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La Belle et le corsaire : une série B distrayante de pirates à l’italienne (en DVD)

DVD La Belle et le corsaire 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)

Synopsis

Les pirates barbaresques écument la Méditerranée, pillant et ravageant les côtes, menés par Nadir El Krim. Dans son château, le baron Camerlata accueille Catherine d'Autriche, la sœur de l'empereur Charles Quint. Les pirates vont assiéger le château afin d'enlever la dame et demander rançon. Mais ils séquestrent par erreur la nièce du baron, la belle Angela. Il va falloir tenir avant l'arrivée des troupes impériales.

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• Titre original : Il corsaro della mezzaluna
• Support testé : DVD
• Genre : aventure
• Année : 1957
• Réalisation : Giuseppe Maria Scotese
• Casting : John Derek, Gianna Maria Canale, Ingeborg Schöner, Alberto Farnese, Raf Mattioli, Camillo Pilotto, Gianni Rizzo, Paul Muller
• Durée : 1 h 25 mn 24
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1(CinemaScope)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : Le Pirate, la belle et l'infante, présentation par Christian Lucas (2022, 18 mn 54) - diaporama d'affiches et photos (1 mn 36) - film annonce originale (VO, 4 mn 00)
• Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Il Corsaro della mezzaluna en VO (« le corsaire de la demi-lune »), devenu La Belle et le pirate selon l’imagination fertile du distributeur français, est un film de cape et d’épée, dont le sous-genre « pirates et corsaires » est en vogue en Italie dans les années 50-70. La Belle et le pirate est un des tous premiers après La Vengeance du Corsaire (1951), Les Trois corsaires (1952) et La Fille du corsaire (1953). Son réalisateur et coscénariste, Giuseppe Maria Scotese, qui avait d’ailleurs collaboré à la direction en 1949 du film Les Pirates de Capri d’Edgar G. Ulmer, ne s’est pas illustré par des films mémorables, mais sa carrière est surtout jalonnée par son travail de documentariste, de peintre et d’écrivain. Outre la belle photographie de Bitto (Aldalberto) Albertini, notamment en extérieur avec les vues du château de Santa Severa à Santa Marinella (au nord-ouest de Rome) et le soin apporté aux costumes et aux décors, La Belle et le pirate aligne un casting éclectique non dénué d’intérêt. Le corsaire Nadir el Krim (Paul de Vellenera) est en effet incarné par l’acteur hollywoodien à la belle prestance John Derek, la jolie infante Catherine a les traits de la séduisante actrice italienne Gianna Maria Canale et la non moins attrayante Angela aura ceux de l’allemande Ingeborg Schöner. Hélas, quel que soit leur talent, tous ces interprètes ont bien du mal à faire exister leurs personnages au sein d’une intrigue plombée de clichés qui peinent à convaincre. La sempiternelle romance, l’éternel argument de la vengeance et les caractères stéréotypés (héros, jolies femmes en détresse, fourbes et méchants) ne suffisent pas à captiver. Néanmoins les spectateurs fans du genre pourront se satisfaire de quelques belles scènes épiques qui permettent de tolérer les séquences plus bavardes dans lesquelles le casting ne brille par l'intensité de son jeu. Ce manque de charisme est heureusement compensé par quelques touches d’humour. Le récit est pour le moins fantaisiste, avec ce faux pirate/corsaire aux costumes extravagants, même si le scénario se réfère à quelques données historiques avec l’empereur Charles Quint (Paul Muller), sa nièce (pas sa sœur !) Catherine d’Autriche (Gianna Maria Canale) et les allusions aux difficultés économiques d’une certaine noblesse peu portée sur les dépenses d’armement. Vite écrit et aussi vite tourné, La Belle et le pirate est une de ces séries B de cape et d’épée destinée à distraire à peu de frais un public familial avide d’aventures en tout genre. Il ne laissera pas un souvenir impérissable mais assure honnêtement le divertissement.

 

DVD La Belle et le corsaire

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Commentaire technique

Image : copie SD, définition très moyenne et piqué limité par le support DVD, grain argentique hétérogène (tournage en 35 mm CinemaScope), contraste équilibré, image lumineuse, étalonnage chatoyant, colorimétrie pimpante aux teintes vives et tons nuancés

Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues (post-synchro) clairs et équilibrés mais assez artificiels, pas de distorsion, bonne dynamique sur les nombreuses ambiances et la musique enlevée de Renzo Rossellini ; VF 2.0 monophonique, claire, bonne dynamique, doublage daté aux voix très décollées des ambiances

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile demi bleueetoile grise(3,5/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile griseetoile grise(3/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0050266/

 

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