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Ils étaient tous mes fils : la version ciné de la pièce d’Arthur Miller (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Ils etaient tous mes fils 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Joe Keller, ancien soldat, est devenu directeur d'une usine d'armement. Connaissant un immense succès au sortir de la Seconde Guerre mondiale, il coule des jours paisibles dans une petite banlieue typique américaine. Quand son second fils, Chris, décide d'épouser Anne, la fiancée de son frère disparu à la guerre, la petite bulle de tranquillité de la vie de Joe éclate…

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• Titre original : All My Sons
• Support testé : Blu-ray
• Genre : drame
• Année : 1948
• Réalisation : Irving Reis
• Casting : Edward G. Robinson, Burt Lancaster, Mady Christians, Louisa Horton, Howard Duff, Frank Conroy, Lloyd Gough, Arlene Francis, Harry Morgan, Elisabeth Fraser
• Durée : 1 h 34 mn 02
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et blanc
• Sous-titrage : français (blanc ou jaune), anglais
• Piste sonore : DTS-HD MA 2.0 monophonique anglais
• Bonus : combo avec le Blu-ray et le DVD du film - jaquette réversible - le film par Laurent Aknin (2022, 18 mn 18) - bande annonce (1 mn 18) - dans la même collection
• Éditeur : Elephant Films

Commentaire artistique

En 1946, juste après-guerre, Arthur Miller, dramaturge américain d’exception qui obtiendra la consécration en 1949 pour «Mort d’un commis voyageur», écrit une nouvelle pièce de théâtre «All My Sons» pour compenser l’échec commercial de sa pièce précédente. L’argument dramatique a été trouvé dans un journal de l’Ohio qui racontait comment la Wright Aeronautical Corporation avait en 1941-1943 obtenu d’inspecteurs militaires l’agrément pour des moteurs d’avion défectueux. L’auteur s’est aussi inspiré de la pièce d’Henrik Ibsen «Le canard sauvage» (1884). Avec «All My Sons» le dramaturge exprime une critique sans concession du rêve américain et de son idéal de prospérité à tout prix, ce qui lui vaudra de passer en juin 1956 devant l’HUAC qui traque les communistes (commissions des activités non-américaines) et devant laquelle Elia Kazan s’illustrera négativement. C’est pourtant lui qui monte la pièce d’Arthur Miller à Broadway en janvier 1947 (avec Arthur Kennedy et Karl Malden). Le succès incite Hollywood à produire Ils étaient tous mes fils, un long-métrage réalisé par Irving Reis en 1946 (une version télévisée plus fidèle sera dirigée par Jack O’Brien en 1987). La version cinématographique a été écrite par Chester Erskine, également dramaturge et réalisateur de cinéma. Le film bénéficie de la prestation contrastée (cf. bonus) deux grands acteurs : le vétéran Edward G. Robinson (Joe Keller), qui a forgé sa réputation en jouant les malfrats (Little Cesar, 1931), et l’acteur en pleine ascension (c’est son sixième film) Burt Lancaster (Chris Keller) au jeu plus moderne et qui a tout fait pour obtenir le rôle. Leur affrontement père-fils très tendu donne au film une intensité admirable qui transcende sans peine la transparence de la réalisation du méconnu Irving Reis. Dans les rôles féminins, tout aussi majeurs, Louisa Horton fait ses débuts dans celui d’Ann Deever, ex-fiancée du frère Larry mort à la guerre et future épouse de Chris, et Mady Christians, actrice de théâtre et de cinéma, incarne avec conviction Kate Keller qui vit dans le déni. A l’instar de la pièce dont il est tiré, le film Ils étaient tous mes fils se déroule surtout en intérieur : si la mise en scène statique est finalement assez «théâtrale», il faut apprécier la superbe photographie aux éclairages tranchés de Russell Metty qui a su très habilement accompagner visuellement le jeu très étudié de tous les acteurs. Film d’immédiat après-guerre (cf. bonus), ce drame familial renvoie au traumatisme subi par la société et par les individus à cette situation exceptionnelle d’un conflit meurtrier qui n’a jamais affecté physiquement la société américaine mais dont les séquelles psychologiques profondes sont exprimées par les divers protagonistes. La version cinématographique de la pièce d’Arthur Miller diffère sur la responsabilité des profiteurs de guerre : dans le film le seul coupable est l’industriel cupide et pas tout le système comme dans la pièce. Ils étaient tous mes fils est un drame puissant dont les questionnements sur l’éthique, la conscience morale et la contradiction entre profit et patriotisme restent toujours d’actualité. Intéressant.

 

Blu ray Ils etaient tous mes fils

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Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition et piqué sur les détails, texture argentique discrète (tournage en 35 mm, nouveau Master Format 2K restauré 2022), image stable et débarrassée de ses défauts importants même si des tache et de petits accrocs de pellicule subsistent, très belle restitution du contraste respectant les éclairages tranchés de Russell Metty, noirs denses, blancs nuancés, échelle de gris harmonieuse, compression fluide

Son : mixage anglais 2.0 monophonique, dialogues très clairs et sans distorsion, bonne dynamique, bruit de fond réduit, extrémités du spectre limitées

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0040087/

 

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