Papa, maman, la bonne et moi + Papa, maman, ma femme et moi : comédies d’époque (en Blu-ray)

Note artistique : (3/5)

Synopsis

Papa, maman, la bonne et moi : Robert Langlois tombe amoureux d'une charmante jeune fille, Catherine. Il vit chez ses parents et, s'étant fait renvoyer du stage qu'il effectuait chez un notaire, il n'ose aborder le sujet du mariage. Il s'arrange alors pour que ses parents engagent Catherine comme bonne.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Papa, maman, ma femme et moi : la famille Langlois s'agrandit. En plus des parents et du jeune couple que forment Robert et Catherine, viennent s'ajouter quatre enfants. Les petits tracas du quotidien et la présence des deux paires de jumeaux rendent la cohabitation difficile.

• Titre original : Papa, maman, la bonne et moi - Papa, maman, ma femme et moi
• Support testé : Blu-ray
• Genre : comédie
• Année : 1954, 1956
• Réalisation : Jean-Paul Le Chanois
• Casting : Fernand Ledoux, Gaby Morlay, Nicole Courcel, Robert Lamoureux, Louis de Funès, Madeleine Barbulée, Yolande Laffon, Gaston Modot, Elina Labourdette, Renée Passeur, Jean-Paul Le Chanois, Jacques Marin
• Durée : 1 h 41 mn 03 - 1 h 47 mn 22
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,37/1 Noir et Blanc
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 2.0 monophonique français
• Bonus : Peinture d’époque par Noël Very, réalisateur, opérateur, fils de Pierre Véry, le coscénariste du film (16 mars 2022, 14 mn 17) - bandes annonces (3 mn 17, 3 mn 54)
• Éditeur : Gaumont

Commentaire artistique

En 1950, sur une musique d’Henri Boutayre, l’humoriste et comédien Robert Lamoureux écrit et interprète la chanson « Papa, maman, la bonne et moi » qui est récompensée par le prix de l’Académie Charles-Cros. Immense succès populaire, elle va donner son titre à la comédie Papa, maman, la bonne et moi sortie en 1954. Le scénario de Pierre Véry, Marcel Aymé et Jean-Paul Le Chanois reprend le thème de la chanson qui brossait sur un mode humoristique le portrait d’une famille bourgeoise moyenne « cent pour cent » française. Construit sous la forme d’une succession de séquences désopilantes, parfois à la limite du burlesque, accompagnées par les commentaires en voix off de Robert Lamoureux, le film aborde sur un mode léger, voire ironique, de nombreuses questions sociales typiques des années 50 : la crise du logement, la routine quotidienne, l’écart entre les classes sociales, le conformisme et la morale bienpensante, etc. Réalisé par Jean-Paul Le Chanois, cinéaste de gauche, le film connaîtra un grand succès à sa sortie en novembre 1954, attestant l’impact de son contenu, un poil caustique, l’attrait de ses dialogues railleurs et, par-dessus tout, la popularité de ses interprètes. Si Robert Lamoureux, qui incarne le fils Robert, possède un grand talent comique, les autres comédiens qui l’entourent n’ont rien à lui envier. Gaby Morlay, immense star féminine des années 30, joue à la perfection Gabrielle la mère de famille, tandis que Fernand Ledoux, acteur phare chez Marcel Carné et Jacques Becker, excelle à composer Fernand, le père bougon. Le rôle de Catherine, la jolie demoiselle de l’histoire, échoit à Nicole Courcel en début de carrière. Les seconds rôles savoureux réunissent de nombreux interprètes dont les noms compteront par la suite : Louis de Funès (Calomel), Robert Rollis (Léon), Judith Magre (Germaine), Jean Tissier (maître Petitot), Jacques Marin (Gaston), Hubert Deschamps (un spectateur), etc. Comme l’exprime (cf. bonus) avec pertinence Noël Very, fils de Pierre Very coscénariste du film, Papa, maman, la bonne et moi a acquis, avec le recul, la dimension d’un témoignage passionnant sur la France des années 50, qui se révélait finalement plutôt bienveillante et moins individualiste qu’aujourd’hui malgré les difficultés économiques frappant les classes modestes. Selon Noël Very on peut également déceler des allusions (squelette) au film Les Disparus de Saint-Agil (1938) adapté d’un roman de son père. Fortement plébiscité par le public, le film engendrera une suite, Papa, maman, ma femme et moi en 1956 réalisé par la même équipe avec le même casting, à l’exception de la nièce de Catherine, Sylvie (Martine Çuhaciender), qui est éliminée de l’intrigue. Dans ce second volet la famille s’agrandit (jumeaux), les parents vieillissent (retraite, maison de campagne) et les tracas (crise du logement) se multiplient, mais l’état d’esprit de cette chronique domestique demeure. Papa, maman, ma femme et moi est également composée d’une suite de saynètes évoquant les agacements comme les joies de cette famille française ordinaire d’après-guerre. Une fois encore, surtout en début de narration, le témoignage sur la France des années 50 est fascinant (petits métiers, hiérarchisation des étages, épargne et budget, etc.). C’est d’ailleurs ce qui mérite d’être retenu, car le film finit par s’étirer dans une intrigue laborieuse qui manque franchement d’attrait.

LA SUITE APRÈS LA PUB

Commentaire technique

Image : copie HD, excellente définition, piqué sur les détails, texture argentique fine et régulière (tournage en 35 mm), image propre et lumineuse au contraste équilibré, noirs denses, blancs nuancés, échelle de gris homogène

Son : mixage français 2.0 monophonique, dialogues clairs, équilibrés, sans distorsion ni bruit de fond excessif, excellente dynamique sur les ambiances et la musique allègre de Georges Van Parys