Un fils du sud : un biopic intéressant mais qui manque d’intensité (en DVD et VOD)
Note artistique : 
(3/5)
Synopsis
En 1961, Bob Zellner, petit-fils d'un membre du Ku Klux Klan originaire de Montgomery dans l'Alabama, est confronté au racisme endémique de sa propre culture. Influencé par la pensée du révérend Martin Luther King Jr. et de Rosa Parks, il défie sa famille et les normes sudistes pour se lancer dans le combat pour les droits civiques aux États-Unis.
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• Titre original : Son of the South
• Support testé : DVD
• Genre : biopic
• Année : 2020
• Réalisation : Barry Alexander Brown
• Casting : Lucas Till, Jim Klock, Michael Sirow, Jake Abel, Cian Genaro, Mike Manning, Lucy Hale, Cedric the Entertainer, Sharonne Lanier, Brian Dennehy, Julia Ormond, Greg Thornton, Lex Scott Davis
• Durée : 1 h 41 mn 39
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,39/1 Noir et Blanc et Couleur
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 anglais, français
• Bonus : entretien avec le réalisateur Barry Alexander Brown réalisé par Mario-Alberto Sautré au Festival International du Film de Fiction Historique 2021 (VOST, 15 mn 19)
• Éditeur : Bla Out
Commentaire artistique
Un Fils du Sud, écrit et réalisé en 2020 par Barry Alexandra Brown, est un biopic basé sur l’autobiographie de Bob Zellner : « The Wrong Side of Murder Creek : A White Southerner in the Freedom Movement » parue en 2008. Bob Zellner est un militant américain des droits civiques, premier étudiant blanc entré au SNCC (Student Nonviolent Coordinating Committee). Le film, coproduit par Spike Lee, raconte la prise de conscience de l’activiste, incarné par Lucas Till, alors étudiant blanc au Huntington College de Montgomery (Alabama) et assistant à une réunion marquant le 5e anniversaire du boycott des bus avec Rosa Parks (Sharonne Lainer) et Ralph Abernathy (Cedric The Entertainer). Le film enchaine ensuite sur son engagement et son action au SNCC, sa confrontation avec le KKK et ses amours avec Joanne (Lex Scott Davis). Ce film, mêlant archives d’époque et fiction, était nécessaire puisqu'il revient sur une période trouble de l’histoire américaine et sur la tension raciale qui ne s’est pas guère apaisée depuis, malgré les actions de militants emblématiques, Martin Luther King bien sûr, mais aussi Rosa Parks et Ralph Abernathy qui apparaissent dans le film, ou de personnages moins connus comme Bob Zellner. Le film s’attache surtout à l’évolution de ce blanc qui, confronté à la ségrégation, va le pousser à devenir un partisan de la lutte pour les droits civiques des afro-américains et en subira les conséquences, notamment la pression de son entourage familial sudiste, en particulier de celle de son grand-père activiste du KKK, fort bien joué par Brian Dennehy dont ce fut le dernier rôle (il meurt en 2020). Alternant habilement scènes difficiles (émeute, lynchage), romance (Carol Ann jouée par Lucy Hale, puis Joanne) et instants plus légers non dénués d’humour, Un Fils du Sud ne brille par l’originalité de sa réalisation qui ne peut prétendre se mesurer aux grands films qui ont marqué le genre (I’m not your Negro, 2016, Mississippi Burning, 1988, Malcom X, 1992, Green Book, 2018, 12 Years a Slave, 2013, etc.). Néanmoins la très belle photographie de John Rosario et le soin apporté à la reconstitution de la ville de Montgomery dans les années 60 rendent ce biopic très agréable à suivre et fort instructif sur cette époque, en particulier le combat non-violent des freedom rides (voyages de la liberté) aboutissant en 1961 à la fin de la ségrégation dans les autobus et leurs annexes (salle d’attente, toilettes). Mais c’est surtout pour ses deux principaux éclairages : l’importance historique majeure du Civil Rights Movement (mouvement pour les droits civiques) aux USA, présenté de manière plutôt nuancée, et l’existence de blancs devenus de sincères alliés du mouvement, que Un Fils du Sud mérite d’être vu, en dépit de son ton mélodramatique qui manque de conviction. Heureusement le message antiraciste fort est clairement affirmé sans esprit partisan, et c’est bien là l’essentiel…
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Commentaire technique
Image : copie SD, définition moyenne et manque sévère de piqué lié au support DVD basse définition, gestion naturaliste du contraste, image parfois un peu dense, étalonnage et colorimétrie réalistes aux teintes nuancées
Son : mixage anglais 5.1, dialogues clairs et équilibrés, bonne dynamique sur les scènes d’action (émeute, charge) qui profite aussi à la musique de Steven Argila, spatialisation ouverte et réaliste avec une distribution ample des effets sur les surrounds, LFE ponctuel efficace ; VF 5.1, claire, dynamique, doublage soigné, spatialisation proche de celle de la VO
Notre avis
Image : (3/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (2/5)
Packaging : (3/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt2235372/
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