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Les Intranquilles : pour son interprétation intense et remarquable (en DVD et VOD)

DVD Les Intranquilles 00

Note artistique : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)

Synopsis

Leila et Damien s'aiment profondément. Malgré sa fragilité, il tente de poursuivre sa vie avec elle sachant qu'il ne pourra peut-être jamais lui offrir ce qu'elle désire.

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• Titre original : Les Intranquilles
• Support testé : DVD
• Genre : drame
• Année : 2021
• Réalisation : Joachim Lafosse
• Casting : Leïla Bekhti, Damien Bonnard, Gabriel Merz Chammah, Patrick Descamps, Jules Waringo, Alexandre Gavras, Joël Delsaut, Colette Kieffer
• Durée : 1 h 54 mn 20
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 2,35/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : Dolby Digital 5.1 et 2.0 français
• Bonus : aucun
• Éditeur : Blaq out

Commentaire artistique

Le nouveau film du très actif cinéaste belge Joachim Lafosse ne déroge pas à ses œuvres antérieures axées sur les relations conflictuelles et leurs limites au sein d’un petit groupe d’individus, qu’il soit familial (Nue Propriété, 2006) ou non (Continuer, 2018). Les Intranquilles est initialement inspiré par le père du réalisateur, photographe d’œuvres d’art et maniaco-dépressif. Néanmoins, le cinéaste prévient : son film n’est pas centré sur la maladie psychique de la bipolarité mais sur la force de l’amour capable, ou non, de faire face à cette « intranquillité ». Le personnage, incarné avec intensité par Damien Bonnard, devait être un photographe mais a été transformé en peintre : l’acteur, qui a été assistant d’une peintre belge, et l’artiste Piet Reamdonck (dont l’atelier a été transposé comme décor) ont préparé ensemble les toiles visibles dans le film. D’ailleurs le titre du film fait référence au peintre Gérard Garouste qui l’inventa en 2009 pour son livre très personnel, « L’intranquille. Autoportrait d’un fils, d’un peintre fou », dans lequel il décrivait sans filtre ses crises de délire et sa folie, conséquence de difficiles rapports filiaux. La grande force du film Les Intranquilles réside tout particulièrement dans la faculté des acteurs, Leïla Bekhti (Leila), Damien Bonnard (Damien) et le jeune Gabriel Merz Chammah (Amine), et dans une moindre mesure Patrick Descamps (Patrick), à exprimer le grand huit psychologique que la personnalité du père fait subir à son entourage et la résilience amoureuse et maternelle de Leila confrontée à cette avalanche d’émotions. Si l’intrigue est des plus simples, c’est l’évolution des attitudes de chaque protagoniste qui la charge d’une rare intensité : qu’importe d’ailleurs l’issue de la narration, le cinéaste admet avoir, le jour de son tournage, décidé la fin du film avec les acteurs. La mise en scène, sans affèterie, laisse une totale liberté aux comédiens en se contentant de les accompagner dans leurs interprétations, tout en privilégiant leurs visages et en laisser tourner la caméra (parfois un peu trop) qui est au départ fixe (vacances) puis mobile à l’épaule (folie). Malgré son austérité narrative, on est vite captivé par Les Intranquilles dont la tension dramatique est palpable entre ce père artiste, en partie inconscient de ses troubles et suscitant des scènes difficiles (bateau, boulangerie, lac), cette femme amoureuse désirant aider son époux et protéger son enfant et ce jeune garçon subissant la psychose paternelle. La rupture aura-t-elle lieu ? C’est tout l’enjeu de ce film qui réussit à évoquer la dimension de la volonté et du lien amoureux capables de surmonter cette maladie compliquée parce que cyclique, sans guérison possible et affectant les proches. La tourmente psychologique inéluctable décrite dans Les Intranquilles conjugue efficacement la belle justesse de son interprétation et la grande simplicité de sa réalisation. Touchant.

 

DVD Les Intranquilles

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Commentaire technique

Image : copie SD, assez bonne définition mais piqué moyen dans la limite du support DVD, bon rendu des textures (tournage numérique avec caméras RED Pro 8K et Canon K35), gestion naturaliste du contraste avec des plages très lumineuses (mer) et d’autres plus sombres (intérieurs) mais sans perte d’information, noirs denses, étalonnage et colorimétrie réalistes, teintes naturelles

Son : mixage français 5.1, dialogues clairs et équilibrés, très bonne dynamique globale sur les ambiances (bateau, véhicules, atelier) et la musique signée Olafur Arnalds et Antoine Bodson, spatialisation naturaliste sans excès, immersive mais avec peu de séquences spectaculaires, LFE très peu sollicité

Notre avis

Image : etoile rougeetoile rougeetoile rougeetoile demi rougeetoile grise(3,5/5)
Mixages sonores : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile grise(4/5)
Bonus : etoile griseetoile griseetoile griseetoile griseetoile grise(0/5)
Packaging : etoile bleueetoile bleueetoile bleueetoile griseetoile grise(3/5)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt11611486/

 

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DVD disponible sur Amazon



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