Jurassic World Le Monde d'après 4K : une franchise qui s’épuise (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Quatre ans après la destruction d’Isla Nublar. Les dinosaures font désormais partie du quotidien de l'humanité entière. Un équilibre fragile qui va remettre en question la domination de l'espèce humaine maintenant qu'elle doit partager son espace avec les créatures les plus féroces que l’histoire n’ait jamais connues.

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• Titre original : Jurassic World: Dominion
• Support testé : UHD
• Genre : science-fiction, fantastique
• Année : 2022
• Réalisation : Colin Trevorrow
• Casting : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard, Laura Dern, Sam Neill, Jeff Goldblum, DeWanda Wise, Mamoudou Athie, Isabella Sermon, Campbell Scott, BD Wong, Omar Sy, Justice Smith, Daniella Pineda
• Durée : 2 h 26 mn 57 (version cinéma) - 2 h 40 mn 41 (version longue exclusive)
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,33/1, 1,78/1 et 2,00/1 (HDR 10, Dolby Vision)
• Sous-titrage : français, anglais, italien, néerlandais
• Pistes sonores : DTS-X anglais - DTS-HD HRA 7.1 français, italien
• Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film e
• Bonus : court métrage Bataille à Big Rock de Colin Trevorrow (Battle at Big Rock, 2019, 10 mn 17) - Une nouvelle race d'effets spéciaux (6 mn 16) - Les dinosaures parmi nous, les coulisses du film (47 mn 09) : Réunis pour la première fois, Marché noir aux dinosaures, Grabuge à Malte, Des animatroniques effroyablement réalistes, En pleine tête : le retour du Dilophosaure, À l'intérieur du Dimetrodon, Créer un fléau, Passer le flambeau, Giga-Bête, Dernière nuit
• Éditeur : Universal Pictures France

Commentaire artistique

Décidément inépuisable, la franchise Jurassic Park déclinée depuis en Jurassic World revient pour une sixième fois avec le film réalisé par Colin Trevorrow qui s’était illustré en écrivant les scénarios de la série Jurassic World et en dirigeant le premier Jurassic World (2015). Dans ce nouvel opus, Jurassic World Le Monde d’après, on prend presque les mêmes et on recommence ! Si vous n’êtes pas lassés de ces grosses bébêtes préhistoriques existantes à notre époque et, forcément, destructrices, cette superproduction hollywoodienne au générique hallucinant de dix minutes est faite pour vous. Le scénario exploite sans grand brio l’idée initiée dans Jurassic World : Fallen Kingdom (2018) de dinosaures en totale liberté dans le monde. Les péripéties vécues par Owen Grady (Chris Patt) et Claire Dearing (Bryce Dallas Howard), de retour dans Jurassic World Le Monde d’après, sont sans surprise mais tout aussi mouvementées que dans l’opus précédent. La bonne idée, la seule, est d’avoir fait revenir le trio de personnages du premier (et le meilleur) Jurassic Park (1993) de Steven Spielberg : Ellie Stlatter, Alan Grant et Ian Malcolm toujours interprétés, trente plus tard, par Laura Dern, Sam Nell et Jeff Goldblum. Quant à Omar Sy qui incarne Barry Sembene de la CIA sa prestation maltaise sera de courte durée. Inutile de dire que la psychologie des personnages est simplissime et que tout l’attrait du spectacle réside dans le déchainement de violence que les dinosaures ne maitrisent pas. Les effets spéciaux soignés et un recourt accru aux animatroniques (cf. bonus) font le job : on s’y croirait. Hélas, le cocktail invraisemblable de situations alignées par cette nouvelle aventure sent le réchauffé non exempt de stéréotypes et de morale à deux sous. À force de surexploiter le filon, la franchise a perdu de vue la dimension humaine et les enjeux du roman de Michael Crichton et du film de Steven Spielberg pour se résulter à une très grosse production mercantile. Décidément la trilogie Jurassic World n’a jamais réussi à se démarquer de la trilogie originelle et Jurassic World Le Monde d’après, dont l’intrigue ne cesse de se fourvoyer dans des séquences inutiles à rallonge (Malte), ne laissera pas une trace mémorable dans l’histoire du cinéma. Distrayant sans doute mais plutôt superflu… sauf pour les heureux possesseurs d’un Home Cinema qui en feront leur nouveau 4K de démonstration.

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Commentaire technique

Image : copie UHD, excellente définition et très bon piqué avec quelques variations de rendu en raison des nombreuses sources utilisées, texture argentique minime (tourné en 35 mm avec caméras Arriflex 235, 435, en 65 mm Beaumont VistaVision Camera, Panavision 65 HR Camera, Panavision Millennium DXL2, Panavision Panaflex Lightweight II, Millennium XL2, Platinum, System 65 Studio, Master Format 4K), gestion HDR du contraste très subtile dans toutes les scènes en basse lumière, du détail dans les ombres, noirs solides, étalonnage naturaliste le plus souvent froid, magnifique palette chromatique en HDR avec des teintes nuancées et des tons réalistes

Son : mixage anglais DTS-X, dialogues centrés clairs, superbe dynamique sur les ambiances (cris des dinosaures) et la musique enlevée de Michael Giacchino, spatialisation totalement immersive avec des effets surrounds à 360° hautement spectaculaires (mouvements des dinosaures), canaux de hauteur sollicités avec efficacité, LFE costauds et omniprésents, un mixage de référence ; VF 7.1, claire et très dynamique, un peu moins d’ampleur pour la spatialisation, doublage bien équilibré