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Le Dernier rivage : une fiction hollywoodienne engagée (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Le Dernier rivage 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Une guerre nucléaire mondiale a ravagé la planète et l'Australie est le dernier pays épargné. Mais chacun sait que les radiations atomiques se rapprochent. En attendant une mort certaine, les survivants tentent de profiter des derniers mois qu'il leur reste.

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• Titre original : On the Beach
• Support testé : Blu-ray
• Genre : science-fiction
• Année : 1959
• Réalisation : Stanley Kramer
• Casting : Gregory Peck, Ava Gardner, Fred Astaire, Anthony Perkins, Donna Anderson, John Tate, Harp McGuire, Lola Brooks
• Durée : 2 h 14 mn 17
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,66/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais - Dolby 2.0 stéréo anglais - DTS-HD MA 2.0 stéréo français
• Bonus : Digipack 2 volets avec étui avec le Blu-ray (134 mn 17) et le DVD du film (128 mn 55) - Le Dernier Rivage par Vincent Nicolet, journaliste de Culturopoing.com (2022, 31 mn 04) - le roman de Nevil Shute par Marie-Odile Probst, traductrice de la réédition de janvier 2022 (16 juin 2022, 34 mn 36)
• Éditeur : Rimini Editions

Commentaire artistique

Le Dernier rivage est un des premiers films importants sur le thème des conséquences apocalyptiques de la guerre nucléaire. Sorti en 1959, le scénario de John Paxton adapte librement le roman « On The Beach » que Nevil Shute consacra au sujet, imaginant que la terre serait ravagée par les radiations en 1964 (année qui verra la sortie de deux films majeurs sur le sujet : Dr. Folamour et Point limite) mais que seule l’Australie serait encore indemne pour quelques mois. La version filmée est cependant nettement moins dramatique que celle du roman : Nevil Shute a vite cessé de collaborer en découvrant la disparition de la plupart de ses idées fortes, notamment sa dénonciation directe des responsables de la guerre nucléaire. Cette diatribe clairement antimilitariste et antiaméricaine empêcha le producteur-réalisateur Stanley Kramer de pouvoir disposer de l’aide la Navy qu’il palliera en obtenant le tournage sur un sous-marin britannique non nucléaire basé à Melbourne. Outre son intrigue forte et sa mise en scène impressionnante (rues vidées, cité morte, Golden Bridge sans véhicule), Le Dernier rivage bénéficia d’un casting haut de gamme. Le rôle principal du commandant Dwight Towers est tenu par Gregory Peck, fervent militant notoire antinucléaire. Celui de la séduisante Moira est incarné par Ava Gardner qui venait tout juste d’obtenir son indépendance de la MGM et Fred Astaire, qui joue le scientifique Julian Osborn, démarrait sa carrière non musicale avec ce film. Quant au jeune Anthony Perkins, qui interprète le lieutenant Holmes, il n’a pas encore acquis la notoriété que lui apportera le rôle de Norman Bates dans Psychose qu’il tournera en 1960. Filmé en Australie, sauf la course automobile saisie en Californie, Le Dernier rivage a bénéficié de la photographie incroyablement inventive et des cadrages singuliers de Giuseppe Rotunno : son travail exceptionnel reste un des atouts majeurs qui incitent à voir le film. Le Dernier rivage est une œuvre semi-militante qui défendait la cause antinucléaire sans ambiguïté dans les années 60 : il sera d’ailleurs un des rares films américains présentés en première mondiale dans 18 capitales dont Moscou, ce qui n’empêchera pas son échec commercial. Suscitant la controverse, il divisa la critique et l’opinion publique. Avec le recul Le Dernier rivage est un film inégal alignant des dialogues ampoulés et de magnifiques séquences dramatiques : s’étirant sur plus de deux heures, il manque de concision et s’attarde trop sur les diverses romances, mais on sait gré à Stanley Kramer d’avoir su éviter une happy-end inélégante et inconcevable ! Sa réalisation hollywoodienne efficace ne verse jamais dans l’hypertrophie lorsqu’il envisage toutes les situations que vivent les derniers survivants de l’espèce humaine : une vision délicate et apaisée, tout à l’inverse de Panique année zéro de Ray Milland (1962) sur le même thème. Néanmoins accaparé par la thèse antinucléaire à développer, Le Dernier rivage ne parvient pas à échapper à la pesanteur d’un certain classicisme qui a bien du mal à faire coexister le mélo des destins individuels de quelques-uns et le sort plus saisissant et plus universaliste du plus grand nombre.

 

Blu ray Le Dernier rivage

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Commentaire technique

Image : copie HD, globalement une bonne définition et un piqué variable, texture argentique omniprésente (tournage en 35 mm, Master 2K), léger fourmillement, image propre mais de rares défauts (lignes) subsistent, bonne gestion des contrastes, image parfois un peu dense, noirs soutenus, échelle des gris homogène

Son : mixage anglais 5.1, remix (film monophonique à sa sortie), dialogues clairs et sans distorsion ou souffle perceptible, bonne dynamique sur les ambiances (urbaines, balnéaires) et la musique d’Ernest Gold, spatialisation discrète aux effets surrounds limités (train, port, plage) respectant en grande partie la mono d’origine, version anglaise 2.0 proche limitant l’espace sonore ; VF 2.0 stéréo, claire, dynamique, sans distorsion, doublage ancien aux voix typées peu naturelles, légèrement caverneuses

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile griseetoile grise(2,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0053137/

 

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