Satoshi Kon, l'illusionniste : portait d’un génie de l’anime (en Blu-ray, DVD et VOD)
Note artistique : 
(3,5/5)
Synopsis
Le mangaka et cinéaste Satoshi Kon, considéré comme le Stanley Kubrick de l'animation, est mort brutalement en 2010, à l'âge de 46 ans. Il laisse une œuvre courte et inachevée, qui est pourtant parmi les plus diffusées et les plus influentes de l'histoire de la culture japonaise contemporaine. Dix ans après sa disparition, ses proches et ses collaborateurs s'expriment enfin sur son travail, tandis que ses héritiers, au Japon, en France et à Hollywood, reviennent sur son legs artistique.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
• Titre original : Satoshi Kon, l'illusionniste
• Support testé : Blu-ray
• Genre : documentaire
• Année : 2020
• Réalisation : Pascal-Alex Vincent
• Casting : Darren Aronofsky, Marc Caro, Jérémy Clapin, Megumi Hayashibara, Mamoru Hosoda, Junko Iwao, Masao Maruyama, Masayuki Murai, Mamoru Oshii, Rodney Rothman, Aya Suzuki
• Durée : 1 h 21 mn 35
• Format vidéo : 16/9
• Format ciné : 1,85/1
• Sous-titrage : français
• Pistes sonores : DTS-HD MA 5.1 et 2.0 japonais/anglais/français
• Bonus : édition prestige limitée à 2000 exemplaires avec le Blu-ray et le DVD du film - un jeu de 4 cartes collector de photos du film (13 x 18 cm) - 5 fac-similés de eiga chirashi (programmes de cinéma japonais, 13 x 18 cm) - l'affiche du film (38,2 x 53,5 cm)
• Bonus 2022 HD/VOST sur le Blu-ray : Satoshi Kon, l'interview inédite par le journaliste Simon Abrams, lors de la rétrospective au Lincoln Center de New York (juin 2008, 10 mn 56) - Maruyama et Kon, le dernier projet, après le film Dreaming Machine, Madhouse avait un autre projet pour Satoshi Kon : introduit par Pascal-Alex Vincent, le producteur Masao Maruyama nous en parle (3 mn 51) - Megumi Hayashibara, la voix de Paprika, la plus célèbre doubleuse d'anime (de Hello Kitty à Ghibli) et de jeux vidéo évoque son travail avec Satoshi Kon (6 mn 06) - Masashi Ando, de Hayao Miyazaki à Satoshi Kon, le réalisateur et Character Designer Masashi Ando, qui inventa Chihiro et Paprika, revient sur son travail chez Ghibli et Madhouse (4 mn 50) - Yasutaka Tsutsui, l'écrivain par qui tout est arrivé, à l'aube de ses 90 ans, le célèbre auteur de science-fiction évoque sa relation avec Satoshi Kon (2 mn 40) - Jérémy Clapin, un cinéma participatif, l'auteur de J'ai perdu mon corps revient sur l'importance de l'œuvre de Satoshi Kon (VF, 3 mn 39) - bande annonce (1 mn 59)
• Éditeur : Carlotta Films
Commentaire artistique
Ce n° 18 de la collection édition prestige limitée à 2000 exemplaires est consacré au film Satoshi Kon, l'illusionniste réalisé par Pascal-Alex Vincent à la demande de la veuve et des producteurs du célèbre mangaka et réalisateur d’anime disparu brutalement en août 2010. Auteur de manga, il débute en animation dans les années 70 avant de se consacrer exclusivement au cinéma d’animation à partir de 1996. Il va acquérir la célébrité internationale avec seulement quatre long-métrages qui traitent tous de réalité subjective qu’il va maitriser à la perfection : Perfect Blue (1991), Millenium actress (2001), Tokyo Godfathers (2003) et Paprika (2006). Considéré, à juste titre, comme un des grands maîtres mondiaux de l’animation, Satoshi Kon a laissé la trace indélébile d'un créateur au génie incontesté dont l’influence se fait toujours sentir : tout naturellement, le documentaire Satoshi Kon, l'illusionniste s’est tourné vers les pairs du cinéaste et vers les divers auteurs qui reconnaissent l’importance de son travail dans leurs propres œuvres. Le portrait de Satoshi Kon brossé par Pascal-Alex Vincent emprunte la forme classique d’un développement chronologique entrecoupé d’interviews des divers personnes qui ont côtoyés l’artiste (mais rien sur sa famille) comme Mamoru Oshii qui travailla avec lui sur Paprika, l’écrivain Yasutaka Tsutsui, auteur de Paprika, l’animatrice Aya Suzuki, les doubleuses d’anime Junko Iwao (Perfect Blue) et Megumi Hayashibara (Paprika). Le film donne aussi la parole à divers auteurs étrangers totalement admiratifs comme Darren Aronofsky, Marc Caro ou Jérémy Clapin (J’ai perdu mon corps, 2019) et Rodney Rothman, coréalisateur de l’animation oscarisée Spider-Man : New Generation (2019). Évitant de verser dans l’hagiographie basique consistant à accumuler les témoignages positifs, le documentaire ménage aussi des interviews moins dithyrambiques aptes à nuancer et à humaniser le portrait. On se rend compte que l’artiste pointilleux sur sa création a autant suscité l’enthousiasme de ses collaborateurs que leur réserve. Au terme des 80 minutes que dure Satoshi Kon, l'illusionniste, le documentaire aura réussi à nous rendre plus perceptible l’importance exercée par l’œuvre de l’artiste, qu’on soit ou non passionné par l’animation en général et l’anime japonaise plus spécifiquement. Mais aussi intéressantes que soient les interventions des divers participants et en dépit des nombreux suppléments disponibles (dont une interview de 2009), la vision d’un des quatre films de Satoshi Kon demeure la meilleure opportunité pour approcher sa personnalité complexe.
LA SUITE APRÈS LA PUB
|
Commentaire technique
Image : copie HD, excellente définition et très bon piqué pour ce film essentiellement composé d'interviews récentes, la définition ne chute que sur certaines images d’archives, le contraste est variable selon les plans, parfois un peu nivelé, souvent naturaliste, étalonnage et colorimétrie réalistes, teintes nuancées
Son : mixage multilingue (surtout japonais) 5.1, très bonne clarté des voix et commentaires, excellente dynamique générale surtout perceptible dans les extraits, spatialisation relativement restreinte (nombreuses interviews) favorisant la musique de Théo Chapira car ce documentaire consiste majoritairement en témoignages parlés
Notre avis
Image : (4/5)
Mixages sonores : 
(4/5)
Bonus : (3/5)
Packaging : (4/5)
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt12998510/
LA SUITE APRÈS LA PUB
|