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Sexe, mensonges et vidéo 4K : l’émergence du film indépendant aux USA (en UHD et Blu-ray)

UHD Sexe mensonges et video 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)

Synopsis

Graham Dalton a un étrange secret : il collectionne en cassettes vidéo des témoignages de femmes qui lui confient leur vie sexuelle. De retour dans sa ville natale après une longue absence, il retrouve un ancien ami qui a « réussi » et sa femme. L'arrivée de Graham va perturber le couple et les évènements vont prendre une tournure inattendue…

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• Titre original : Sex, Lies, and Videotape
• Support testé : UHD
• Genre : drame
• Année : 1989
• Réalisation : Steven Soderbergh
• Casting : James Spader, Andie MacDowell, Peter Gallagher, Laura San Giacomo, Ron Vawter, Steven Brill, Alexandra Root, Earl T. Taylor, David Foil
• Durée : 1 h 39 mn 56
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1 (HDR 10)
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 anglais, français
• Bonus : combo avec l’UHD et le Blu-ray du film
• Bonus sur l’UHD : commentaire audio de Steven Soderbergh et Neil Labute (VOST) - espace découverte
• Bonus sur le Blu-ray : commentaire audio de Steven Soderbergh et Neil Labute (VOST) - suppléments exclusifs : Un vent de liberté, présentation du film par Philippe Rouyer, journaliste à Positif et Président du Syndicat Français de la Critique de Cinéma (2021, 24 mn 08) - analyse de séquences par Philippe Rouyer (2021, 13 mn 19) - suppléments inédits de chez Criterion (2018, VOST) : À propos du film par Steven Soderbergh (6 mn 01) - les coulisses du tournage avec Andie MacDowel, Peter Gallagher et Laura San Giacomo (27 mn 44) - entretien entre l'ingénieur du son Larry Blake et le compositeur Cliff Martinez (18 mn 50) - suppléments additionnels (VOST) : commentaire audio de Steven Soderbergh et Neil Labute (VOST) - les 20 ans du film au Festival de Sundance (2009, 3 mn 27) - scène coupée avec commentaire audio optionnel de Steven Soderbergh (3 mn 27) - À propos du film par Steven Soderbergh (1990, 8 mn 12) - bandes annonces du film : originale (VOST, 1 mn 34) et Miramax (VOST, 1 mn 36) avec présentation de Steven Soderbergh (VOST, 1 mn 30) - espace découverte avec 4 bandes annonces
• Éditeur : L’Atelier d’Images

Commentaire artistique

Filmé à Bâton-Rouge (Louisiane), ville natale de Steven Soderbergh, Sexe, mensonges et vidéo, récompensé à Cannes en 1989 par la Palme d’or (grâce à Wim Wenders) et le Prix d’interprétation masculine pour James Spader, est un film indépendant qui a remporté un succès mondial inespéré après avoir été montré au Sundance Film Festival. Pour son premier long-métrage, le jeune auteur de documentaires va écrire, en huit jours, un scénario dans lequel il revient sur une expérience amoureuse personnelle tout en précisant que son film n’est autobiographique que seulement sur le plan des émotions éprouvées/provoquées mais pas au niveau de son intrigue purement fictionnelle dans laquelle il a réparti dans ses quatre personnages diverses facettes de sa propre personnalité. Le titre surprenant de Sexe, mensonges et vidéo, qui sera retenu par défaut, découle en partie d’un choix de recherche sur le mensonge, qualifié de « lubrifiant social », appliqué aux personnages qui sont tous parvenus à un point de changement de leur existence. Ann (rôle prévu pour Elizabeth McGovern et finalement tenu par Andie MacDowell), la plus «censée», sera le révélateur de ces changements. Les divers protagonistes possèdent une nature métaphorique : ainsi les «puritains» Ann et Graham (James Spader), affectés de troubles sexuels qui les rapprochent et capables de transformer leurs difficultés en rempart contre le mensonge, s’opposent à Cynthia (Laura San Giacomo) et John (Peter Gallagher), les «débauchés» qui eux profitent sexuellement de leur tromperie. De son côté, le choix de la vidéo, donc du voyeurisme, exprime la distanciation avec le réel vécu, par procuration, par Graham. La réalisation à l’instinct de Steven Soderbergh est basée sur sa volonté d’éviter tout affèterie de camera, même si il joue habilement avec les mouvements et le travelling, afin de pouvoir donner la priorité au jeu des acteurs. Selon son auteur (cf. bonus), le film est fondé sur une rigueur mathématique née de l’observation, et d’emprunts pertinents : il cite (cf. bonus) Cinq pièces faciles (1970), The Last Picture Show (1971) et Ce plaisir qu’on dit charnel (1971) comme sources d’inspiration. Sexe, mensonges et vidéo est arrivé à une époque où s’amorçait l’attente du public pour des films conçus hors du système : ce film indépendant allait concrétiser, avec talent, l’émergence de cette tendance. Dans un quasi huis clos savamment orchestré, Steven Soderbergh maitrise avec détermination autant le cadre et le placement de ses personnages que la direction remarquable de son quatuor d’acteurs dont il sait obtenir la part d’intimité et de mystère inhérents à leurs personnages. Sexe, mensonges et vidéo, loin du film voyeur que laissait supposer le titre, est film qui explore en profondeur mais majoritairement par la parole, la réalité psychologique insondable de la nature humaine. C’est aussi un film majeur consacrant l’émergence du nouveau cinéma américain indépendant. L’édition de l’Atelier d’Images, avec son transfert sur support 4K, est une première mondiale à saluer  et constitue désormais, pour ce long métrage, une référence technique qui distance toutes les autres sorties vidéo, y compris le blu-ray inclus. Tous les suppléments sont aussi à la hauteur, dont certains essentiels, empruntés à l’édition Criterion de 2018, sont dorénacant sous-titrés (commentaire audio entre autre) : un plaisir de cinéphile à redécouvrir sans attendre.

 

UHD Sexe mensonges et video

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Commentaire technique

Image : copie UHD, nouveau Master restauré à partir d’un scan 4K du négatif original supervisé par le réalisateur, bonne définition globale, piqué excellent mais pas exceptionnel, texture argentique homogène discrète (tournage en 35 mm avec caméras Panaflex, Master Format 4K 2021), image propre hormis quelques rares défauts, contraste naturaliste sans excès, y compris en HDR, avec une luminosité basse et un manque certain de vigueur dans les éclairages, étalonnage chaud, colorimétrie naturaliste aux teintes nuancées réalistes sur les chairs, tons nuancés, compression maîtrisée

Son : mixage anglais 5.1 (remix 2018 par Larry Burke : Dolby Stéréo au cinéma), dialogues très clairs, excellente dynamique qui ne se remarque que sur les séquences avec la musique composée par Cliff Martinez, spatialisation très rarement immersive, hors musique, quelques rares effets (moteur auto, café), LFE quasi absent ; VF 5.1 claire, doublage soigné, même dynamique et spatialisation discrète qu’en VF, niveau légèrement plus haut et voix moins intégrées dans les ambiances

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Mixages sonores :etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise (4/5)
Bonus : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile grise(4/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0098724/

 

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