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Trois pour un massacre : un western spaghetti pas ordinaire (en Blu-ray et DVD)

Blu ray Trois pour un massacre 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

En plein conflit mexicain, le révolutionnaire Jesus Maria Moran, alias Tepepa, est sur le point d'être exécuté par les hommes du colonel Cascorro. Il est sauvé in extremis par le docteur Henry Price. Fuyant les soldats à leurs trousses, Tepepa va découvrir qu'il n'a pas été sauvé par altruisme mais pour être tué par le docteur lui-même.

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• Titre original : Tepepa
• Support testé : Blu-ray
• Genre : western
• Année : 1969
• Réalisation : Giulio Petroni
• Casting : Tomás Milián, Orson Welles, John Steiner, José Torres, Luciano Casamonica, Annamaria Lanciaprima, Paloma Cela, Clara Colosimo
• Durée : 2 h 11 mn 23
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1 (Techniscope)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : LPCM 2.0 monophonique italien, français
• Bonus : Digipack avec le Blu-ray (131 mn 23) et le DVD du film (126 mn) - Viva Tepepa, présentation par Jean-François Giré (2022, 36 mn 56) - Vive la révolution, entretien avec Giulio Petroni, réalisateur, et la voix de Tomas Milian, acteur, réalisé par Federico Caddeo (VOST, 30 mn 34) - introduction alternative (4 mn 04) - diaporama d'affiches et photos (3 mn 12) - bande annonce originale (VO, 2 mn 54)
• Éditeur : Artus Films

Commentaire artistique

Connu pour avoir dirigé un western spaghetti réputé, La Mort était au rendez-vous (1967), avec Lee van Cleef, Giulio Petroni réalise en 1969 un western plus atypique sur la révolution mexicaine, Trois pour un massacre, d’après un scénario signé Franco Solinas et Ivan Della Mea. Cette coproduction italo-espagnole sera tournée principalement en Espagne pour les extérieurs (Andalousie) et en studio à Cinecitta pour les intérieurs. Sa très belle musique est composée par Ennio Morricone et, dans cette version intégrale, la chanson allégorique finale chantée puissamment par Maria Cristina Brancucci est conservée (cf. bonus). En tête d’affiche, Trois pour un massacre réunit deux acteurs fameux, Tomás Milián, acteur connu pour ses rôles dans les films policiers italiens (poliziotteschi), et Orson Welles, réalisateur mondialement célèbre, qui ne refusait jamais un film comme acteur, histoire de financer ses propres productions. Le premier incarne Tepepa, un péon mexicain révolutionnaire au passé suspect, et le second Cascorro, un colonel peu scrupuleux. Un troisième larron, joué finement par John Steiner, le docteur Henry Prix, participe à la dramatisation d’une intrigue fertile en rebondissements dans laquelle intervient le personnage historique du président Francisco I. Madero (Paco Sanz). Trois pour un massacre appartient au sous-genre «révolution mexicaine», illustrée par les classiques Viva Villa ! (1934), Viva Zapata ! (1952), également revisité par Sergio Leone avec son Il était une fois la révolution (1971), et qui connut, comme le western, une version plus spécifiquement italienne. Le thème central, qui a fait la renommée presque mythique de ce western hors norme, est celui de la trahison et de la fin des idéaux, que certains décryptent comme une référence allégorique à la situation politique italienne de l’époque. L’ambiguïté caractérise la plupart des protagonistes, à commencer par le révolutionnaire Tepeda dont la moralité est entachée par une action injustifiable (flash-back) qui va conditionner l’attitude toute aussi douteuse d’Henri Priz. Seul le colonel Cascorro, un Orson Welles excessivement monolithique, ne prétend pas être autre chose qu’un militaire borné : il incarne le mal absolu et symbolise l’inexorabilité du destin. Bénéficiant d’une très belle photo en Techniscope de Francisco Marin, Trois pour un massacre ne reprend aucune des hypertrophies, visuelle et narrative, si bien utilisées dans le western spaghetti par Sergio Leone. Hormis quelques redondances et affèteries de mise en scène, ce western développe son récit selon une construction plutôt classique mais efficace, qui parvient à montrer les échecs que peut susciter l’idéal révolutionnaire et les tourments de la conscience. Giulio Petroni a su prendre son temps et utiliser avec intensité l’usage des flash-backs pour réaliser ce western qui s’écarte du genre dans lequel les motivations des personnages ne sont pas immédiates et dont le récit est bien plus grave que celui d’un divertissement ordinaire. Malgré son rythme alangui et ses bavardages édifiants, Trois pour un massacre est un western de « gauche » (quoiqu’en dise son réalisateur : cf. bonus) qui mérite la vision.

 

Blu ray Trois pour un massacre

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Commentaire technique

Image : copie HD, version intégrale restaurée, très bonne définition, piqué sur les détails, texture argentique homogène mais à la granulation assez prononcée (tournage en 35 mm Techniscope, Master Format 2K), image lumineuse aux noirs francs et contraste équilibré, étalonnage chatoyant, colorimétrie chaude aux teintes vives et tons nuancés, image propre aux défauts rares et discrets (lignes), légère instabilité durant le générique

Son : mixage italien 2.0 monophonique, dialogues post-synchro clairs, pas de distorsion, excellente dynamique sur les nombreuses scènes d’action (voiture, tirs, explosion, cavalcade) et la musique entrainante d’Ennio Morricone ; VF 2.0 monophonique, claire et dynamique, niveau supérieur à celui de la VO, doublage soigné et équilibré, léger bruit de fond

Notre avis

Image :etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0063679/

 

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