Le Secret de l'Épervier Noir : aventures aux côtés du pirate Jack Rakham (en Blu-ray et DVD)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Au début du XVIIIème siècle, le corsaire Carlos de Herrera est missionné par le royaume d'Espagne afin de récupérer des documents commerciaux tombés entre les mains du pirate Calico Jack. Il va être en concurrence avec le sergent Rodriguez, alias l'Épervier noir, qui, lui aussi, veut s'emparer des documents.

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• Titre original : Il Segreto dello sparviero nero
• Support testé : Blu-ray
• Genre : aventure, pirate
• Année : 1961
• Réalisation : Domenico Paolella
• Casting : Lex Barker, Livio Lorenzon, Nadia Marlowa, Germano Longo, Walter Barnes, Pina Cornel, Loris Gizzi, Dina De Santis
• Durée : 1 h 39 mn 22
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 TotalScope
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : Digipack avec le Blu-ray du film (99 mn 22) et le DVD du film (95 mn 23) - L'Épervier, la belle et les pirates, présentation du film par Christian Lucas (2022, 20 mn 36) - diaporama d'affiches et photos (0 mn 42) - bande annonce (VO, 3 mn 40)
• Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Contrairement au titre, le fameux « épervier noir » annoncé n’est guère au visible que le temps de l’exposition au début du film, puis il disparait de l’écran : normal car l’identité de ce personnage masqué ne sera révélée que plus tard. Le Secret de l'Épervier Noir consacre donc toute son intrigue au capitaine espagnol de Herrera (Lex Barker) infiltré, en compagnie du sergent Rodriguez (Livio Lorenzon), chez le pirate Calico Jack (Walter Barnes) pour s’emparer d’un document secret volé à l’ambassadeur d’Espagne. Pour pimenter l’intrigue, le bateau emportant Leonora (Nadia Marlowa), la fiancée de Herrera, est aussi capturée par Calico Jack. Mais dans ce film de pirate spaghetti, comme le fait justement remarquer Christian Lucas (cf. bonus), tous les personnages endossent plusieurs identités et cette ambiguïté généralisée sert habilement les péripéties nombreuses imaginées par le scénario malin coécrit, avec Sergio Sollima, par le réalisateur Domenico Paotella. Pour le personnage de Calico Jack, les auteurs se sont visiblement inspirés de la figure célèbre de Jack ou John Rackham, pirate qui était surnommé ainsi (son équipage comptait deux fameuses femmes pirates : Anne Bonny et Mary Read) et dont le pavillon (crâne et sabres croisés sur fond noir) est devenu emblématique. Le casting est éclectique : l’américain Lex Barker, ex Tarzan des années 50 et ami blanc de Winnetou dans les années 60, incarne le héros de l’histoire avec sa raideur habituelle, plutôt bienvenue ici, bien éloignée de la vivacité d’interprétation de l’italien Livio Lorenzon en sergent Rodriguez lubrique. Si Walter Barnes campe avec la truculence attendue le pirate Calico Jack, le charme de la jolie actrice russe Nadia Marlowa n’est pas suffisamment exploité par l’intrigue. Largement centré sur le divertissement immédiat, Le Secret de l'Épervier Noir est une série B efficace dont on peut déplorer le peu de scènes maritimes et la présence minimaliste des voiliers indispensables au genre. Cependant, même si l’action se déroule majoritairement dans des intérieurs divers et sur l’île de Calico, Le Secret de l'Épervier Noir demeure un film délassant. D’ailleurs le réalisateur, plutôt porté sur les films musicaux et sur les péplums, mais auteur en 1960 du film Les Pirates de la côte, avec déjà Lex Barker, persévèrera l’année suivante avec Le Boucanier des îles, réunissant Michèle Mercier et Richard Harrisson, c’est dire que le genre ne lui déplaisait pas. Distrayant.

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Commentaire technique

Image : copie HD, bonne définition, piqué très correct sur les détails, texture argentique homogène (tournage 35 mm), image propre et stable, contraste solide pour une image assez dense mais lumineuse aux noirs soutenus, étalonnage chaud aux tons saturés, colorimétrie chatoyante aux teintes nuancées

Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues (post-synchro) clairs et équilibrés, très bonne dynamique sur les scènes d’action et la musique de Gino Filippini, pas de distorsion ou de souffle appuyé, mixage affecté hélas par ronflement cyclique sur toute la durée du film ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, doublage soigné mais voix pas assez fondues dans les ambiances