The Batman 4K : une version existentielle du super-héros (en UHD, Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Lorsqu'un tueur s'en prend à l'élite de Gotham City par une série de machinations sadiques, une piste d'indices cryptiques envoie Bruce Wayne, alias Batman aidé par Alfred Pennyworth et le lieutenant James Gordon, sur une enquête dans la pègre. Il rencontre des personnages tels que Selina Kyle, alias Catwoman, Oswald Cobblepot alias le Pingouin, le parrain de la mafia Carmine Falcone et Edward Nashton, alias l'Homme-Mystère. Batman doit forger de nouvelles relations, démasquer le coupable et rétablir un semblant de justice au milieu de l'abus de pouvoir et de corruption qui sévissent dans la métropole…
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• Titre original : The Batman
• Support testé : UHD
• Genre : super-héros
• Année : 2022
• Réalisation : Matt Reeves
• Casting : Robert Pattinson, Zoë Kravitz, Paul Dano, Colin Farrell, Peter Sarsgaard, John Turturro, Andy Serkis, Jeffrey Wright
• Durée : 2 h 56 mn 11
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,40/1 (HDR10, Dolby Vision)
• Sous-titrage sur l’UHD : français, anglais, néerlandais, castillan, polonais, hongrois, roumain, tchèque
• Sous-titrage sur le Blu-ray : français, anglais, néerlandais danois, finnois, norvégien, suédois
• Pistes sonores sur l’UHD : Dolby Atmos TrueHD anglais, français - Dolby Digital 5.1 français, anglais, polonais, hongrois, tchèque, castillan
• Pistes sonores sur le Blu-ray : Dolby Atmos TrueHD anglais, français - Dolby Digital 5.1 français, anglais
• Bonus : combo avec l’UHD du film et le Blu-ray du film
• Bonus sur le blu-ray de bonus en VOST : En quête de vengeance (Looking for Vengeance, 4 mn 57) - The Batman, la genèse (Genesis, 6 mn 09) - Quand la Vengeance rencontre la Justice (Vengeance Meet Justice, 8 mn 04) - Catwoman en devenir (Becoming Catwoman, 8 mn 36) - la Batmobile (10 mn 51) - analyse de la course-poursuite (Anatomy of The Car Chase, 6 mn 08) - analyse du vol en Wing Suit (Anatomy of The Wing Suit Jump, 6 mn 29) - création de la vengeance (Vengeance In The Making, 53 mn 41) - coup de projecteur sur les Légendes (Unpacking The Icons, 5 mn 47) - une transformation : le Pingouin (A Transformation : The Penguin, 7 mn 59) - scènes coupées avec commentaire audio optionnel de Matt Reeves : scène 52 Le Joker, / Arkham (5 mn 53), scène 56 Selina obtient une carte d’accès au 44 Below (1 mn 53)
• Éditeur : Warner Home France
Commentaire artistique
Les superhéros américains n’ont pas de souci à se faire : on prend les mêmes et on recommence à l’infini pour la plus grande joie de leurs fans, surtout quand il s’agit d’un des héros de Comics les plus populaires. Ainsi donc The Batman de Matt Reeves, avec Robert Pattinson dans le rôle-titre, constitue le neuvième long métrage consacré au «chevalier noir» créé en 1939 chez DC Comics par Bill Finger et Bob Kane. C’est à Tim Burton que l’on doit la première version sortie en 1989 avec Michael Keaton, avant que le rôle ne soit repris successivement par Val Kilmer, George Clooney et Christian Bale. Le projet The Batman, version 2022, qui a été initié par Ben Affleck dès 2015 mais finalement réécrit par Matt Reeves et Peter Craig, se fera sans lui et se démarque clairement de l’Univers Cinématographique DC des autres films. Perturbé par la pandémie, le tournage a été effectué à Londres, Glasgow, Liverpool et Chicago. Autour du duo principal réunissant Batman/Bruce Wayne et Selina Kyle/Catwoman, interprétés avec rigueur par Robert Pattinson et Zoë Kravitz, The Batman bénéficie d’acteurs de renom qui confortent l’ambition de la réalisation : Colin Farrell méconnaissable en Penguin, Andy Serkis imposant en tuteur avisé Alfred Pennyworth et Paul Dano effrayant dans son rôle d’homme mystère. Jeffey Wright compose un lieutenant James Gordo indispensable et parfaitement empathique tandis que John Turturro se délecte à incarner le classieux caïd Carmine Falcone. Ce qui surprend dans cette nouvelle version, au parti pris esthétique radical (tout se passe dans la pénombre), c’est la caractérisation du superhéros, un brin sinistre, en grave crise existentielle, en somme le Batman des origines. Entre thriller et film noir, The Batman développe sur presque trois heures l’exploration par son superhéros des bas-fonds de Gotham City et de toute la pègre qui l’anime. Presque seul contre tous, hormis quelques alliés sincères, le superhéros devra pénétrer un monde en décomposition dans lequel les protagonistes intègres sont rares et bien esseulés. La description de cette société est d’une noirceur si extrême, y compris visuellement, qu’elle influe sur le caractère désespéré du héros, absolument morose et maussade : Batman n’avait jamais été aussi psychologiquement tourmenté dans les versions précédentes, même chez Tim Burton ! Robert Pattinson compose un superhéros presque mutique luttant contre la corruption à la manière d’un détective de film noir dont la mise en scène reprend certains codes (narration en voix off, rue dans la pénombre, cabaret). L’intrigue est pimentée de quelques scènes d’action réussie (Batmobile, Wing Suit, inondation), filmées dans une ambiance urbaine futuriste que n’aurait pas reniée Ridley Scott. Un peu trop longue et occasionnellement redondante, cette nouvelle version de Batman est à la fois très fascinante, par ses choix esthétiques et son approche mélancolique, et franchement étonnante par son insistance à travailler le mythe du héros de Comics à la façon d’un film d’auteur. Combinant une critique sociale et politique pessimiste à une réinvention inattendue du superhéros, The Batman rompt délibérément avec les adaptations antérieures : une remise en question proprement exaltante qui étonnera même les fans les plus avertis.
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Commentaire technique
Image : copie UHD, Master 4K natif, très bonne définition et excellent piqué mais difficiles à apprécier en raison des choix esthétiques du réalisateur et de son direct photo Greig Fraser (tournage numérique avec caméras Arri Alexa LF, Mini LF, Plus 4:3, Sony CineAlta Venice, Master Format 4K) qui ont souhaité donner au film une texture pseudo argentique en recourant à des optiques «datées» (qui expliquent certaines imprécisions et des diffusions ponctuelles intempestives de la lumière) et un intermédiaire argentique (interpositif), le contraste a été maitrisé en HDR pour obtenir du détails dans les ombres et les très basses lumières qui sont majoritaires dans le film avec un niveau de luminosité anormalement faible, un parti pris qui pénalisera la vision du film sur un diffuseur ordinaire…, étalonnage ténébreux en conséquence avec une colorimétrie privilégient les teintes sans vivacité comme les noirs, les bruns, les tons orangés, compression très fluide (disque triple couche)
Son : mixage anglais Dolby Atmos TrueHD, dialogues clairs et équilibrés, dynamique conséquente sur les ambiances d’action urbaines et sur la partition épique signé Michael Giacchino, spatialisation ample et immersive très intégrée à la mise en scène, usant avec force de tous les surrounds, notamment ceux de hauteur, ponctuels (pluie, vol du superhéros, action en hauteur) mais très efficaces, LFE spectaculaire et constant (notamment sur la musique) ; VF Dolby Atmos TrueHD, doublage soigné, dialogues clairs, excellente dynamique, spatialisation équivalente à celle de la VO
Notre avis
Image : (4,5/5)
Mixages sonores : 
(4,5/5)
Bonus : (4/5)
Packaging : (2,5/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt1877830/
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