Skip to main content
PUBLICITÉ

Notre-Dame brûle 4K : un tour de force technique (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)

UHD Notre Dame brule 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5).

Synopsis :

Reconstitution heure par heure de l'invraisemblable réalité des évènements du 15 avril 2019 lorsque la cathédrale subissait le plus important sinistre de son histoire. Et comment des femmes et des hommes vont mettre leurs vies en péril dans un sauvetage rocambolesque et héroïque.

LA SUITE APRÈS LA PUB

• Titre original : Notre-Dame brûle
• Support testé : UHD
• Genre : catastrophe, historique, drame
• Année : 2022
• Réalisation : Jean-Jacques Annaud
• Casting : Samuel Labarthe, Jean-Paul Bordes, Mickaël Chirinian, Jérémie Laheurte, Maximilien Seweryn, Garlan Le Martelot, Dimitri Storoge, Pierre Lottin, Jules Sadoughi, Chloé Jouannet, Vassili Schneider, Ava Baya, Nathan Gruffy, Sébastien Lalanne, Bernard Gabay, Oumar Diolo, Antonythasan Jesuthasan, Élodie Navarre, Chloé Chevalier
• Durée : 1 h 49 mn 34
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (HDR 10)
• Sous-titrage : français
• Piste sonore sur l’UHD et sur le Blu-ray : Dolby Atmos TrueHD 7.1 français
• Bonus : édition limitée contenant l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus sur le Blu-ray : commentaire audio de Jean-Jacques Annaud - entretien avec Jean-Jacques Annaud (2022, 15 mn 05) - Making of (27 mn 14) - Cantate à Notre-Dame, archive Pathé (1963, 2 mn 55)
• Éditeur : Pathé !

Commentaire artistique

Notre-Dame brûle raconte la catastrophe survenu, vers 18 h 20, le 15 avril 2019 lorsque la cathédrale s’est embrasée et a failli être détruite. Comme pour la plupart de ses grands films d’action, Notre-Dame brûle est avant tout un défi technique que Jean-Jacques Annaud a su relever avec maestria, ne serait-ce que parce que deux écueils majeurs préexistaient à son projet : le manque d’images d’archive (aucune caméra n’a captée la progression de l’incendie à l’intérieur de la cathédrale) et l’impossibilité (sauf pour de rares plans) de filmer dans Notre-Dame de Paris toujours en pleine restauration. Fasciné par les circonstances et l’enchainement invraisemblable de dysfonctionnements et de contretemps qui ont conduit à l’incendie et enthousiasmé par le potentiel dramatique d’une reconstitution de la catastrophe sous la forme de fiction, l’auteur du film Le Nom de la rose (1986), pour lequel il avait déjà filmé un gigantesque brasier (celui de la bibliothèque), s’est lancé dans l’aventure de Notre-Dame brûle. À partir d’une documentation poussée et avec l’aide de son coscénariste Thomas Bidegain, Jean-Jacques Annaud a reconstitué les faits, en les «romançant», sans prétendre vouloir solutionner la cause véritable de l’incendie (toujours objet d’une enquête). Si l’on passe sur les ingrédients classiques du « film catastrophe » consistant à permettre au spectateur de s’identifier à quelques personnages (ici principalement les pompiers), Notre-Dame brûle est d’abord et avant tout un tour de force technique. Pour plonger son public au cœur de la fournaise, tout en évitant au maximum le recourt aux effets numériques (cf. bonus), le cinéaste et son chef décorateur Jean Rabasse ont pris le parti de combiner un tournage en extérieur dans de vrais monuments et un tournage en studio dans des décors partiels grandeur nature permettant de maitriser le feu et de protéger techniciens et acteurs. Les cathédrales de Sens, Saint-Denis, Amiens et Bourges de style très proche ont permis, par de savants raccords, de « filmer » Notre-Dame comme si l’action se déroulait dans l’original ! Pour le tournage en studio, la nécessité de plateaux gigantesques a été résolue par le choix de la Cité du Cinéma à Saint-Denis et de Bry-sur-Marne. C’est à Saint-Denis qu’a été reconstitué l’effondrement de la flèche et de la voûte, un exploit technique filmé avec douze caméras ignifugées et à Bry celui de l’incendie de la coursive du transept nord, le tout finalisé en post-production avec des VFX numériques limités. Le résultat de tout ce travail est saisissant : projeté au chœur de l’incendie, le spectateur ne peut qu’être ému par son intensité et la tristesse de la destruction… d’autant plus que le mixage Atmos travaillé en post-production apporte son surcroit de vérité immersive (crépitements, souffles, jets et vaporisations diverses). Emporté par son élan, Notre-Dame brûle oscille entre la reconstitution fidèle des faits et des actes, le portrait sensible de la cathédrale et de son empreinte dans l’Histoire et une vision romanesque parfois excessive et surfaite. Si en cinéaste accompli, Jean-Jacques Annaud a su mettre en scène ce tragique incendie et nous le vendre comme un thriller captivant, il n’a pas pu s’empêcher d’ajouter une dimension lyrique appuyée (foule en prières, clergé déboussolé, fidèles incrédules, sauvetage des reliques) et cinématographique (la vieille dame et son chat, la petite fille qui allume un cierge, la course du conservateur responsable de la relique de la Couronne du Christ). Nonobstant ses touches d’auteur superflues, le cinéaste a su rendre un vibrant et sincère hommage aux divers pompiers incarnés avec réalisme par ses comédiens tout en détaillant les dysfonctionnements injustifiables qui ont conduits à la catastrophe. Encore aujourd’hui le politique prenant le dessus : les obstacles en série menacent le travail des archéologues. Notre-Dame brûle, qui a l’habileté de retracer l’enchaînement fatidique des faits sans ne porter aucun jugement (toutes les hypothèses sont présentées), est un grand spectacle épique réussi qui excelle à ne jamais se perdre dans ses innombrables points de vue. Cependant en se limitant au seul jour fatidique, il passe sous silence les causes lointaines : chantier de restauration en cours, failles du système de sécurité SSI connues depuis plusieurs années. Néanmoins, le principal mérite du film Notre-Dame brûle est d’avoir rendu un hommage justifié et immersif (il ne manque que la chaleur) aux sapeurs-pompiers présents, en particulier à ceux qui se sont portés volontaires pour la mission périlleuse de pénétrer dans les tours. Impressionnant.

 

UHD Notre Dame brule

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

Image : copie UHD, Master 4K natif, excellente définition avec un piqué chirurgical sur les détails (uniformes, véhicules, architectures) et une image moderne exempte de texture (tournage avec caméra Arri Alexa Mini LF IMAX, Master Format 4K), film tourné en IMAX mais pas de mode Imax Enhanced sur l’UHD, très belle gestion HDR des contrastes, soit très naturels en lumière du jour en extérieurs, soit plus artificiels en intérieurs et dans la lueur du brasier avec une superbe restitution des écarts de luminosité, étalonnage et colorimétrie naturalistes avec des couleurs très « chaudes » dès que le feu occupe le cadre, teintes et tons nuancés

Son : mixage français Dolby Atmos TrueHD 7.1, dialogues centrés très clairs (en partie refaits en post-synchro) et équilibrés, superbe dynamique sur les ambiances d’action (trafic, sirènes des pompiers, écroulement des poutres, etc.) et la musique épique de Simon Franglen, spatialisation totalement immersive avec répartition naturalise et spectaculaire des effets sonores sur tous les surrounds, les canaux de hauteur ajoutent de la profondeur à l'ouverture des espaces architecturaux (réverbérations), aux crépitements des flammes et aux jets des lances, LFE solides et très efficaces

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rouge(5/5)
Mixage sonore : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleue(5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt12264966/

 

LA SUITE APRÈS LA PUB

Combo UHD/Blu-ray, BLu-ray et DVD disponibles sur Amazon



Autres articles sur ON-mag ou le Web pouvant vous intéresser


PUBLICITÉ