecdotes (uniquement en anglais non sous-titré)
• Bonus sur le Blu-ray : les coulisses du tournage avec Quentin Tarantino (VOST, 1994, 10 mn 47)
• Éditeur : Paramount Pictures France
Commentaire artistique
Palme d’or à Cannes en 1994 et Oscar 1995 du scénario, Pulp Fiction de Quentin Tarantino, qui séduisit les critiques et le public, confirmait celui de son film précédent Reservoir Dogs (1982) également réalisé en indépendant et salué pour sa créativité. Le scénario est basé sur un ancien projet, co-écrit avec Roger Alvary, et composé de trois histoires entrecroisées dans une suite non chronologique durant laquelle se croisent divers personnages. Pulp Fiction surprend d’emblée son public par sa structure de film à sketches et surtout par son habile cocktail de styles mêlant humour noir, violence graphique et décalage surréaliste. Le film propose une peinture incisive et ironique d’une certaine pègre dont les personnages sont tous aussi stéréotypés que dans un Pulp Magazine. Ce long métrage singulier est composé de dialogues cultes percutants et d’observation humaine toujours teintée d’humour apte à piquer la curiosité du spectateur, d’autant que la mise en scène à l’esbroufe et l’abattage des acteurs sont remarquables. Presque trente ans après sa sortie, Pulp Fiction, film qui ne laisse pas indifférent, n’a rien perdu de son mordant et de sa virtuosité au point de toujours diviser les spectateurs (cf. bonus). En effet on peut tout aussi bien admirer le brio cinématographique de son auteur réalisateur que lui reprocher son insatiable penchant pour la cinéphilie qui fait que chaque élément de son film est une référence en soi, et qui, par contrecoup, peut passer pour une certaine forfanterie que d’aucun peuvent taxer de prétentieuse. Qu’on soit ou non fasciné par cette œuvre de pop culture, il faut saluer le talent de tous ses acteurs, à commerner par le duo inénarrable des tueurs aux réflexions existentielles incarnés par John Travolta (Vincent Vega) et Samuel L. Jackson (Jules Winnfield) et toutes les immenses stars qui gravitent autour d’eux : Bruce Willis, Harvey Keitel, Tim Roth, Christopher Walker, etc. Les actrices ne sont pas en reste, d’Amanda Plummer (Yolanda) à Uma Thurman (Mia) en passant par Maria de Medeiros (Fabienne) et Rosanna Arquette (Jody)… Tous et toutes ont su jouer à fond la carte du personnage typé embringué dans les intrigues clichés et tortueuses tirées des romans noirs. Filmé avec un budget dérisoire, Pulp Fiction se veut un film classieux selon le souhait du cinéaste qui peaufine tous les détails : photographie sur pellicule 50 Asa pour avoir un aspect Technicolor tri-bandes, décors, accessoires, collections de morceaux musicaux variées de pop, soul et rock. Le résultat visuel à la hauteur booste l’inventivité constante du scénario et les numéros savoureux et décalés qui constituent l’armature de ce film à rebondissements, témoin de la passion absolue de son auteur pour le 7e Art. Pour sa richesse esthétique et dramatique, Pulp Fiction est à redécouvrir dans la magnifique version en 4K qui vient de sortir. Sur le plan technique, il faut cependant préciser que seul l’UHD est issu du nouveau Master 4K 2022 alors que, contrairement à l’édition américaine, le blu-ray est issu de l’ancien Master 2019 nettement en-deçà et qui fait l’économie de tous les bonus offerts sur la version américaine. Une édition hybride qu’il ne faudra donc se procurer que pour la seule galette 4K !
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie UHD, annoncée comme une nouvelle restauration 4K, superbe définition, piqué sur tous les détails, texture argentique fine et régulière (tournage en 35 mm avec caméras Arriflex 35-III, Panaflex Gold II, Lightweight et Platinum, Master Format 4K 2022), image bien nettoyée presque sans défaut, gestion HDR très lumineuse des contrastes avec des noirs soutenus et des éclairages francs, du détail dans les basses lumières, étalonnage chaud chatoyant, colorimétrie vive aux teintes éclatantes mais assez naturalistes et tons saturés
Son : mixage anglais 5.1 (identique à celle du blu-ray de 2011), dialogues très clairs et équilibrés, dynamique constante qui profite aux scènes d’actions et aux musiques énergiques de la B.O, spatialisation spectaculaire usant avec efficacité de l’immersion surround, nombreux effets enveloppants (trafic, cafeteria), graves (tirs, musiques) bien restituées par le canal LFE ; VF 2.0 (contrairement au mixage 5.1 proposé sur le Blu-ray qui date de 2019), claire et dynamique, doublage correct mais artificiel et dépourvu de l’ampleur la VO
Notre avis
Image : (5/5)
Mixages sonores : VO 
(4/5) VF 
(2,5/5)
Bonus : UHD (3/5) BRD (1/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0110912/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|